jeudi 31 août 2017

Photos

Des liens vers des albums de photos classées par thèmes, toutes issues de notre balade de deux mois en Méditerranée...

D'abord les paysages marins que nous avons photographiés. Ils montrent toujours la mer, souvent le littoral, et parfois des traces humaines...

Des photos des ruelles dans lesquelles nous avons pris plaisir à jouer les badauds, les yeux en l'air... Et, de manière plus spécifique, des façades et des ouvertures ici.

Des coups d’œils et de chance...

Il resterait à peaufiner les rangements de ces photos... Plus tard ? En tout cas, elles sont disponibles, téléchargeables en plusieurs qualités grâce à Flickr. La meilleure définition permet les impressions.


dimanche 6 août 2017

Une traversée



Comment décrire ce moment particulier ? Faut-il d'abord aborder le stress induit ? Ou alors ces moments où on est isolés dans 360° de paysage horizontal, quand tout va bien, quand le mauvais temps n'y met pas de l'animation ? Ou alors faut-il commencer par la fin, par la satisfaction de l'avoir faite, cette traversée ; nous qui ne nous pensons pas marins, nous sommes allés de l'autre côté...


 Le stress, c'est celui d'une situation exceptionnelle. Les interrogations peuvent être multiples, entre météo et matériel. La météo, c'est de mieux en mieux. Le temps est prévu d'une manière toujours plus fiable. Et ce n'est pas obligatoirement toujours rassurant parce que les informations sont plus nombreuses qu'avant, plus accessibles et nous pouvons anticiper de manière plus fine et plus inquiète sur le développement de la houle, des orages , le vent qui pourrait se mettre de face... Le matériel, ça peut être le moteur et les inquiétudes qu'il nous offre de bon cœur : va-t-il chauffer, aura-t-il des soucis qu'on n'aura pas la compétence de résoudre ? Le reste du bateau fait davantage confiance mais ce n'est pas un foudre de guerre qui pourra partir au près serré comme un voilier de compétition...
Durant la traversée, notre emploi du temps oscille entre temps libre à occuper, manoeuvres de navigation, et veille plus ou moins attentive selon les moments et les conditions de navigation. Il faut dire que l'apéritif pris au milieu de nulle part est bien agréable. Aucune terre à l'horizon. Si des lumières apparaissent, ce seront celles de navires. Compréhensibles, elles seront des anecdotes qui ponctueront le voyage ; erratiques, difficiles à déchiffrer, elles rejoindront le paragraphe précédent consacré au stress. C'est que les pêcheurs ont inventé mille manières de nous pourrir la tranquillité : la recherche aléatoire du poisson ou, plus difficile à gérer, les filets dérivants dans lesquelles s'accrocher, de préférence par l'hélice.


Après, on sera arrivés et ce sera bien. D'abord, il y aura le soulagement de n'avoir plus à guetter l'incident. Ensuite la satisfaction d'avoir fait le voyage, et puis d'avoir conquis le lieu d'arrivée. Nous ne serons pas descendus d'un avion mais aurons planifié, étudié, géré, mené à bien notre navigation.

mardi 1 août 2017

Santa Maria

Trois îles, au nord de l'archipel de la Maddalena, sont regroupées ici, formant entre elles un abri bienvenu. Quelques corps morts permettent à une quinzaine de bateaux de s'amarrer sans défonceer les fonds, les autres - une énorme quantité d'autres - ancrent à qui mieux mieux dans un joyeux va et vient où on repère rapidement des bateaux traditionnels. Certains semblent utilisés en charter à la journée, complétant les nombreux bateaux de location.




Nous ne sommes loin ni de la Sardaigne avec Palau ou la Maddalena, ni de la Corse avec Bonifacio ou même Porto Vechio à peine plus loin. Il y a donc du monde, ce qui doit arranger les affaires du restaurant qui se niche sur l'île de Santa Maria. Un quai ; un chemin bien entretenu ; un kiosque avec un peu d'ombre pour des sièges ; un vieux Piaggio pour les transports ; deux drapeaux italien et sarde pour accueillir des clients. La terrasse et les bâtiments sont discrètement implantés un peu plus loin. L'endroit est sympathique, un peu perdu sur cette île qu'on imaginerait inhabitée.

Inhabitée, elle ne l'est pas du tout. Nous suivons le chemin qui la traverse pour aboutir à un hameau en bord de plage donnant sur l'est. Là aussi, il y a un quai. Il fait l'affaire des vedettes qui débarquent leurs cargaisons de vacanciers. On se pousse un peu sur la plage. Derrière, les cabanons ou les maisons doivent vivre des soirées préservées dans un cadre superbe.


Un sentier traverse vers le phare, sur la pointe nord-est. C'est une grosse bâtisse parallélépipédique surmontée d'une tour avec sa lanterne et le panneau solaire qui l'alimente.


Dessous, eh bien, c'est déglingué ; un échafaudage entoure l'ensemble et commence lui-même à s'effondrer. Les bâtiments institutionnels italiens sont décidément à la peine.



Budelli est la deuxième des îles sur laquelle on peut débarquer. Inhabitée, ses sentiers sablonneux se perdent dans un maquis un peu trop piquant. Il reste deux ou trois petites plages accessibles. Sur la plus grande, face au mouillage, deux hommes remballent leur stand. Trop tard pour savoir ce qu'ils vendaient. Mais nous avons vu le même genre de vente à l'accueil des vedettes, sur Santa Maria : c'était de l'artisanat très éclectique qui était proposé : coquillages taillés et polis en bijoux, colliers, bracelets, fioles de sable coloré, objets flottés...