mardi 3 avril 2018

Arles, le weekend de Paques

Arles, le weekend de Pâques... Tout tourne autour de la vache en centre ville. On croise des groupes organisés traînés par leur guide dans les rues qui montent aux arènes, des flics qui surveillent encore mollement avant 10 heures le matin, quelques fanfares complémentaires, au moins dans les couleurs de leurs vestes. Des stands s'installent encore, des musiciens en retard s'exposent aux railleries de quelques habitués, des bénévoles organisent les déplacements des véhicules.

Des humains agglutinés, de dos, quelques cris, c'est suffisant pour qu'on aille voir. Un pâté de maison a été isolé par de hautes grilles derrières lesquelles les rues forment un circuit où s'époumone une vache taquinée par des jeunes à la recherche d'un peu d'adrénaline. La pauvre bête saigne de la bouche. Elle a dû taper trop fort dans un mur ou une barrière, à la recherche d'un moyen de se débarrasser de la multitude qui l'affole.

Un café bien bon dans un restaurant encore désert et bien décoré, c'est sympa avant d'aller aux arènes portatives.


Là aussi, des jeunes s'amusent à affronter une vache. C'est plus organisé : le terrain est rond et recouvert de sable, les bêtes se succèdent à intervalles réguliers sans s'épuiser complètement. Ici, il s'agit de décrocher deux cocardes en respectant les règles du jeu.

On y gagne un peu d'argent offert par les spectateurs ou des entreprises, un peu de stress et de l'amusement en commun. Pas de quoi réjouir les amis des animaux mais on est loin des extrémités de la corrida. C'est un spectacle très populaire où les jeunes en survêtement sont les plus nombreux, à la fois sur les gradins et sur le sable. Ça crie, ça rigole, c'est sympa et l'organisation est huilée, avec un animateur et la musique.

En deuxième partie après avoir fatigué quatre vaches avec les gens du coin, c'est un deuxième élevage qui en fournira trois pour un concours de raseteurs. Eux ne se contentent pas de récupérer une cocarde mais ils vont faire des passes, monter des figures codifiées devant les assauts de la bête.

C'est un travail d'équipe pour gérer l'animal, ses placements. On est maintenant loin de désordre de la première partie. Il s'agit de faire un spectacle coordonné.

C'est un travail assez réfléchi et habile qui se terminera en groupe, à genoux pour remercier la vache.

Un petit tour au marché où un stand est tenu activement par les opposants à la corrida qui ne manquent pas d'arguments, même si les stands voisins peuvent ronchonner un peu. Nous y mangeons au pain cher, sous du provolone cher, avec une pomme chère.

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