lundi 28 septembre 2020

Bretagne(s)

 L'été se termine par une petite balade en Bretagne, quelques photos et un article publiés bien tardivement : problème technique et surtout procrastination sont à l’origine de ce délai.


Paimpol. Les villes désormais subissent le même traitement universel : pierres décapées, joints de maçonnerie refaits, rues pavées, nettoyage, boutiques, restaurants... Le visiteur n’est pas perdu : c'est toujours à peu près le même environnement.


Si l'intérieur des terres n'est pas folichon entre les grandes exploitations agricoles odorantes et les pavillons à l'esthétique bretonnante, en revanche le littoral est époustouflant. Ce sont des îlots, des récifs semés en désordre, des plages étroites et parfois des maisons enserrées entre les blocs arrondis.


 La marée découvre loin et les récifs deviennent des îlots puis des rochers jetés sur un fond de sable ou de vase. Ici, on nomme ports des anses mal protégées où des corps morts semés là occupent l'espace. Dans les estuaires, on entrave les bateaux en ligne le long du chenal. Les touristes adorent ; ils sont nombreux…

Sur les îles, des manoirs à l'abri derrière les panneaux "privé". Sur Saint-Gildas, c'est même un hameau tout beau tout propre derrière un bois de pins, des prés gazonnés, une digue, un mur de protection... Une voiture est garée là : le passage est carrossable à marée basse. Quand on est pieds nus, ça fait mal sur les cailloux et ça glisse dans la vase.

 

Un détour par l'intérieur de la Bretagne, par la Vallée des Saints qui s'avère en réalité être une colline. Les saints sont bien là, une bonne centaine de dieux celtiques monumentaux dont le troupeau s'enrichit d'année en année.


Ils sont traditionnellement créés sur place mais peuvent provenir d'un atelier du Pays de Galles.

Morlaix, au fond d'un estuaire bordé de chantiers maritimes le long desquels les bateaux se vautrent dans des vagues de vase considérables. Le port de la ville est maintenu en eau grâce à une écluse, ceci depuis le milieu du dix-neuvième siècle. Ici, on ne se contentait pas de fabriquer des cigarettes mais on transportait des marchandises en cabotage depuis longtemps.

 

Le port de Penn Enez est aussi constitué d'une immense jetée qui protège un large plan d'eau découvrant meublé de bateaux de plaisance. Ici, on ramasse le goémon que de grosses barges déchargent sur des semi remorques.

 

Brest est plus jolie depuis la mer, depuis la presqu'île de Crozon, la pointe des Espagnols par exemple, nommée ainsi depuis le seizième siècle, quand ils ont pu menacer la ville d'ici. Pour notre part, la ville elle-même ne nous a pas retardés. Outre les points de vue depuis le pont Recouvrance et nos balades dans les anciens quartiers populaires ou les rues piétonnières, on y collectionne des militaires et des étudiants.

De nombreux voiliers profitent du beau temps dehors. Vont-ils mouiller un peu plus loin devant une plage qui ne découvre pas ? 

 

Vont-ils à Camaret ? Ce port est toujours aussi beau. Tout le monde le sait et la preuve, c'est que je paie un café 1,90 €.

Le port de plaisance derrière le sillon dépare un peu l'ensemble, les restaurants sont innombrables.

 

Le cimetière de bateaux m'occupe un bon moment.

 

Nous dormons sur un parking de terre enfoncé dans la végétation, un peu avant la pointe du Van, une avancée de collines et de landes bordée de falaises, de rochers et de vagues.

Le GR34 nous mène vers la Baie des Trépassés et nous profitons pleinement de la vue vers l'Ouest : le phare de la Vieille, l'île de Sein, le courant et ses remous, quelques voiliers qui passent en direction du Sud.


 Le Guilvinec, son grand port et sa flotte de pêche encore très importante. Il y a même un chantier pour les bateaux de pêche. Ils sont en bon état, ces bateaux. 


J'ai quand même repéré un vieux "pêche arrière" en bois classique un peu fatigué, avec des caillebotis plastique en guise d'antidérapant sur le pont.

 

Pont-Aven par gourmandise et pour son musée. Les touristes sont dans les rues, le musée est tranquille : Corneille, le mouvement Cobra, des découvertes pour moi. Je connaissais - un peu - l'influence des Arts Premiers sur Gaughin mais je ne savais rien non plus de ses suivants et des débuts de ce qu'on a appelé l'école de Pont-Aven.

 
  

La rivière d'Etel, devant le cimetière de bateaux. Il y a là des thoniers mis au rebut après 1945 quand la flotte s'est modernisée. Et puis d'autres épaves plus récente jusqu'à un voilier dont le plastique ternit sur la vasière.

 

Les vielles membrures retournent à la vase mais le reste ? Même le coin où nous avons mangé était dégradé : poubelle, sacs plastique, papiers... Il est maintenant rare qu'on trouve un endroit si sale.

La Gascilly : c'est le moment du festival de photo. 


C'est à se demander - ou alors son message est retranscrit à l'encre rouge.




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