mardi 30 avril 2024

L'eau

Nous sommes toujours dans le petit bassin du port de Martigues. Outre les derniers rangements, les derniers achats, la commande d'un câble pour le sondeur qui doit arriver mardi (le câble, pas le sondeur qui est en place depuis quelque temps !), l'arrivée de nos deux passagères, il faut prendre en compte le temps qu'il fait.

Il ne fait pas très beau. Il fait doux, le vent est plutôt du sud-est (là où on souhaite aller) et l'atmosphère est orageuse et humide, parfois très humide.
L'eau dessous, ça va. Quand elle nous tombe sur la tête c'est moins bien.
De toutes manières, nous avons prévu d'emmener aujourd'hui la voiture de nos invitées du côté du port d'Hyères pour qu'elles puissent repartir directement de là bas à la fin de leur séjour.

dimanche 28 avril 2024

Balade

Le vent a bien soufflé cette nuit, bousculant un peu le bateau - et nous avec ! Il a apporté la pluie puis il s'est calmé et on a eu la bruine. Ça s'est terminé par quelques gouttes dispersées dans des bouffées lasses. Pas de quoi nous empêcher de nous balader l'après midi.
J'avais passé mon temps à tenter de comprendre comment mettre au point notre lecteur de cartes sans trop avancer sauf pour les nerfs. Il fallait une balade là-dessus.
Carro un dimanche après-midi, c'est l'assurance de trouver là des promeneurs en nombre, des surfeurs quand la houle gonfle les vagues sur la côte et des terrasses fréquentées mais aujourd'hui le temps est maussade.
On revient jusqu'au col : un peu plus de 100 mètres de haut, ça suffit pour offrir de chouettes points de vue sur la côte découpée vers Marseille au sud-est, le golfe de Fos tout plat et industriel au nord-ouest. C'est aussi là qu'on distingue les nombreux cargos au mouillage malgré la visibilité limitée aujourd'hui.
Au Nord, une grande plaine très cultivée nous sépare des hauteurs boisées de Martigues.
Le chemin suit la "ligne de crête" dans une plantation claire de pins. Cette tour aux allures de sémaphore est utilisée en été pour surveiller les incendies. On ne dirait pas que la ville est à 5 ou 6 kilomètres de là.

samedi 27 avril 2024

A l'eau

La pompe à eau du moteur ne fuit pas. Le sondeur ne fuit pas. Les vannes ne fuient pas. Le vent souffle, de l'Est, comme prévu, et il aurait pu nous compliquer la manœuvre qui s'est pourtant déroulée sans erreur, comme dans les livres. C'est beau la plaisance quand tout fonctionne.
Enfin peut-être, parce que le sondeur, je ne sais pas trop s'il faut croire la profondeur qu'il indique. Et le voisin à qui je demande l'information me répond que le sien ne fonctionne pas.
Mise à l'eau : quelques tonnes dans les sangles

On verra plus tard pour le sondeur. Nous sommes à flot, amarrés au quai, et c'est bien.

vendredi 26 avril 2024

Martigues

 Sous ce titre, il ne s'agit pas de raconter une visite mais d'un rendez-vous annuel avec le bateau. A cette période, il s'agit pour nous du début de la saison de navigation. Nous terminons les bricolages, ceux qui sont prévus - nombreux - et ceux qui vont nous surprendre - on les espère rares - et puis ce sera la mise à l'eau.

Mais c'est d'abord le mistral. Il fait froid, le vent souffle plus d'une semaine sans nous laisser de répit. Les gens qui étaient sur place nous expliquent que ce temps dure depuis au moins deux semaines à supporter 80 à 100 km/h de vent durant la journée, un peu moins la nuit. Le bateau tremble sur son ber. Nous rajoutons une couche de vêtements. Il fait entre 12 et 14 degrés à l'intérieur au lever. Heureusement, le soleil brille : effet de serre oblige, la température monte dans la journée ; il est même possible de laisser la porte ouverte en fin d'après-midi.

On ne s'entend pas mieux pour autant. Il faut imaginer l'ambiance : à quelques mètres de distance, il est impossible de distinguer ce que peut dire l'autre sans hurler.

Sur le pont, les écoutes, drisses, écoutes, bosses et manœuvres sont passées (eh oui, pas de cordes sur un bateau !), les voiles sont installées durant une soirée de calme (ouf !), le mouillage est vérifié, la bouée couronne, le pavillon, les ris, c'est fait.

A l'intérieur, le moteur est sorti de son hivernage, les rangements prennent un temps fou, l'électronique reprend vie, les provisions sont à peu près faites.

 


Il faut changer la sonde du sondeur qui est en mauvais état (j'avais dit qu'il y avait des éléments imprévus). C'est la partie qui traverse la coque pour baigner dans l'eau et mesurer la profondeur, une sorte d'antenne qui émet un son réfléchi par le fond. Le temps mis par le son pour être réfléchi est alors mesuré. La voici qui brille au fond de son logement.

Le magasin local nous laisse tomber quand on lui commande les écrous de fixation de la nouvelle sonde ; la commande faite sur l'internet n'arrive pas ; il va falloir comme souvent tenter un bricolage qui ne sera validé qu'à la mise à l'eau. On installe donc cette sonde à notre manière. Ce n'est pas le plus long. Le plus fastidieux, c'est trouver comment faire passer 7 mètres de fil coaxial avec la prise au bout, à travers les aménagements et jusqu'au sondeur lui-même installé dans le cockpit. Il faut démonter, percer, boucher, remonter, utiliser un tube comme gaine, coller derrière des tasseaux et finir un branchement à 10 centimètres près. Ouf, c'est fait.

Et maintenant, il pleut… La météo nous prédit des averses orageuses durant la matinée et des éclaircies l'après-midi. Mais surtout, un vent d'Est fort, encore plus fort demain quand nous devrons mettre à l'eau. Ce qui nous changera du mistral…