vendredi 26 avril 2024

Martigues

 Sous ce titre, il ne s'agit pas de raconter une visite mais d'un rendez-vous annuel avec le bateau. A cette période, il s'agit pour nous du début de la saison de navigation. Nous terminons les bricolages, ceux qui sont prévus - nombreux - et ceux qui vont nous surprendre - on les espère rares - et puis ce sera la mise à l'eau.

Mais c'est d'abord le mistral. Il fait froid, le vent souffle plus d'une semaine sans nous laisser de répit. Les gens qui étaient sur place nous expliquent que ce temps dure depuis au moins deux semaines à supporter 80 à 100 km/h de vent durant la journée, un peu moins la nuit. Le bateau tremble sur son ber. Nous rajoutons une couche de vêtements. Il fait entre 12 et 14 degrés à l'intérieur au lever. Heureusement, le soleil brille : effet de serre oblige, la température monte dans la journée ; il est même possible de laisser la porte ouverte en fin d'après-midi.

On ne s'entend pas mieux pour autant. Il faut imaginer l'ambiance : à quelques mètres de distance, il est impossible de distinguer ce que peut dire l'autre sans hurler.

Sur le pont, les écoutes, drisses, écoutes, bosses et manœuvres sont passées (eh oui, pas de cordes sur un bateau !), les voiles sont installées durant une soirée de calme (ouf !), le mouillage est vérifié, la bouée couronne, le pavillon, les ris, c'est fait.

A l'intérieur, le moteur est sorti de son hivernage, les rangements prennent un temps fou, l'électronique reprend vie, les provisions sont à peu près faites.

 


Il faut changer la sonde du sondeur qui est en mauvais état (j'avais dit qu'il y avait des éléments imprévus). C'est la partie qui traverse la coque pour baigner dans l'eau et mesurer la profondeur, une sorte d'antenne qui émet un son réfléchi par le fond. Le temps mis par le son pour être réfléchi est alors mesuré. La voici qui brille au fond de son logement.

Le magasin local nous laisse tomber quand on lui commande les écrous de fixation de la nouvelle sonde ; la commande faite sur l'internet n'arrive pas ; il va falloir comme souvent tenter un bricolage qui ne sera validé qu'à la mise à l'eau. On installe donc cette sonde à notre manière. Ce n'est pas le plus long. Le plus fastidieux, c'est trouver comment faire passer 7 mètres de fil coaxial avec la prise au bout, à travers les aménagements et jusqu'au sondeur lui-même installé dans le cockpit. Il faut démonter, percer, boucher, remonter, utiliser un tube comme gaine, coller derrière des tasseaux et finir un branchement à 10 centimètres près. Ouf, c'est fait.

Et maintenant, il pleut… La météo nous prédit des averses orageuses durant la matinée et des éclaircies l'après-midi. Mais surtout, un vent d'Est fort, encore plus fort demain quand nous devrons mettre à l'eau. Ce qui nous changera du mistral…

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