L'avancée d'aujourd'hui : le vérin du pilote automatique bouge ! Ca n'était jamais arrivé. Retour sur trois jours de boulot très électrique.
Premier jour à se battre avec le tableau électrique. Match nul : nous avons à peu près tout réparé mais une dernière panne nous a nargué le lendemain avec ce petit fil de masse débranché que nous n'avions pas repéré. Il a dû rigoler, le tableau quand nous avons dû redémonter l'habillage arrière pour une ultime soudure.
Deuxième jour pour amener l'électricité jusqu'aux interrupteurs. Il a fallu reprendre les commandes accessibles du cockpit, essentiellement, le pilote automatique en devenir, et puis le sondeur. Vu de face, c'est constitué de quelques interrupteurs seulement mais l'arrière est plus touffu, et puis c'est tellement grand comme espace… Les lunettes loupes sont nécessaires à cause du manque de recul. Tiens, c'est bizarre, on a l'impression d'avoir de moins en moins de recul. L'espace qui rétrécit ?
Et le troisième jour, on a amené l'électricité à un coffre arrière où elle sera disponible pour le vérin du pilote. Ce qui nous a permis de l'essayer à vide (il n'est pas encore installé). Il bouge enfin.
Un pilote automatique, c'est fait pour que le bateau conserve sa route quand on ne barre pas. Il barre à notre place. Nous en possédons déjà un mais trop léger pour notre voilier. Là, il s'agit d'un gros engin qui devrait soutenir des temps musclés.
Ce gros engin est composé de trois parties :
- Un calculateur, une sorte de petit ordinateur avec une boussole et un gyroscope ; celui-là, nous l'avons installé il y a maintenant deux ans.
- Le calculateur commande un contrôleur de vérin. Lui aussi est en place depuis deux ans mais il souffrait d'une mauvaise installation électrique et manquait de puissance. C'est la partie que nous avons modifiée durant ces trois jours.
- Et puis le vérin qui va agir directement sur le gouvernail. C'est la partie la plus onéreuse pour l'instant. Nous avons essayé un modèle chinois qui s'est révélé complètement inadapté. Et nous en avons trouvé un vrai d'occasion cette année : 300 kilos de poussée, une belle bête. Mais il faut l'installer.
Les défis des prochains jours. Ça ne va pas être simple. Il va falloir trancher dans la coque, souder, calculer, inventer…