jeudi 12 janvier 2017

Balade à New-York

Greyhound
Trouver la gare routière d'où part la ligne Greyhound pour l'Europe est facile. La file d'attente patiente au-delà de l'heure d'embarquement prévue mais nous finissons par démarrer sans trop de retard. Il y un seul conducteur qui fait tout, y compris les billets, et seuls quelques sièges sont libres.
Ce que nous n'avions pas prévu, c'est le froid qui règne dans le car. Pour l'inconfort, ce n'est pas une surprise, on s'y attendait. Quelques arrêts : zone franche ; douanes où nous, les passagers, nous avons encore droit à une file d'attente devant quelques boxes où des douaniers officient ; Albany, une gare routière malpropre à cette heure de la nuit pour les liaisons de cars de la région.
Dimanche 8 

Enfin, la dernière étape après l'immense banlieue de New-York est le terminal des bus d'où nous accédons directement au métro. Miracle : nous comprenons comment il fonctionne. Mais il fait froid dans les stations et dans les rames, ce qui change de Montréal dont les lignes intégralement souterraines sont souvent surchauffées.

Il s'agit d'aller d'abord récupérer les clés auprès du portier d'un hôtel puis de reprendre le métro pour terminer jusqu'à la 151° rue que nous atteignons à pied. L'appartement est sympathique, sombre et rustique, mais froid. Il nous faut bricoler pour relancer les trois petits radiateurs qui renâclent à chauffer et le font savoir avec des jets de vapeur. Le soir, deux d'entre eux auront repris un service normal, le troisième dans le salon ne peut pas grand chose : il est largement sous dimensionné et le système de l'immeuble est particulier. Ici, le chauffage est périodique et l'eau chaude est envoyée dans les radiateurs de l'appartement de manière périodique. A ce moment, la soupape vapotte de manière énergique ; le reste du temps, c'est à peine tiède ou tout à fait froid.

Nous ressortons après une petite sieste réparatrice et insuffisante. Direction le Guggenheim pour une déception. L'architecture est sympathique avec une déambulation en spirale sur cinq étages qui permet de longer les œuvres. Mais cette disposition implique une surface utile limitée et la plus grande partie est occupée par les créations d'Agnès Martin dont les bandes colorées ne nous inspirent pas du tout. Quelques salles permettent de voir les collections permanentes ; le sous-sol présente l'architecte à condition d'en avoir trouvé l'accès par un ascenseur qui part du deuxième niveau près des toiles de Kandinsky. Surprenant.

Central Parc : de nombreuses familles font glisser leurs mômes sur des luges. Au centre, le lac du réservoir ; autour, des immeubles. Il fait beau et froid. Pour l'instant, nous avons aperçu les taxis locaux tout jaunes, entendu surtout parler anglais et un peu espagnol, piétiné la neige qu'on pensait avoir laissée à Montréal, pris plusieurs fois le métro, rajouté des couches de vêtements.

Lundi
Il fait froid. La nuit, pour nous rappeler que nous sommes à New-York, nous écoutons quelquefois les sirènes des flics dehors ainsi que les éructations périodiques de notre radiateur lors de ses montées en température. Ce matin, petite balade pour aller voir l'Hudson tout proche et faire un tour vers l'Active Cimetery ( oxymore ? ). 

Nous sommes tout proches de Broadway... mais celle-ci n'est pas la même ou plutôt, c'est plus loin, uptown, et pas du genre à se faire fouler aux pieds par les vedettes. Ici, quand on recrute des vendeurs, ils doivent être bilingues, on parle espagnol ou anglais, on livre des marchandises, on opère des dents, on blanchit le linge, on fait à manger, on ramasse des canettes usagées pour la consigne, on flique un peu... C'est vivant.

Nous rejoignons la High Line, une ancienne voie ferrée des années 30 qui a perdu dans sa concurrence avec les camions. Elle a été sauvée de la démolition par une association de riverains et transformée en un très agréable chemin piétonnier en hauteur. Le froid nous propulse au Billsburger Bar. Dit comme ça, ce n'est pas très attirant mais, dans la réalité, c'est un restaurant où nous passons un bon moment.





Le métro est fonctionnel et sale, avec des stations minimalistes qui nous surprennent un peu par comparaison avec celles de Montréal, et des affichages édifiants sur le vivre-ensemble. Il en existe deux sortes pour ce que nous avons vu pour l'instant : 
- les locaux 1, 2, 3, C... desservent toutes les stations
- les express comme le A sont plus sélectifs et plus rapides pour nous emmener trop loin quand nous visions le Musée d'Histoire Naturelle.



Au premier arrêt, il faut refaire le chemin en sens inverse sur plusieurs stations pour nous rapprocher de notre objectif.


Ce Musée d'Histoire Naturelle ? Un "enfer" ! Au bout de plus de trois heures, nous n'en avions pas fait le tiers, mais il aurait été difficile à faire comprendre que c'était trop tôt aux gardiens qui nous ont mis dehors au moment de la fermeture. C'est l'anti Guggenheim, d'une richesse extraordinaire et d'un classicisme assumé. Les collections d'animaux empaillés dans leur environnement sont démodées et addictives. L'artisanat indien, la présentation du Big Bang, les reconstitutions d'animaux et de milieux naturels nous ont pris un temps fou. Nous avons parcouru seulement deux étages sur cinq.

Le MET
Eh oui, mardi, nous n'aurons eu qu'une seule activité, nous aurons passé la journée au MET. Le musée d'histoire naturelle était joufflu, celui-ci est terrible. Arrivés le matin, nous aurons côtoyé les époques, les continents dans un dédale de salles et de galeries ; nous aurons croisé les peintres européens ou plutôt leurs peintures qui sont là en vrai et que nous n'avions jamais vues ; nous aurons circulé au milieu des objets égyptiens, grecs, romains, en provenance d'Océanie et d'Afrique, des objets si nombreux qu'on se demanderait comment les donateurs ont pu se les accaparer. Pas grand chose d'arabe... Il n'y avait pas de ressources ?


Comme dans les autres musées que nous avons visités, il y a des gardiens dans toutes les salles, l'œil aux aguets ou sur leur téléphone selon leur conscience professionnelle. Professionnelle ? Certains, nombreux, semblent bien âgés.

Nous sortons vers 17 heures 30. Il est temps d'aller déjeuner... Ce sera des loabsters rolls, sortes de hamburgers plus chics et plus petits, bien bons, dans un restaurant au décor sympathique et au service minimum. Retour par Central Parc, parcouru par des silhouettes sombres attachées à des chiens ou des coureurs aux couleurs vives.

Mercredi
John nous guide pour une balade à pieds dans Manhattan depuis Washington Square que George regarde depuis ce temps.



On ne comprendra pas toutes les explications de notre guide : le bougre parle en anglais et c'est souvent dur quand on a regarde partout et qu'il y a le bruit des rues des quartiers plutôt célèbres.


Financial District, Wall Street, Federal Hall, Trinity Church, St-Paul's Chapel après Ground Zero, puis Brooklyn Bridge et City Hall, Chinatown par Mott Street, Little Italy Mulberry Street, Soho Spring Street (?) jusqu'à Broadway.








Après Ground Zero à nouveau, puis Ground Central Terminal, Time Square par la 42°, pour finir par le Rockefeller Center et la vision sur le crépuscule et les lumières de New-York.

Jeudi
Les îles : la statue de la Liberté et Ellis Island.



Un petit tour en ville : repas et Mariot.



Vendredi
L'Empire State Building pour voir New-York de haut en plein jour.


Cathédrale


East Village, Chinatown, LIttle Italy, Broadway...




Des photos en noir et blanc sont accessibles ici (lien Flickr)

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