vendredi 25 février 2022

Guerre en Ukraine

Nous sommes juste des citoyens, pas des politiques en charge de la vaste marche du monde et du devenir de nos petits pays. La situation nous dépassait. Mais quand même, quelle baffe nous prenons, et avec nous ils semblaient nombreux ces politiciens à se penser utiles ou efficaces alors qu'ils n'étaient que des pions dans un vaste jeu aux règles inconnues ! On espérait encore mercredi soir et nous voilà sidérés jeudi matin. La Russie a attaqué les installations militaires de l'Ukraine, massacrant rapidement quelques dizaines de civils au passage, autant d'œufs à oublier pour une omelette peu ragoûtante.

Et nous, eh bien nous avons notre côté voyeur devant toutes ces vidéos provenant d'autant de smartphones et diffusées sur les réseaux sociaux. Des combats devant des civils qui nous ressemblent tant. Des gens qui vivent dans leur immeuble, ont garé leur voiture sur le parking qu'on distingue quand le regard quitte les hélicoptères de combat et les colonnes de fumée au loin. C'est un monde bien habituel qui se distingue. C'est l'Europe. C'est beaucoup plus envisageable qu'un conflit en Erythrée, au Yémen, en Birmanie.

Une vidéo encore, elle montre les files de voitures en route pour quitter Kiev attaquée en ce premier jour de guerre. Quitter Kiev, ça ne doit pas être simple, la circulation est bloquée, la patience est de mise. Les Russes affirment viser les aéroports, les bases militaires, ne pas s'occuper des civils. Va-t-on voir une guerre spectacle sur nos écrans, relayée pas des habitants confinés, jusqu'à ce que l'Ukraine soit à genoux, sans armée et dépouillée de dirigeants trop distants vis à vis du grand frère ?

La démocratie n'est pas le régime politique le plus efficace, le plus fort, c'est simplement celui qui nous est le plus souhaitable. On ne connait à peu près qu'elle ; alors que ces hommes forts s'agitent, trop proches, ils comptent sur notre faiblesse dans ce poker menteur international.

Ca jouait depuis trop longtemps à "fais-moi peur si tu l'oses", avec des relents de guerre froide. Les deux grands acteurs de la guerre froide assénaient leurs outrances, cherchaient la limite, une ligne rouge devant laquelle l'Europe s'agitait dérisoire. Le rouge colore le sol.

On a perdu la mise. Les blindés, les camions de transport franchissent les frontières depuis jeudi matin. Certains signalent même des véhicules incroyables, des camions incinérateurs qui pourraient être utilisés pour cramer le soldat mort au front, secret militaire au nombre bien caché dans les cendres.

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