mercredi 9 février 2022

Moteur (1)

 Ça tourne...


En réalité, il s'agit de déposer l'ancien moteur pour en installer un nouveau qu'on espère plus silencieux, puissant, discret, efficace...


Silencieux et discret parce que trois cylindres au lieu de deux (presque 1000 cm3 au lieu de 600). Il paraît que ces moteurs sont déjà plus silencieux par leur conception. Ici, un autre élément entre en compte : le système de refroidissement devrait être plus efficace et nous pourrions - enfin - fermer les panneaux en fonctionnement. L'autre ne nous a jamais fait de misères, il était d'une fiabilité parfaite, peut-être en partie parce qu'on supportait son bruit dans la cabine ? En effet, on ouvrait les trappes de visite pour optimiser son refroidissement. Le premier avantage qu'on attend maintenant est de pouvoir l'utiliser de manière beaucoup plus insonorisée.


 Puissant : 24 chevaux à la place de 14. Ça devrait se sentir, si on ne se trompe pas dans le choix de l'inverseur (la boîte de vitesses, sauf qu'ici, il n'y a qu'un rapport à choisir à l'achat) et si l'hélice est bien adaptée (ici aussi, il y aura un calcul à confirmer). C'est là qu'on pourra juger de l'efficacité de l'ensemble.

Il s'agira d'aller éventuellement un peu plus vite sur mer plate (allez, soyons fous, 5,5 noeuds ?) et, surtout, de ne plus se vautrer presque sur place dès que le clapot ou le vent sont de face.


Alors, nous démontons l'ancien qui est potentiellement déjà vendu. Son nouveau propriétaire prépare son arrivée dans un bateau plus ancien que le notre, un joli Chassiron à l'esthétique traditionnelle dont le moteur n'en peut plus. Après avoir tout débranché, démonté la descente, nous avons poussé le moteur vers l'avant (120 kilos tout de même) où il est prêt à être gruté au sol. Rendez-vous est pris pour le début du mois de mars.


Et nous préparons l'installation du nouveau, trouvé en Bretagne, vendu par le propriétaire d'un grand catamaran qui se débarrassait de ses deux anciens moteurs. Il faut lui trouver les accessoires, boite de vitesses, arbre d'hélice, silent-blocs, filtres... Mais surtout,il faut que le petit nouveau trouve sa place dans le compartiment et, comment dire, ils ne se ressemblent pas du tout.


C'est peut-être génétique : l'autre était longiligne, la taille étroite. Celui-ci est plus rondouillard, pas plus long, pas plus lourd, seulement plus large. Ce qui ne rentre pas pareil. Il faut revoir les fixations, faire des pattes qu'on va prototyper et on aura passé des heures à les calculer. Un peu plus en avant ? Plutôt en arrière ? Bien au milieu mais à quelle hauteur ? L'important, ce sera de parvenir à aligner tout ce beau monde qui doit fonctionner de manière harmonieuse : le moteur, l'inverseur, la ligne d'arbre d'hélice.


D'ailleurs, la ligne d'arbre, eh bien, elle sera changée après quelques décennies de service et son logement (le tube d'étambot) va demander un peu d'entretien.

C'est mieux, mais il faut continuer à gratter avant de penser aux couches de peintures. C'est un endroit qu'on ne démonte pas souvent. On gratte à la main, à la perceuse...

Après, il faudra encore brancher l'électricité, le tableau de bord, l'eau, l'échappement, le gasoil. Il faudra transformer, adapter... Et ce sera le moment de l'essai, voir si nos suppositions ou nos calculs seront confirmés.

 J'oubliais le réservoir de gasoil, vidé, nettoyé, refermé et rempli pour un test de fuite. Plus de 130 litres au tarif actuel, ça fait mal.

La trappe de visite ferme avec une plaque de caoutchouc du joint et enfin une plaque de fer boulonnée. C'est un montage solide qui nous a pourtant occasionné un souci il y a longtemps. Et l'odeur d'une fuite dans les fonds est presque aussi désagréable que l'idée de retrouver du gasoil sur les conserves rangées ici, sous les planchers.

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