jeudi 25 septembre 2025

Massacres, de la mer à l'assiette

Chaque bête vaut une fortune. C'est toute une économie qui dépend de ces criées au thon qu'on retrouve dans les ports de la côte.










mercredi 24 septembre 2025

Framponais

 Une nouvelle galerie ici :

https://dvisuels.piwigo.com/index?/category/110-framponais


Toutes ces appellations dans un français parfois approximatif méritaient bien un peu d'attention photographique.



lundi 22 septembre 2025

Distributeurs de rues

 

Où il est question de boire une café en boite ou une bière en bouteille, ou bien de manger, de louer une trottinette, de faire un tampon... Allez, un petit tour en photos :

Parking en libre service dans la rue ; on paie au temps passé.


Trottinettes. Nous avions notre logement juste au bout de l'allée.


Dans le train, dans le bus, on prend son ticket au distributeur ou on utilise une carte d'abonnement.





Quand on a soif ou faim, c'est assez facile.




Les magasins ou les restaurants peuvent également être automatisés sur un modèle similaire. Ici, on commande sur un écran.





Et c'est un système qui fonctionne depuis longtemps.



Les temps proposaient traditionnellement des distributeurs de vœux :


Il arrivait que ce soient les fidèles qui distribuent des présents au temple :


Pendant ce temps, les oiseaux vivent leur vie en hauteur :






dimanche 21 septembre 2025

Fonderie à Thiers


Fonderie, scierie ? Il y a de quoi s'y perdre dans ce bâtiment à peine réhabilité, rescapé de quelques décennies d'inactivité. 

Et oui, la fonderie a cessé ses activités en 1985 et la petite usine est restée en l'état avec le matériel, les vêtements de travail abandonnés là, et la pluie qui s'invitait depuis les fuites des toits. Une scène gelée dans le temps qu'il a fallu protéger d'abord en évitant de la modifier. Les toits ont été refaits, les poteaux de bois changés en préservant l'esthétique d'origine. Comment deviner que les verrières de la façade sont neuves ?

Il s'agit de conserver ce témoignage, ces mémoires. Quand elle a fermée brutalement, c'était une fonderie : en témoignent les fours, les pilons, les outils pour les pièces de métal qui ont fait résonner le quartier et les oreilles des ouvriers durant ce vingtième siècle. Imaginer qu'on faisait encore des couteaux dans cette ambiance sonore, sombre, humide, dans les années 1980 entre les courroies qui transmettaient les mouvements et les fours au gaz pour chauffer l'ambiance.

Auparavant, durant le dix-neuvième siècle, en gros - je n'ai pas vraiment retenu les dates exactes, mais il me semble que c'est vers 1830 qu'une scierie s'est installée sur le site. Il y avait la Durolle pour faire tourner les machines qui étaient mues par les longues courroies reliées à la roue motrice. C'est la raison pour laquelle presque tout est construit en bois mais il ne reste plus grand-chose de cette scierie d'origine hormis les murs.

Bien avant l'existence de la scierie puis celle de la fonderie, Thiers semblait renommée pour ses papeteries, plus précisément des jeux de cartes dont il ne subsiste plus grand-chose.

Je ne sais pas si la ville se relève enfin des années de crise qu'elle a connues. En tout cas, la remise en valeur de son passé industriel parait logique. Cette entreprise que des décès ont figée du jour au lendemain ne devrait-elle pas être considérée comme un document primaire, une tranche de passé authentique qu'il convient de conserver en témoignage d'époque ? Et ça, je ne sais pas si c'est à la portée d'une petite ville pleine de bonne volonté même si elle est aidée par des organismes publics.

J'aurais imaginé de la science, de l'université pour accompagner la municipalité.



mardi 16 septembre 2025

Hakone

C'est un petit restaurant qui ne paie pas de mine. Accueillis par une dame âgée, peu souriante et voutée, nous mettrons un moment à comprendre qu'elle est seule à tenir la boutique. Prise de la commande, cuisine et service sans courir et sans temps mort. Elle doit faire ce travail depuis longtemps. Ce n'est pas comme ces serveurs ou employés qui courent pour le service et montrent (au patron ? Au client ?) qu'ils font leur maximum. Les mouvements ont ralenti et l'efficacité doit à peu près compenser.
 
C'est proche de la cantine, les tatamis sont remplacés par de fins tapis de mousse pas trop propres du côté des trois tables basses dont la première lui sert de desserte temporaire quand elle se déchausse et grimpe la marche. En tout cas, pour le service, elle s'agenouille encore même s'il lui faut une main au sol pour se redresser.

Le service n'est pas rapide, la cuisine n'est pas la meilleure que nous ayons eu, sans démériter pour autant. De toutes manières, nous n'avons jamais mangé de mauvais repas au Japon.

Encore une de ces boutiques tenues par une personne âgée ou un couple. Peut-être ne souhaitent-ils pas arrêter leur travail ? Peut-être manquent-ils de moyens pour vivre ? Ou alors ils n'ont personne pour reprendre ?

lundi 15 septembre 2025

Andorre


Quels souvenirs va-t-on garder d'Andorre ? Le mauvais temps nous aura dissuadés de faire les deux marches que nous avions prévues. Nous avons effleuré la capitale, Andorre la Vieille. C'est grand et moderne, une ville de Côte d'Azur jetée en montagne avec la pluie et le ciel bas. Nous avons fui vers Pal.


Le village a disparu derrière les immeubles, l'unique bar restaurant est ouvert par hasard. Le propriétaire est dans ses papiers, la fille sert en faisant le gueule.

Là haut, la station de ski au dessus des nuages est à l'arrêt et ne s'embarrasse pas d'activités de substitution, c'est la neige ou rien. Les grands parkings sont vides, les cabines à l'arrêt et le fourgon se demande si ses efforts sur la route étaient justifiés. Mais oui, la vue sur les montagnes est impressionnante.



Le mauvais temps nous fera quitter Andorre trop vite. Le centre historique d'Odino est chouette avec ses vieilles maisons de pierre grise sur les pavés luisants. Sous la pluie, tout est sombre. Les immeubles autour affichent des raisons commerciales étonnantes comme ce spécialiste des catamarans établi ici, ou ce complexe sportif où les baies vitrées permettent de distinguer des judokas au travail.



Andorre, un paradis fiscal, un paradis commercial pour les files de voitures qui bouchonnent sur la montée du pas de la Caze en essayant de rejoindre les immenses supermarchés là haut.

Visa pour l'image à Perpignan


Nous y avons passé la plus grande partie de la journée, au milieu des expos de cette année. Quand nous étions venus pour la première fois, des photographes animaliers disputaient l'espace avec des photographes de guerre. On passait sans transition des espaces gelés à la place Maïdenn.


Cette année, la photographie sociale s'affiche entre les crises contemporaines et les rétrospectives. C'est impressionnant. On distingue cette habileté des photographes qui devient reportage quand elle s'accompagne de la pugnacité dont ils font preuve alors que nous vivons une époque qui passe pour être plus difficile pour eux.


Et nous avons mal aux pieds à force de déambulations.


mercredi 3 septembre 2025

Une plantation de thé

 La galerie de photos au Japon se construit progressivement ici : 



Au pied du mont Fuji, des plantations de thé rangent leurs arbustes en allées vertes bien taillées. 
Le mont Fuji, il doit être au fond du décor, certaines photos l'attestent mais elles ont été prises par temps clair et ciel bleu. Aujourd'hui, il est sans doute derrière les nuages que l'humidité ambiante a créés, nous ne le verrons pas.

Mais nous avons une plantation et leurs propriétaires, jeunes et accueillants. Ça commence par une dégustation offerte, et puis des explications. On nous montre deux vidéos, l'une prise depuis un drone nous permet d'admirer le soin apporté à la plantation. Les quelques parcelles noires correspondent à ce premier thé vert délicat, le premier cueilli. Puis à mesure que le temps passera, les thés descendront en gamme et en prix.

Très raisonnables les prix. Outre la vente sur place , les débouchés passent par une sorte de criée aux enchères où les grossistes s'approvisionnent. Les prix seraient les mêmes qu'il y a trente ans quand le père a construit l'atelier de traitement.

On brasse, on étuve, on étire, on trie. Le film montre une chaîne automatisée. D'ailleurs, ils sont seulement trois à travailler ici et à traiter deux tonnes de feuilles par jour durant les deux semaines de récoltes, deux fois par an.

C'est un petit enjambeur qui récolte en passant dans les rangs. Je crois que le Japon a été un précurseur dans ce domaine.