Fonderie, scierie ? Il y a de quoi s'y perdre dans ce bâtiment à peine réhabilité, rescapé de quelques décennies d'inactivité.
Et oui, la fonderie a cessé ses activités en 1985 et la petite usine est restée en l'état avec le matériel, les vêtements de travail abandonnés là, et la pluie qui s'invitait depuis les fuites des toits. Une scène gelée dans le temps qu'il a fallu protéger d'abord en évitant de la modifier. Les toits ont été refaits, les poteaux de bois changés en préservant l'esthétique d'origine. Comment deviner que les verrières de la façade sont neuves ?
Il s'agit de conserver ce témoignage, ces mémoires. Quand elle a fermée brutalement, c'était une fonderie : en témoignent les fours, les pilons, les outils pour les pièces de métal qui ont fait résonner le quartier et les oreilles des ouvriers durant ce vingtième siècle. Imaginer qu'on faisait encore des couteaux dans cette ambiance sonore, sombre, humide, dans les années 1980 entre les courroies qui transmettaient les mouvements et les fours au gaz pour chauffer l'ambiance.
Auparavant, durant le dix-neuvième siècle, en gros - je n'ai pas vraiment retenu les dates exactes, mais il me semble que c'est vers 1830 qu'une scierie s'est installée sur le site. Il y avait la Durolle pour faire tourner les machines qui étaient mues par les longues courroies reliées à la roue motrice. C'est la raison pour laquelle presque tout est construit en bois mais il ne reste plus grand-chose de cette scierie d'origine hormis les murs.
Bien avant l'existence de la scierie puis celle de la fonderie, Thiers semblait renommée pour ses papeteries, plus précisément des jeux de cartes dont il ne subsiste plus grand-chose.
Je ne sais pas si la ville se relève enfin des années de crise qu'elle a connues. En tout cas, la remise en valeur de son passé industriel parait logique. Cette entreprise que des décès ont figée du jour au lendemain ne devrait-elle pas être considérée comme un document primaire, une tranche de passé authentique qu'il convient de conserver en témoignage d'époque ? Et ça, je ne sais pas si c'est à la portée d'une petite ville pleine de bonne volonté même si elle est aidée par des organismes publics.
J'aurais imaginé de la science, de l'université pour accompagner la municipalité.
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