Nous sommes dans une zone où le mouillage est en principe interdit aux bateaux de plus de 12 mètres, ce qui doit en contrarier beaucoup mais allège sans doute considérablement la fréquentation. C'est peut-être pour ça que nous ne sommes pas les uns sur les autres dans la grande calanque de Port Man.
Et comme il n'y avait pas trop de vent, il était temps d'aller acheter du pain... au port, c'est à dire de l'autre côté de l'île, soit une heure et demie de marche aller et autant pour le retour par la route la plus directe. Cette route dans la forêt, c'est d'abord un chemin approximativement carrossable, elle n'est goudronnée que vers le village quand elle se nomme la route des crêtes. C'est vrai que la vue est belle depuis les hauteurs.
Elle porte un autre nom : la route des forts. Eh oui, aux seizième et dix-septième siècles, les îles ont gardé la frontière et elles ont été anglaises brièvement. On s'est battu ici jusqu'aux bombardements de la deuxième guerre mondiale et les trois forts en ont souffert. Après, ce fut le moment du parc naturel régional et du tourisme.
D'ailleurs, il y a plein de monde au port. A croire que les gens prennent la navette depuis le Lavandou pour venir au restaurant à Port Cros. C'est aussi un endroit fréquenté par les bateau, de plaisance : le port est plein. Il y a même une file d'attente organisée devant le bureau du port.
J'ai trouvé du pain dans la minuscule épicerie. 1,80 € la petite baguette, mais estampillée bio.
Plusieurs plages sont autant de points d'attraction pour les touristes mais il est peut être un peu tôt dans la saison. En tout cas, on croise plutôt des marcheurs sur la voie principale ou personne sur les chemins secondaires. C'est sur une de ces voies de traverse que bâtiment Notre Dame fait l'effet d'une ancienne ferme sur le modèle de celle de la Sardinière en meilleur état. Tout est ruiné et assiégé par la forêt sauf l'ancien four au volume étonnant dont le parfait état semble indiquer une restauration.
Ces parcours forestiers à travers crêtes et vallons sont le domaine des sangliers dont on repère les traces un peu partout. Un piège est installé qui ne paraît pas avoir été efficace.
Les autres bestioles qu'on a vues en plusieurs séjours ici ? Des insectes, des oiseaux de mer bien sûr, des pigeons et puis quelques rats des bois, des lézards en nombre et une grosse couleuvre noire impressionnante, grosse presque comme mon poignet, longue de plus d'un mètre.
Dimanche soir, l'anse est tranquille. Restent quatre ou cinq bateaux ; les autres sont repartis au travail. Les agents du parc font une incursion et virent les deux voiliers de (largement) plus de 12 mètres. Nous sommes trois à passer la nuit de dimanche à lundi.
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