vendredi 25 juin 2021

Barcelone

Nous n'avons pas vraiment de souvenirs des jeux olympiques à Barcelone, à la fin du siècle dernier. Mais des traces, il en subsiste, dont le port olympique qui va nous permettre de nous poser en pleine ville. Nous voici tellement bien intégrés à l'agglomération qu'un immense immeuble nous fait de l'ombre le soir.

Bon, des immeubles, nous en avons distingué en nombre quand nous sommes arrivés. La ville, vue de la mer, présentait un aspect étonnant, des infrastructures industrielles assiégées par les immeubles, des zones pavillonnaires cachées par des panneaux solaires, des cheminées ou des ponts, des verticales de toutes parts : les grues géantes du port, les immeubles à l'esthétique optimiste (sauf pour le suppositoire oblongue, ostensible et risible à côté d'une cathédrale tourmentée qui n'en revient pas d'être diluée ainsi dans des bâtiments plus hauts qu'elle.

La banlieue Nord-Est de Barcelone, vue de la mer, ça vous aurait même un aspect steampunk.

A terre, les espaces dégagés, la circulation, les voies cyclables, les trottinettes électriques, les arbres des avenues, tout l'environnement ramène au contemporain, au climat, au farniente de ce jour de fête de la San Juan. Il fait beau, un petit vent rafraichit l'atmosphère, on se balade, on fréquente les terrasses, on soigne les habits ou l'apparence, les adolescentes osent des robes qu'elles ne porteraient sans doute pas au lycée, les adultes jouent des vêtements légers avec davantage de goût quand elles ne hurlent pas dans leurs téléphones sans souci de partager leur vie dans un rayon d'une centaine de mètres. L'espagnol peut avoir la voix forte, sans doute éduquée à passer au-dessus des claquements des pétards qui continuent à retentir de temps en temps.

Barcelone se fait facile à vivre, les menus rapides, un verre dans un bar, c'est abordable. Les touristes sont rincés plutôt quand il s'agit de visiter un monument. Les billets d'entrée dépassent facilement les 25 euros et peuvent atteindre quelques sommets. On profite ici de Gaudi d'abord, de Picasso ensuite. Pas question de gaspiller la manne. Nous choisirons de nous faire plumer à la villa Pedrera. Du Gaudi, bien sûr, comme pour les façades devant lesquelles les guides ou les cyclo-pousse emmènent leurs visiteurs. Mais on entre dans l'immeuble et c'est fascinant. On déambule sur la terrasse, dans les greniers à la charpente très esthétique, on visite enfin l'appartement du dernier étage avant de terminer pas la cour intérieure. Quelques photos (à venir ; elles sont plutôt dans l'appareil photo, pas dans le téléphone qui me permettrait de les mettre en ligne plus facilement), quelques photos plutôt qu'un texte qui sera toujours moins bien, moins fouillé, qu'un article sur Wikipedia.

Retour dans les rues de la fin d'après-midi, et dans le le parc fréquenté par les barcelonais qui passent un moment sur l'herbe, en barque sur l'étang, ou préfèrent utiliser les nombreux bancs des avenues. Autour du port, c'est au tour des terrasses de se remplir. Mais auront-elles vraiment été désertées depuis la mi-journée ?

Deuxième jour, vendredi, ce n'est plus la fête de San Juan, ce n'est plus un jour férié : la proportion de touristes augmente, la circulation aussi, les costumes apparaissent dans la rue, les magasins sont ouverts, les adolescent.es ont à peu près disparu.

Je récupère un canif laissé hier à la villa Pedrera (oui, pour entrer, il faut passer les bagages au détecteur de métaux), et nous continuons nos déambulations dans la ville, autour du quartier gothique. Le centre culturel qui abrite les vestiges de la ville du début du dix-huitième siècle va nous occuper une bonne partie de la matinée. C'est superbe : sous les entrepôts en charpente métallique du dix-neuvième, les fouilles ont mis à jour un vieux Barcelone de l'époque de la fin de l'indépendance catalane (1714) moments d'un siège et de combats très durs. Après, rien que du classique : le marché, un bistro, la marche baladeuse, un café, quelques visites de cathédrales, des vues sur les façades post Gaudi, le nez au vent la plupart du temps à prendre l'air de la ville.


C'est chouette, Barcelone.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire