mercredi 16 juin 2021

La Escala

Il fait moins chaud. C'est un temps d'Est qui s'annonce maintenant. Ce matin, la station météo affichait 80 % d'humidité et 24 degrés seulement. Pour un peu il aurait fait frais. Sur les hauteurs, la brume envahissait le phare du Cap Creus et les environs commençaient à perdre de leur netteté. Le temps change. 



Jusqu'à présent, nous avons eu de la chaleur et peu d'humidité. Les vents étaient d'Ouest ou de Nord. Ils nous ont remués au mouillage de Puerto de la Selva, sur le versant Nord du cap Creus. Encore une fois, on a mal dormi. 



Nous manquons de sommeil. Les travaux de préparation du bateau, la mise à l'eau, la vaccination peut-être et les premières navigations nous ont fatigués davantage que les autres années et nous n'avons pas  encore récupéré.



Nos étapes depuis le départ de Martigues :
- Beauduc, à l'ouest de la Camargue, dans le baie des Saintes Maries de la Mer qu'on distinguait dans le Nord. Une ambiance de bout du monde, un paysage plat, le phare d'un côté, quelques maisons, des casiers de pêche, peut-être des filets un peu plus loin, le calme du soir et les moustiques, bien sûr les moustiques.

- Cap d'Agde, un peu au Sud de Sète. On en a vu son quai d'accueil, on a un peu marché dans les rues de la station balnéaire.



- Le Canet en Roussillon, nous ne l'avons pas visité. Le port était loin de tout, nous avons passé du temps à nous amarrer dans ces places mal fichues. Ces longues étapes, ces journées qui commencent à 5h30, quelques bateaux amis à ne surtout pas négliger, et nous nous plaignons de ne pas suffisamment pouvoir récupérer. Entre le Cap d'Agde et Canet, du vent et du vent pour une étape rapide.

- Et puis dimanche, nous avons franchi la frontière après avoir frémi devant tous les bateaux qui se pressaient au mouillage des Paulilles, à proximité de Port-Vendres. On les comprend aisément : c'est dimanche, il fait beau, l'endroit est magnifique. Pas question d'aller nous agglutiner, nous sommes libres même en dehors du weekend, nous continuons vers Puerto de la Selva pour poser notre ancre devant la plage et profiter ainsi de l'animation que nous avions évité aux Paulilles !



- Puerto de la Selva, c'est un port de pêche assez actif, mais c'est d'abord une station touristique où les maisons blanches se louent et les terrasses proposent leurs cartes aux promeneurs qui ne sont pas encore des vacanciers : ceux-là ne se limitent pas au weekend et il n'y avait plus grand monde lundi à Puerto de la Selva.



- C'est à l'étape suivante que nous sommes arrivés sous le Cap Creus, dans une calanque orientée au Nord, un bijou esthétique rongé par le soleil ou le mauvais temps, c'est selon les conditions. Ici, si la végétation s'obstine comme elle peut, les méduses semblent plus à l'aise.

Avec ce temps d'Est de prévu pour les prochains jours, nous devrons soigner nos étapes. Le mouillage de Rosas, nous ne l'avons pas trouvé assez sûr et nous en sommes partis pour un long bord de près vers les Sud, à la Escala, où nous avons mouillé devant le port, à l'abri pour le moment. La météo nous promet de la houle pour nous bercer d'abord, nous remuer ensuite...

La Escala, c'est un station balnéaire habillée trop grand pour la saison. Il pourrait y avoir davantage de monde dans les rues, les bateaux pourraient être employés par d'autres que les élèves des écoles de voile, sans doute des classes de lycéens, les terrasses pourraient être plus fréquentées. Il y a tout le matériel, il manque encore l'été. Avec ce temps d'Est bien bouché, l'effet est saisissant.

La Escala nous propose d'abord un mouillage face au port, plus ou moins abrité de la grande houle de Sud-Est qui nous gênerait ailleurs. Nous avons essayé Rosas, trop exposée. Alors nous patientons ici, devant la plage, voisins des hurlements des adolescents en groupes, des jet-skis, des pneumatiques. Heureusement, ça ne dure pas toute la journée.

Le petit port de pêche était aussi calme ce matin que la grande marina voisine. Un peu plus loin, un chantier nautique bute sur le grand mur qui protège de la mer. Tout cet endroit a été gagné sur l'eau au prix de travaux importants. Des sentiers parcourent une pinède et ouvrent sur la côte. Il faut une bonne heure de marche pour faire le tour du promontoire et découvrir Cala Montgo, ouverte de l'autre côté, un bijou de plage enserrée entre des rochers. A gauche, les maisons blanches sur un promontoire ; à droite, les pinèdes. Derrière, les terrasses des restaurants avant les pavillons. C'est le bout de la ville. je reviens en ligne droite pas l'avenue de Montgo jusqu'au bateau en espérant que la houle ne nous remue pas trop.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire