samedi 26 février 2022

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Lu aujourd'hui que le régulateur russe des médias a ordonné samedi aux médias nationaux de supprimer de leurs contenus toute référence à des civils tués par l'armée russe en Ukraine ainsi que les termes "d'invasion", "d'offensive" ou de "déclaration de guerre".
En Russie, la police a ordonné aux manifestants de supprimer de leurs revendications toute référence à la paix et à l'Ukraine. Elle a convoqué les rétifs à des formations internes en urgence.
Facebook n'a pas eu le temps d'ordonner certaines suppressions avant que le régulateur russe (le même ?) ne s'en charge lui-même avec une efficacité certaine.
Fortement mobilisés, les soldats de la paix russes acceptent de travailler le weekend malgré une certaine mauvaise volonté ukrainienne. Ils remporteraient de francs succès d'estime si la population appréciait les changements apportés à leur vie si routinière.
La Russie cherche à consolider ses forces de propositions jusqu'à ce que les citoyens ukrainiens apprennent à lui faire confiance, plutôt qu'à ses propres dirigeants politiques qui n'ont que le choix des urnes pour légitimité. On ne sait le temps que prendra cette opération de soft power.

vendredi 25 février 2022

Guerre en Ukraine

Nous sommes juste des citoyens, pas des politiques en charge de la vaste marche du monde et du devenir de nos petits pays. La situation nous dépassait. Mais quand même, quelle baffe nous prenons, et avec nous ils semblaient nombreux ces politiciens à se penser utiles ou efficaces alors qu'ils n'étaient que des pions dans un vaste jeu aux règles inconnues ! On espérait encore mercredi soir et nous voilà sidérés jeudi matin. La Russie a attaqué les installations militaires de l'Ukraine, massacrant rapidement quelques dizaines de civils au passage, autant d'œufs à oublier pour une omelette peu ragoûtante.

Et nous, eh bien nous avons notre côté voyeur devant toutes ces vidéos provenant d'autant de smartphones et diffusées sur les réseaux sociaux. Des combats devant des civils qui nous ressemblent tant. Des gens qui vivent dans leur immeuble, ont garé leur voiture sur le parking qu'on distingue quand le regard quitte les hélicoptères de combat et les colonnes de fumée au loin. C'est un monde bien habituel qui se distingue. C'est l'Europe. C'est beaucoup plus envisageable qu'un conflit en Erythrée, au Yémen, en Birmanie.

Une vidéo encore, elle montre les files de voitures en route pour quitter Kiev attaquée en ce premier jour de guerre. Quitter Kiev, ça ne doit pas être simple, la circulation est bloquée, la patience est de mise. Les Russes affirment viser les aéroports, les bases militaires, ne pas s'occuper des civils. Va-t-on voir une guerre spectacle sur nos écrans, relayée pas des habitants confinés, jusqu'à ce que l'Ukraine soit à genoux, sans armée et dépouillée de dirigeants trop distants vis à vis du grand frère ?

La démocratie n'est pas le régime politique le plus efficace, le plus fort, c'est simplement celui qui nous est le plus souhaitable. On ne connait à peu près qu'elle ; alors que ces hommes forts s'agitent, trop proches, ils comptent sur notre faiblesse dans ce poker menteur international.

Ca jouait depuis trop longtemps à "fais-moi peur si tu l'oses", avec des relents de guerre froide. Les deux grands acteurs de la guerre froide assénaient leurs outrances, cherchaient la limite, une ligne rouge devant laquelle l'Europe s'agitait dérisoire. Le rouge colore le sol.

On a perdu la mise. Les blindés, les camions de transport franchissent les frontières depuis jeudi matin. Certains signalent même des véhicules incroyables, des camions incinérateurs qui pourraient être utilisés pour cramer le soldat mort au front, secret militaire au nombre bien caché dans les cendres.

mercredi 9 février 2022

Moteur (1)

 Ça tourne...


En réalité, il s'agit de déposer l'ancien moteur pour en installer un nouveau qu'on espère plus silencieux, puissant, discret, efficace...


Silencieux et discret parce que trois cylindres au lieu de deux (presque 1000 cm3 au lieu de 600). Il paraît que ces moteurs sont déjà plus silencieux par leur conception. Ici, un autre élément entre en compte : le système de refroidissement devrait être plus efficace et nous pourrions - enfin - fermer les panneaux en fonctionnement. L'autre ne nous a jamais fait de misères, il était d'une fiabilité parfaite, peut-être en partie parce qu'on supportait son bruit dans la cabine ? En effet, on ouvrait les trappes de visite pour optimiser son refroidissement. Le premier avantage qu'on attend maintenant est de pouvoir l'utiliser de manière beaucoup plus insonorisée.


 Puissant : 24 chevaux à la place de 14. Ça devrait se sentir, si on ne se trompe pas dans le choix de l'inverseur (la boîte de vitesses, sauf qu'ici, il n'y a qu'un rapport à choisir à l'achat) et si l'hélice est bien adaptée (ici aussi, il y aura un calcul à confirmer). C'est là qu'on pourra juger de l'efficacité de l'ensemble.

Il s'agira d'aller éventuellement un peu plus vite sur mer plate (allez, soyons fous, 5,5 noeuds ?) et, surtout, de ne plus se vautrer presque sur place dès que le clapot ou le vent sont de face.


Alors, nous démontons l'ancien qui est potentiellement déjà vendu. Son nouveau propriétaire prépare son arrivée dans un bateau plus ancien que le notre, un joli Chassiron à l'esthétique traditionnelle dont le moteur n'en peut plus. Après avoir tout débranché, démonté la descente, nous avons poussé le moteur vers l'avant (120 kilos tout de même) où il est prêt à être gruté au sol. Rendez-vous est pris pour le début du mois de mars.


Et nous préparons l'installation du nouveau, trouvé en Bretagne, vendu par le propriétaire d'un grand catamaran qui se débarrassait de ses deux anciens moteurs. Il faut lui trouver les accessoires, boite de vitesses, arbre d'hélice, silent-blocs, filtres... Mais surtout,il faut que le petit nouveau trouve sa place dans le compartiment et, comment dire, ils ne se ressemblent pas du tout.


C'est peut-être génétique : l'autre était longiligne, la taille étroite. Celui-ci est plus rondouillard, pas plus long, pas plus lourd, seulement plus large. Ce qui ne rentre pas pareil. Il faut revoir les fixations, faire des pattes qu'on va prototyper et on aura passé des heures à les calculer. Un peu plus en avant ? Plutôt en arrière ? Bien au milieu mais à quelle hauteur ? L'important, ce sera de parvenir à aligner tout ce beau monde qui doit fonctionner de manière harmonieuse : le moteur, l'inverseur, la ligne d'arbre d'hélice.


D'ailleurs, la ligne d'arbre, eh bien, elle sera changée après quelques décennies de service et son logement (le tube d'étambot) va demander un peu d'entretien.

C'est mieux, mais il faut continuer à gratter avant de penser aux couches de peintures. C'est un endroit qu'on ne démonte pas souvent. On gratte à la main, à la perceuse...

Après, il faudra encore brancher l'électricité, le tableau de bord, l'eau, l'échappement, le gasoil. Il faudra transformer, adapter... Et ce sera le moment de l'essai, voir si nos suppositions ou nos calculs seront confirmés.

 J'oubliais le réservoir de gasoil, vidé, nettoyé, refermé et rempli pour un test de fuite. Plus de 130 litres au tarif actuel, ça fait mal.

La trappe de visite ferme avec une plaque de caoutchouc du joint et enfin une plaque de fer boulonnée. C'est un montage solide qui nous a pourtant occasionné un souci il y a longtemps. Et l'odeur d'une fuite dans les fonds est presque aussi désagréable que l'idée de retrouver du gasoil sur les conserves rangées ici, sous les planchers.