dimanche 24 avril 2022

Entre deux tours

Je savais bien qu'il ne fallait pas regarder ce débat entre le libéral étatique brutal et l'illibérale populiste répressive. Je n'ai pas tenu jusqu'au bout mais ce que j'en ai vu m'a atterré. Quoi ? On avait bien affaire aux deux candidats au plus haut poste de la cinquième ? Ca craint...
Les éditorialistes de tous bords ont déjà parlé de la suffisance de l'un, de l'insuffisance de l'autre. Ils ont évoqué les attitudes surjouées, l'agressivité et l'arrogance, le polissage à la limite de la passivité. Je ne sais pas si des indécis auront fait leur choix avec ce qui m'a paru n'être qu'un passage obligé quinquennal, bâclé et interminable. Je ne sais pas s'ils se seront précipités sur les programmes des candidats qu'ils voient flatter leur électorat.
Et puis est venue la période de réserve électorale. Silence. Ca ne change pas trop la situation en ce qui concerne les idées pour le monde qu'on souhaite demain. Silence. De l'écologie à la citoyenneté, silence. Débattre avec un poil plus d'honnêteté, silence. Avancer jour après jour, ne pas être obligé de s'opposer pour moins subir, silence.
Dimanche, les résultats, avec Manu qui passe en tête, suivie par l'extrême droite pas trop loin. Enfin, on évoque ici les votes exprimés seulement. Pour les autres, silence ou législatives ?

mercredi 20 avril 2022

Coque en cloques

 Mais plus pour longtemps. On ponce, on gratte, on frotte ces cratères formés par 30 ans de couches de zinc superposées. Les gouffres deviennent de simples creux quand ils ne sont pas (presque) arasés. Enfin, ça dépend de l'éclairage ; une lumière rasante viendrait détruire l'illusion du travail parfait.


 Il faudrait sabler (c'est cher et long). Alors nous jouons des muscles au disque à poncer (c'est dur et long) à raison d'un ou deux mètres carrés par jour. C'est bientôt terminé. On espérait passer avant les pluies prévues mais c'est raté. Le ponçage s'est bien passé ce matin mais la pluie est arrivée avec la première couche. Au prix du revêtement au zinc, il faut espérer n'avoir pas tout à reprendre.


 J'oubliais l'hélice : ponçage soigné, 5 couches de primaire époxy avant l'antifouling. Demain, si le temps s'y prête.

 

 Et puis il restera la peinture verte de la coque et celle, noire, de la bande de flottaison; ce qui implique, pour changer, du ponçage, du grattage, de la barbouille encore et puis nous aurons sans doute fini les grands travaux de cette année. Le moteur est installé. Il ne manque a priori que le coude de mise à l'air libre du circuit de refroidissement. Celui-là, je ne sais pas du tout où l'installer. De toutes manières, il n'était pas possible de démarrer le moteur et d'arroser notre belle peinture neuve. Un moteur de bateau fonctionne en crachant de l'eau par l'échappement, une eau qu'il aspire dessous et rejette derrière, un peu comme le faisaient des personnages de dessins animés anciens, les Shadocks.

A propos d'arrosage, notre ancien moteur a commencé sa nouvelle vie sur Chien Rouge. Son installation est terminée et un premier essai de 20 minutes à satisfait François, son nouveau propriétaire, une satisfaction volontiers partagée : nous aurions détesté le savoir mécontent. Il devenait nécessaire de fêter cette satisfaction générale. Sam est venu aussi mais lui n'avait pas encore réussi à mater son bateau, la faute à un pied de mat mal installé. C'est presque corrigé.

samedi 9 avril 2022

Moteur (2)

 Les travaux continuent. L'ancien moteur déposé a rejoint un autre bateau, un peu plus petit, un peu plus léger, qui lui conviendra mieux. Il remplace un gros machin rouillé devenu capricieux.

Le compartiment moteur tout vide.

De notre côté, le tube d'étambot une fois recouvert de 7 couches de peintures a accueilli un arbre d'hélice tout neuf, avec les bagues qui vont bien pour tenir tout en place et laisser le bateau au sec à l'intérieur et l'eau à l'extérieur.

Le "nouveau"  moteur a été  gruté et un peu abandonné sur le plancher de la cabine. Il a fallu de l'énergie pour le soulever et le faire glisser sur sa chaise, d'autant qu'il est un peu plus large que le Yanmar, pas facile à mettre en place sans racler un peu partout. Merci pour ton aide, François.


Le moteur dans son compartiment, qu'est-ce qui reste ? Maintenant, le gros du travail c'est de le positionner de manière très précise. Ca commence assez simplement avec une petite angoisse : notre adaptation de la chaise moteur était basée sur des mesures, des calculs et il faut maintenant que tout tombe juste, les trous en face des vis.

Cette première étape validée (ouf !), il reste à aligner la bête avec l'arbre d'hélice, ce qui prend longtemps parce qu'on joue sur trois dimensions. L'arbre d'hélice est considéré fixe et le moteur est réglé en hauteur sur ses silentblocs, déplacé latéralement, puis moteur et arbre doivent être axés précisément. On joue du coup d'œil et de la jauge d'épaisseur. Quand un réglage est modifié, il change les valeurs des deux autres et il faut patiemment recommencer. A priori, c'est correct mais le bon alignement sera confirmé dans l'eau, en navigation.


Il reste à brancher l'eau de refroidissement, l'échappement, l'électricité, puis modifier un peu les panneaux de fermeture du compartiment pour compenser l'embonpoint de la bête. Les modifications sont nombreuses : le diamètre de l'admission d'eau est plus gros, l'échappement a changé de côté et de grosseur, l'électricité est un galimatias de fils mal coupés par les mécaniciens qui ont  fait la dépose dans l'ancien voilier. Ils ont brutalement tranché dans le tas et nous passons un après-midi avec le testeur de courant pour nous orienter dans les branchements.

Il tournera à notre retour, mi avril.