jeudi 14 juillet 2022

La route de l'Ouest

 

Porto Pollo, Cargèse et enfin l'anse de Tuara à côté de la Girolata, ce sont nos dernières escales en Corse. Le temps est redevenu clément sur le bassin et nous allons en profiter pour aller voir du côté du soleil couchant.


Porto Pollo, c'est une station touristique du Nord du golfe de Valinco. Nous l'avons atteint en un peu plus d'une heure de voile depuis Campomoro pour y attendre J-Y et S qui vont enfin pouvoir sortir de leur abri devant Ajaccio. Une soirée en compagnie d'amis, ça ne nous était pas arrivé depuis notre départ, depuis maintenant un mois. Snif.

Quelques courses (on a enfin trouvé le préfiltre à gasoil qu'on avait cherché à Propriano, mais au prix d'un modèle doré à l'or fin). Et puis un beau chemin vers Serra Di Ferro.

C'est comme souvent dans la vie : c'est le chemin qui est intéressant, l'arrivée l'est beaucoup moins. C'est quand même moins tragique ici, un bourg sans grand intérêt dans une région superbe.

Et puis Cargèse, plus au Nord, un mouillage un peu rouleur, pas trop protégé, mais une petite ville presque grecque dans laquelle il est bien agréable de déambuler. Les indépendantistes corses taguent volontiers les murs.

Enfin, nous avons rendez-vous avec B, P et P à l'anse de Tuara, tout près de la Girolata, un des sites phares de la Corse.

Petit problème technique : la chaine de mouillage a décollé le revêtement qui protège du frottement l'écubier, ce petit bout de tube métallique par lequel elle sort sur le pont. 

Il faut démonter le mouillage, séparer l'ancre de la chaine, gratter, coller, remonter l'ensemble, protéger avec de l'adhésif pour que le frottement ne décolle pas la réparation avant que la colle ne soit sèche.


Tout ça pendant la navigation sous pilote automatique. Le paysage défile mais nous sommes occupés par nos bricolages. C'est terminé à l'arrivée.

Et non, il n'y a pas trop de monde au mouillage. Nous trouvons une chouette place face à la plage et aux vaches qui viennent s'y promener le soir. Nous sommes tout contents de retrouver ici l'équipage de Rizzanese, ce qui fait que notre traditionnelle balade à terre sera courte. 


Retour au bateau. Les rames ne font pas de bruit dans la nuit. Le clair de lune nous fait plaisir : il éclairera notre navigation demain, vers l'Ouest.


Départ tout doux le matin. Nos voisins dorment encore. Nous gagnons le large et puis c'est droit devant pendant presque 24 heures. Au revoir la Corse.


Au moteur tout le temps, parfois aidé par une ou deux voiles. Cette année, nous n'avons pas attendu un renforcement des vents qui nous permette de faire route à la voile. C'est le choix que nous avions fait durant nos deux précédents retours et nous avions subi des temps plus difficiles que prévu et une mer bien chaotique.


Alors nous optons pour une traversée tranquille mais, en contrepartie, nous conserverons le moteur du début à la fin.

Nous profitons du coucher de soleil en solitaires. 360 degrés d'horizon et, parfois, on distingue un bateau. Ca peut être un cargo ou un voilier. Cette route entre Corse et continent est fréquentée en cette période de vacances.


Quand la nuit arrive, nous aurons couvert la moitié du trajet. Ce temps calme est bien agréable mais il faudrait inventer des moteurs plus silencieux. De toutes manières, il faut maintenir une veille assez attentive.


Ce serait une sacrée malchance de faire une route de collision avec un plaisancier qui traverserait vers la Corse mais un cargo peut arriver en une vingtaine de minutes et passer... pas loin.


La carte électronique à l'approche des îles d'Hyères. Les traits sont des bateaux qui naviguent dans la zone. L'un d'eux nous croise sur notre arrière. Nous sommes dépassés par trois paquebots de croisière sur notre tribord. Ils sont tellement illuminés qu'il est à peu près impossible de distinguer leurs feux de navigation parmi cette profusion de lampes.


Encore plus près de l'arrivée. Ici l'écran nous alerte avec la possibilité d'une collision avec une vedette qui file vers la Corse à 22 nœuds. Elle mettra 6 heures au lieu de 24.


C'est l'arrivée. Nous passons le Cap des Mèdes, l'extrémité Nord-Est de l'île de Porquerolles, et trouvons un endroit où nous poser dans le mouillage de l'Alycastre où nous ne sommes pas seuls. Il est 7 heures et demie, l'heure du petit déjeuner et d'une sieste.


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