mardi 30 août 2022

Quand le gasoil est à 2 €, il faut en profiter

Par exemple, on peut aller se promener en fourgon. Les voiles n'y servent plus à grand chose sinon à protéger d'éventuels moustiques en couvrant les fenêtres, le moteur est utilisé en permanence, on en peut pas lâcher la barre pour un moment. D'ailleurs, il faut toujours regarder devant, c'est bizarre. En bateau, je m'aperçois que j'observe la mer sur les côtés au tant que devant l'étrave. L'attention n'est pas focalisée comme en conduite.


Bon, en ce moment, c'est conduite, donc route. A peu près 300 kilomètres de parcourus aujourd'hui, avec quelques étapes. 


Le canal de Roanne qui fait la nique à la Loire du haut de son talus : je suis plein, je suis plein. La région, c'est la douce France qui donne l'impression que les problèmes y sont moins brûlants qu'ailleurs.


Paray le Monial, pour une visite rapide après un petit mouvement de recul devant l'aire de camping cars. Il y en a a du monde en visite Bizarrement, les cheveux ont grisé parmi les promeneurs, les silhouettes se sont alourdies, on en se tient plus par la taille, on fait quelques photos mais plus rarement des selfies.


Paray le Monial, je dois avouer que c'est surtout pour le café. C'est bien tranquille, bien propre, et il y a des monuments très joliment décapés, on dirait même qu'ils ont été construits pour les touristes.


Je n'ai pas évoqué les prés où on élève les Charolaises, des étendues à peu près vertes malgré la sécheresse, limitées par des haies tondues pour faire plus propre, mieux jardiné. C'est raté quand les deux côtés de la haie ne sont pas tondus. Peut-être un paysan a-t-il fait sa mauvaise tête, refusant de couper ce qui dépasse ?


Tournus, c'est encoure dans son jus, comme si tout n'avait pas été monopolisé par les boutiques à touristes et la gentrification. Du coupe les photos de cet articles sont toutes prises à Tournus aujourd'hui.


On a un peu continué, amis il faut que je garde de la matière pour un article suivant. Je ne pourrai pas évoquer Lons le Saunier que nous avons contourné en direction de Baume les Messieurs. Un autre jour...



Et puis les rues. je m'aperçois que je n'ai pas fait de photos des quais, des bords de la Saône. Enfin, si, une seule, cette façade avec la voiture rouge en contraste de couleurs.


Ci-dessus, un poirier en pleine ville. Nous repérant en admiration, une mamie est venue nous demander de lui cueillir des poires pour éviter de se les faire toutes piquer par les passants. Son mari décédé, son fils accidenté, elle-même bien handicapée, c'était difficile. Les poires n'étaient pas bien mûres mais elle avait prévu de les faire mûrir à l'intérieur.







dimanche 28 août 2022

Dimanche matin

 

Quatre heures et demi : ces frappes régulières qui résonnent, ce n'est pas le bruit d'un bricoleur insomniaque mais celui d'un pêcheur vers le canal de Martigues. Il est peut-être insomniaque lui aussi, ce pêcheur, je n'en sais rien, en tout cas il est bruyant dans la nuit.

D'autant que la nuit est déjà sur sa fin. Les pêcheurs ne vont pas tous en voiture planter des supports de canne à pêche en pleine nuit ; ils sont nombreux à ne pas attendre le jour mais certains utilisent une embarcation qu'il faut mettre mettre à l'eau quand elle est stationnée sur sa remorque.

Un peu plus de cinq heures, dimanche matin : les voitures commencent leur ronde dans le port à sec. Leurs conducteurs viennent pour préparer les bateaux et les tracter jusqu'à la rampe de mise à l'eau. Les groupes discutent. Bien réveillés, ils n'imaginent pas que des voisins puissent dormir encore dans des bateaux voisins un peu plus grands, un peu plus logeables, où on peut attendre le jour pour se réveiller.

Elle est dure la vie au port à sec, les dimanches matins de beau temps.

samedi 27 août 2022

Balade en bord de mer

 Il fait chaud et sec, comme un peu partout, du moins en Europe méditerranéenne. Les chemins de randonnée offrent de beaux circuits alternant bords de mer et pinèdes.

On finirait par s'y perdre. Lequel choisir ?


Au départ (matinal) : il ne fait pas trop chaud. La petite calanque accueille déjà quelques baigneurs qui profitent de l'endroit avant une foule qu'on imagine seulement. les grands parking sont vides, la location de jet skis et canoés est encore fermée.

De l'autre côté de la route côtière, l'ambiance a changé. Nous sommes dans une zone humide, une roselière voisine de Sausset les Pins. On marche à l'ombre dans la végétation d'un lieu préservé.

Le contraste est brutal quand on quitte la vallée. L'incendie a tout brûlé, menaçant même la voie ferrée et les maisons voisines. Il n'y a plus grand chose entre le ciel trop bleu et les roches, juste quelques départs timides d'une végétation têtue.

Le feu est ancien, deux ans. Il va falloir encore longtemps pour reconstituer la pinède. Il fait déjà chaud.




Pas facile

Retour au bateau. Nous devons bricoler le moteur, l'électricité, éventuellement le changement des durites et surtout l'alignement. Mais nous ne nous étions pas rendu compte de l'étendue des travaux.

Durant la navigation, l'arbre d'hélice s'est avancé d'un demi centimètre environ, suffisamment pour que le coupe orin* frotte contre la bague hydrolube* et la détruise en partie. Nous nous en sommes seulement rendus compte à la mise à sec.

Qu'à cela ne tienne, il suffirait de changer la bague. Mais cela nécessite de démonter l'hélice qui fait de la résistance. Impossible de désolidariser l'hélice en alu de l'arbre en inox. Au moment de l'installation, on nous a dit que les montages coniques devaient se faire métal contre métal, c'est à dire ici mettre en contact étroit  deux métaux différents au risque de la corrosion galvanique. Est-ce la raison pour laquelle nous ne parvenons pas à démonter l'hélice ? Rien ne bouge quand nous forçons avec un arrache moyeu que nous finissons par abîmer. Il ne nous sert plus à rien et nous ne sommes pas plus avancés. C'est bloqué et, en plus, nous avons marqué l'hélice quand les mâchoires de l'outil ont ripé, ce qui risque de nous embêter pour en faire passer un autre qui tiendrait encore moins bien. C'est un peu la galère.

L'avantage, c'est que la recherche d'une solution à ce problème permet d'occuper la réflexion d'une nuit qui serait gaspillée en sommeil et puis je bénéficie ainsi de la fraîcheur ambiante qui contraste agréablement avec la chaleur de la journée.

L'autre bon côté, c'est que nous n'avons pas que ça à faire. Nous allons nous occuper en attendant de trouver une solution, par exemple à changer le préfiltre à gasoil pour en installer un plus grand, a priori plus performant. Et puis reprendre l'électricité, revoir ainsi les points qui nous ont posé quelques soucis pendant la navigation.

Pour ce qui est de l'alignement, ça y est. Une petite matinée de travail pour centrer l'arbre d'hélice et orienter le moteur comme il faut. Il n'y avait pas trop de dégâts, juste les silent blocs arrières qui s'étaient affaissés légèrement.

L'électricité est reprise. Les gaines qui étaient grossièrement protégées bénéficient maintenant d'un passage plus propre ; une boite de dérivation est fixée au moteur pour les connexions.

Une ou deux visites au marché, une ou deux balades aux alentours, la chaleur, le soleil et un ciel bleu sans nuances... Ai-je dit qu'il fait chaud et sec ? Pas la peine, on le sait tous. Eh bien ici, c'est unpeu pire que dans plein d'autres endroits !

La bague hydrolube, en élastomère, maintient l'arbre d'hélice du côté de l'hélice. Elle est immergée en permanence.

Le coupe orin est fixé sur l'arbre d'hélice entre l'hélice et la bague hydrolube. Nous ne lui avons pas laissé assez de place au montage. Le coupe orin est une sorte de couteau circulaire qui est sensé trancher des cordages qui s'enrouleraient autour de l'arbre d'hélice et risqueraient de le bloquer. Ici, c'est lui qui nous a mis dans la panade. Quand je pense que j'avais hésité à l'installer, justement parce que je trouvais la place trop limitée.