lundi 30 septembre 2024

Tout à l'est, à Sospel

Mais d'abord le plaisir du beau temps revenu, les petites routes du massif des Maures et puis le massif de l'Esterel avant de se retrouver à Cannes où nous avons rendez-vous.Chouette contraste entre les départementales à une voie et demie et le front de mer, entre les vignes longées par les sentiers équestres et les immeubles du front de mer devant la régate de vieux gréements dans la baie. D'un côté, la ruralité transformée par la proximité des villes en habitat dispersé et coûteux, en ville la banlieue "comme ailleurs" puis le centre opulent. C'est une autre vision que celle que nous avons quand nous passons en mer vers les Lérins à plat.

Mais la région nous gâte : les toilettes sont payantes, le parking dépose minute n'est pas mal non plus à 3 € la demi heure, l'autoroute se paie régulièrement, le spectacle des régates est gratuit, les embouteillages en cadeau. Nous serons à l'heure à la gare.
Sospel, c'est là haut dans les virages et les pentes. C'est maintenant le moment des peintures et enduits, d'un peu de chocolat aussi malgré les traces de vert sur les mains, de caves encombrées et de fuites d'eau. Vaste programme.

dimanche 29 septembre 2024

Sainte Baume

Baumo, c'est la grotte. Et la grotte c'est celle où se serait installée Marie Madeleine après avoir touché terre aux Saintes Maries de la Mer.
Marie Madeleine a donc nommé indirectement ce massif et le parc naturel bien postérieur. Le massif, c'est une grosse arête massive qui bloque les routes et redresse les sentiers de randonnée.
On a choisi la vallée du nord. Une petite route en lacets grimpe dans la brume du jour jusqu'au col d'où on devrait pouvoir découvrir un immense panorama. Ce n'est pas le jour. Du coup, le fourgon a dévalé doucement jusqu'à l'Hermitage à la racine du chemin de la grotte.
Le commerce de la sainte permet d'édifier cet immense bâtiment ainsi que quelques annexes pour les boutiques et un office de tourisme fermé ce matin. Mais ce qui m'impressionne, c'est la taille et le nombre de parkings disponibles. Nous sommes proches de Marseille et de Toulon ; il y a une immense réserve de promeneurs qui viennent peut-être chercher un peu de fraicheur en altitude.
Alors la grotte : elle est accessible à pied après un parcours à l'ombre des bois et une montée finale quand on approche des falaises. La grande grotte est aménagée à la manière d'une église dont les chapelles seraient réparties au hasard. L'eau est omniprésente qui goutte sur le sol ou remplit deux vastes fontaines. Marie-Madeleine est statuée un peu partout et un reliquaire expose son tibia au milieu de beaucoup de dorures.
La vallée elle même est couverte d'une forêt assez claire, il semble y régner un temps doux mais les habitants semblent moins nombreux que les bûcherons.
Plus loin, Mazaugues puis un détour par Cuers pour le gasoil parce que ces coins sont quand même assez retirés même s'ils semblent accessibles et fréquentés. Et après Cuers, on remonte sur le Massif des Maures, ses petites routes, ses coins à châtaignes et à chênes lièges, ses souvenirs du débarquement de Provence et ses petits bourgs.
Une glacière, immense réservoir bâti en contrebas de bassins de congélation : ici, on prend l'idée des marais salants mais on attend la gelée pour découper ensuite les 15 cm d'épaisseur de glace.
La nuit, ce sera à Notre Dame des Anges, tout là haut au débouché d'une petite route aux allures de chemin goudronné. Le temps ne s'est pas amélioré mais le parking est tranquille à côté du monastère. Y a-t-il quelqu'un ? Sans doute parce que la chapelle est ouverte et on verra partir une voiture le soir. Mais le Dominicain se fait discret.
Il pleut encore un peu...
Visite en voisins

vendredi 27 septembre 2024

Et puis de l'est

A la Ciotat, notre premier objectif sera de trouver un logement à notre fourgon pour la nuit. Après nous être heurtés à l'hostilité des horodateurs dans les rues ou les parkings près de la mer, nous repartons un peu plus haut dans la ville.

Un premier parking devant un collège en rénovation est un peu trop bruyant et éloigné des ports où nous trouverons le festival des films d'exploration. Une balade à pied nous permet de découvrir un Monoprix dont les places vides nous offrent un bon refuge. En plus, nous sommes à une vingtaine de minutes à pieds des ports.
Alors c'est café et chocolat en front de mer, puis une balade déjà connue mais bien aimée par le Mugel jusqu'au Bec de l'Aigle et son beau point de vue sur la mer. C'est encore un plaisir de venir ici, même si on n'a pas mouillé dans la baie.
Balades et repas rapide dans les rues avant de rejoindre le festival où nous étions passés en reconnaissance durant la matinée.
Le superbe cinéma de La Ciotat, le premier, le plus beau, sert de cadre aux projections du festival.

Quelques structures présentent leurs activités sur l'esplanade. Ici, on parlera longuement de mammifères marins. Là, on abordera la gestion de l'eau. Le parc des Calanques expose des photos. Les stands ne sont pas très nombreux, nous sommes dans un petit festival qui n'attire pas énormément. Nous suivons un conférence sur le projet de la ville de couler un ancien navire pour en faire un récif artificiel, visionnons un film très positif sur des actions de préservation du milieu marin. Le débat qui suit est plutôt un dialogue complice entre le réalisateur et le directeur de l'agence de l'eau, et c'est encore très instructif.
Nous n'avions pas vraiment de projet. Il est temps de choisir : rester pour les projections du lendemain ou partir coucher en campagne ? Ça sera la campagne, pas trop loin mais pour une nuit qui s'annonce quand même plus tranquille qu'en pleine ville.

jeudi 26 septembre 2024

Encore le sud

Encore une fois Martigues mais juste le temps de laisser quelques affaires au bateau, faire une petite sieste et prendre un café avec François.

Et nous repartons vite pour la route de Cassis, une route très fréquentée autour de Marseille. Il y a du monde dans la deuxième ville de France. Il y a aussi du monde à Cassis mais ici ce sont les touristes qui jouent nombreux les arrières saisons. Ils sont retraités ou alors ce sont des couples avec un petit, ils ne discutent pas toujours en français, ils ont des terrasses et quelques magasins de souvenirs pour les accueillir. C'est chouette, Cassis, et le petit port est bien joli, pas trop grand, bordé de ces façades colorées tendrement qui font le charme des bords de Méditerranée.
La route des crêtes rejoint la Ciotat. Elle a un charme fou avec ses échappées sur les panoramas des calanques, les îles au loin. La route étroite serpente dans un massif boisé ; ça monte, ça descend, ça tourne. Les gens viennent ici profiter des points de vue ou randonner.
On ne couche pas dans le parc des calanques. C'est interdit. Nous tentons notre chance à la Ciotat dans le parking d'un supermarché.