dimanche 3 novembre 2024

De l'ouest, de l'ouest pour le retour

C'est toujours la même chose avec ces retours : on roule et on s'en veut un peu de rouler ainsi, on se dit qu'on aurait dû garder quelques jours pour profiter de ces endroits traversés trop rapidement, mais on roule, et puis.de toutes manières, c'est le retour et on a autre chose que le voyage en tête maintenant.

C'était joli, cette confluence entre Slovénie, Italie et Autriche avec les Dolomites pour décor. La montagne avec des neiges là haut et pas mal de touristes en bas. Des petites routes : cette frontière minuscule entre la Slovénie et l'Autriche gardée par deux douaniers autrichiens du genre robot, enfin du genre normal pour des douaniers autrichiens...
Il reste quelques traces du rideau de fer, un musée à visiter, un tank sur le côté...
C'est une région d'exploitation du bois à une échelle que nous n'imaginions pas, jusqu'à remplir une gare de grumes pour alimenter l'usine voisine.
Ça montait raide du côté slovène, ça descend aussi raide du côté autrichien, la montagne n'avait pas prévu qu'on la franchisse par là. Ça roule quand même bien mieux dans les vallées, il faut seulement qu'elles soient orientées dans la bonne direction.
Alors nous allons faire de l'ouest dans la vallée toute vert claquant de l'Autriche aux belles fermes rangées comme des jardins, aux bâtiments immenses.
Et puis la route reprend progressivement de l'altitude, les stations font leur apparition et nous voici en Italie pour une brève incursion. Une Italie qui parle allemand, comme la serveuse revêche qui nous sert le dernier café italien de cette balade, à quelques kilomètres de la frontière autrichienne.
Après, eh bien on va rouler encore un bon moment mais la nuit va tomber et nous sommes dessous. Il faut avancer : d'abord parce que nous n'avons pas envie de coucher dans un froid montagnard, et puis pour rouler moins les jours suivants.
Évitant Innsbruck, on fait encore de l'ouest jusqu'à coucher en Allemagne sur un parking tranquille au millieu des vaches, après neuf heures de route.
Nous avons quitté les montagnes, elles ne sont plus qu'un grand décor au sud dans le soleil du matin. La route serpente joliment entre des prés aussi flashy que les autrichiens. Mais que mettent-ils dans leur herbe ? C'est joli, propret, tranquille, tout comme le lac de Constance dont les abords sont courus. C'est un peu la côte d'Azur allemande, sauf que nous avons plongé dans la grisaille en perdant de l'altitude.
 Lindau se visite rapidement : beaux bâtiments, boutiques et restaurants, plein de parkings et tout très cher, classique.
Nous avions l'idée de visiter le musée des Palafittes, une cité lacustre reconstituée, un travail d'archéologie expérimentale commencé il y a un siècle et qui se poursuit.
Nous avons bien aimé prendre notre temps dans le village et le musée.
Peut être est-ce dû à notre méconnaissance de l'allemand mais j'ai trouvé qu'il était difficile de faire la distinction entre les connaissances "confirmées" et les reconstitutions peut être un peu plus hypothétiques.
Bon, c'est pas tout mais il faut rouler. La traversée de l'Allemagne à cet endroit est assez courte, elle fait moins de 500 kilomètres, alors nous longeons le Rhin puis nous sommes à Mulhouse en fin d'après-midi et il bruine légèrement. La soirée se passera sur l'autoroute et la nuit à Châlons sur Saône.
L'avantage du fourgon, c'est qu'on peut déterminer ses étapes en fonction de la fatigue.

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