Nous le retrouvons quelques jours plus tard à
son embouchure, à peine protégé par un phare et trois digues
quand, têtu, il se frotte à l’Atlantique qui n’en veut pas. Il
doit quelquefois y avoir de furieuses explications entre eux deux.
Aujourd’hui, c’est assez calme.
C’est tout à fait
tranquille sur les quais, en remontant le cours du fleuve de quelques
kilomètres vers Porto. Les quais sont pour les promeneurs, les
coureurs, les cyclistes en bandes et le tramway démodé. Quelques
restaurants ont installé leurs terrasses sur des lieux désertés
par la route qu’on a par endroits juchée sur pilotis, sans doute
pour gagner de la place.
Le Douro, c’était
la vie pour Porto, ses quais, ses ponts, son commerce de vin, ses
liens avec l’arrière pays. Il en reste de beaux points de vue, des
bâtiments et des ouvrages d’art, du folklore pour ce qui est des
rabelos, ces bateaux à voile carrée qui transportaient les tonneaux.
Le vin de Porto,
c’est en face, à Vila Nova, et on ne peut pas le louper :
rues en pente et entrepôts, bateaux, touristes… Il ne faut pas
bouder son plaisir : les façades sur les quais de chaque côté
sont superbes. La banlieue n'existe pas depuis le Douro.
Le fleuve se remonte, navigable et patient. Il doit y avoir du monde dessus, à la belle saison.
Plus haut, le côté utilitaire du fleuve persiste avec quelques bateaux de charge, sans doute pour des matériaux. Ici, le granit est exploité : pavés, poteaux, murs, sculptures, et même sous forme de pierre reconstituée pour des boîtes à lettres ou des nichoirs. Les carrières peuvent voisiner avec les terrasses des vignes.
On produit du Porto et des vins rouges ou blancs, Vinho Verde ou pétillant, dans des quintas, des domaines où les ouvriers agricoles s'affairent tôt le matin.
Les domaines peuvent s'afficher depuis la route ou, au contraire, se découvrir au bout de chemins pavés asses isolés.
Le Douro, lui, remonte plus haut, fréquenté par les touristes estivaux dont les bateaux sont sans doute assez petits et maniables pour pouvoir profiter de plages de sable et de criques isolées.
Les aménagements se mettent en place progressivement. Nous avons trouvé la plage et le panneau au bout d'une petite route mal pavée d'une dizaine de kilomètres, une ancienne desserte d'une gare abandonnée aux allures de western.
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