Coronapente glissante 15

 

Jérôme Cahuzac est médecin. Il est aussi ancien ministre, condamné au port d'un bracelet électronique pour quelques années. Et moi, je ne suis pas copain avec Jérôme Cahuzac.

 

Et je ne m'occupais pas de lui jusqu'à la lecture d'un petit article dans lequel j'appris qu'il vivait en Corse où il travaillait à l'hôpital quelques demi-journée par semaine. Durant le confinement contre l'extension du Covid 19, il a travaillé à plein temps. Il a bossé comme les autres personnels de ces services, en première ligne. La justice l'a autorisé à abandonner son bracelet électronique durant cette période. J'imagine que son port n'était pas compatible avec les contraintes de son activité.

A la fin du confinement, il a été convoqué pour être équipé de nouveau. Certains y voient de l'acharnement. Je n'en sais rien. Je ne sais même pas combien de temps il lui restait à faire. Je me dis qu'en tant que ministre, il devait être irréprochable - ce qui n'avance d'ailleurs pas la réflexion sur le port du bracelet.

 Mais j'apprends plus loin que sa peine était suspendue pendant qu'il s'investissait pour les malades. Elle sera donc allongée des deux mois d'interruption pendant lesquels il soignait. Pense-t-on qu'il était en vacances ? Ne lui doit-on pas, à lui comme à ses collègues, une certaine reconnaissance pour le travail effectué depuis deux mois ? 

 

Où est la morale quand le fait d'avoir travaillé à plein temps ces deux mois lui allonge sa peine d'autant? Comment les juges peuvent-ils camper sur une telle position ?

Livres de photos

Sur cette page, des livres de photos accessibles en ligne.
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Personnages

Ce livre est imprimé chez Blurb. On peut le visualiser ici.

Façades et recoins

 Des photos réunies dans un album imprimé chez Blurb. On peut le visualiser ici.

Ouvertures et recoins

Le deuxième volume, chez Blurb, à voir ici.

Feu d'artifice à Saint-Nectaire

Un "vieux" livre retrouvé un peu par hasard. Il est ici.

Marais Poitevin et Charente Maritime

Ce livre date de 2016. Il est visible ici.
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Galerie

La majorité des photos font partie des collections accessibles ici chez Piwigo.Toutes les photos peuvent être téléchargées.

Coronapente glissante 14

Une amie vient de téléphoner :  les petites écoles du coin ne rouvriront pas avant septembre. Elle craignait une reprise et revient d'une réunion où presque tout le monde était d'accord pour reporter cette rentrée des classes à l'année prochaine. Elle ne comprend pas la réaction d'une maman déçue qui attendait avec une certaine impatience la réouverture de l'école.

De quoi allonger la liste (interminable) de mes questionnements

• Au cas où l'école ait une utilité quelconque, quelles seront les conséquences de l'absence de plus de 5 mois des élèves ?  Je pense plutôt à celles et ceux qui seraient les plus en difficulté scolaire ou sociale et que leurs enseignants auraient des difficultés à accompagner à distance. En tout cas, les inquiétudes s'expriment déjà et les réponses seront intéressantes à rechercher prochainement.
• Ce confinement géré uniformément sur le territoire n'aurait-il pas gagné à être appliqué avec davantage de finesse ? D'autant qu'on ne subit pas de la même manière la pandémie selon l'endroit où on vit.
• L'utilisation d'un état d'urgence aura-t-elle été justifiée ? Cette idée qu'il faudrait restreindre la démocratie pour être efficace va-t-elle laisser des traces dans les manières futures de faire de la politique ?
• Jusqu'où acceptera-t-on de sacrifier la liberté pour préserver la sécurité ? Jusqu'où acceptera-t-on de régresser à un conditionnement infantilisant pour que des responsables paternalistes nous préservent sans entraves ?
• Comment les citoyens peuvent-il faire des choix éclairés entre les communiqués anxiogènes dont les médias nous abreuvent et notre manque de compétences en mathématiques et en statistiques pour nous représenter les enjeux à partir des données chiffrées ?
• Quelle est notre capacité individuelle, dans nos opinions et nos raisonnements confinés, à imaginer les situations que vivent des familles et des individus de situations sociales différentes ?
• Saura-t-on analyser les difficultés de notre adaptation à la situation alors que nous sommes au sixième rang économique des nations ? Comment font les autres quand c'est si compliqué pour nous ? Ou alors l'importance des marqueurs économiques est-elle à remettre en question, tout comme l'est l'utilité sociale des métiers, le redémarrage des industries les plus polluantes et des transports ?
• Cette pandémie aura nécessité des capacités d'adaptation de la part de tous. Que saura-t-on préserver de ces actions ?
  
  

  Un peu d'humour pour le dernier jour du confinement, à Hyères. Regarder la vidéo, fou rire garanti !

Coronapente glissante 13

Il fait soleil... Un vrai temps de printemps avec un matin encore frais et des brumes persistantes contre lesquelles le soleil a bataillé une partie de la matinée. Et puis un ciel bleu, la chaleur, une envie de filer dehors pour en profiter. C'est encore une journée de confinement, c'est la  période du confinement pour une semaine encore. Chacun compte les jours jusqu'à lundi prochain et les levées de certaines interdictions de circulation.

En ces temps d'état d'urgence (mais sanitaire, pas terroriste, celle-là), le ministre de la santé, se prenant pour celui de l'intérieur, a expliqué que la date du 11 mais n'était pas assurée mais dépendait de l'attitude des citoyens dont on attendait qu'ils s'isolent jusqu'au bout. Il s'agissait de jouer le plus longtemps possible sur la diminution de la transmission du virus pour tenter d'éviter une deuxième vague. Lui aussi se met à jouer les pères Fouettard.

Je discutais avec des amis, hier soir. Ils étaient moins critiques que moi en ce qui concerne l'attitude de nos gouvernants et leur paternalisme ombrageux, ils soutenaient sans restrictions l'idée de ce confinement long. Ils le justifiaient tandis nous discutions en plein air à un petit mètre de distance les uns des autres et autour d'un verre, ce qui n'est pas vraiment dans les règles. Nous avons tous nos contradictions.

En tout cas, les gens commencent à s'approprier un peu plus de libertés et on entend ce soir des cris de jeunes qui doivent avoir investi le terrain de jeux communal. Nous sommes déjà en prédéconfinement, une notion qui n'est sans doute pas particulière à notre coin privilégié.