mercredi 13 janvier 2021

Bato (un petit tour pour installer le nouveau guindeau), partie 1

Mercredi

Le trajet commence en hiver, avec de la neige par terre, du brouillard sur les hauteurs. Je décide de prendre l'autoroute pour éviter de me confronter à ce temps bouché quand je conduirai sur es petites routes du côté de Mende. Et puis la seule manière pratique de me ravitailler en café sera de m'arrêter à une aire.
De justesse : les travaux occupent la plus grande partie de l'aire du Caylar et les passants doivent circuler dans un curieux village de toilettes de chantiers. Pour le café et les courses, c'est à l'endroit habituel, encore préservé.
 
Il fait froid et venteux mais on remarque déjà des teintes claires dans le ciel, au sud. D'ici Montpellier, le soleil et le ciel bleu seront consolidés, j'aurai coupé le chauffage du fourgon et entrouvert les vitres latérales. Un autre monde... Une quinzaine de degrés à Martigues où les flaques d'eau sont les dernières traces du temps perturbé des derniers jours.
 

Le guindeau semble presque en place. En réalité, je l'ai juste déballé de son carton et tout reste à faire : le fixer sur le pont, réaliser le branchement électrique, refaire l'écubier pour guider la chaîne. Rien de tout ça ne me semble simple. Cette installation est l'un des travaux à mener à bien lors de ce séjour.

Jeudi
Lever un peu tardif ce matin. Et puis quelques corvées à prévoir : les papiers de l'année pour le port qui demande une remise à jour annuelle des démarches ; des achats au supermarché voisin.


Enfin, je peux me mettre à mon installation électrique. Euh... je passe la fin de la matinée à cogiter. Il faut reprendre le schéma d'installation, voir comment passer une gaine pour les câbles électriques qui vont faire les deux tiers de la longueur du bateau, chercher comment traverser les cloisons et où placer les commandes, les relais, le disjoncteur. Un bateau en acier est vraiment beaucoup plus complexe qu'un autre en plastique quand il s'agit de l'installation d'équipements.


Alors, je vais me battre avec une gaine un peu trop grosse pour le circuit que je lui impose. Le carré devient un capharnaüm où j'ai de la peine à me déplacer.


Démontage du plancher de la cabine arrière : les commandes devraient être disposées par là...

Ça commence à faire peur... Maintenant, il s'agit de faire coulisser la gaine, d'abord sous le plancher.

Là, on va passer sous le frigo. Bonjour les contorsions. Après un essai à tribord, changement de côté : le passage sera moins difficile à babord.

 Après, ce sera sous le lit avant puis la gaine remontera au niveau de la cloison du puits à chaine. Cette paroi, je la percerai en hauteur, au niveau du plafond pour la sécurité. En effet, les deux extrémités de la gaine doivent être hors de portée d'une éventuelle entrée d'eau.

Dis, c'est vrai que j'ai passé une journée entière à faire si peu ?

Dimanche


Voici où se cache l'autre extrémité de la gaine. Dans un coffre de la couchette arrière après être passée par le compartiment du moteur. De là, les câbles rejoindront les batteries.

Changement de décor. C'est à l'extérieur que se découpe la semelle du guindeau. En effet, un guindeau en aluminium ne peut pas reposer directement sur un pont en ferraille, ils sont incompatibles. De plus le pont a du bouge. Sur un bateau, rien n'est simple : ce bouge, c'est la courbure que fait le pont qui n'est pas plan. Questions de résistance et de stagnation de l'eau. Donc, il faut (s')adapter.

 La semelle est adaptée au guindeau ici à l'envers. Maintenant, il faut travailler le pont.


Un fois l'ancien appareil enlevé, on se trouve avec ces cinq trous. Les petits pour fixer et le plus grand pour laisser passer la chaine du mouillage.

On présente la bête. Ça devrait aller. On perce !


Premier boulot : l'écubier par où passe la chaine. Augmentation du diamètre de l'ouverture.

Allez, c'est percé. Un gros trou pour la chaine, un moyen pour les câbles électriques, quatre pour les vis de fixation.

 Dessous : c'est un gruyère ! Y'a plein de trous.







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