mardi 11 juin 2024

La Badine

Le vent souffle depuis la fin de la matinée. Il nous a laissés nous promener un peu ce matin, faire quelques courses à la Tour Fondue, le bout du bout de la presqu'île de Giens. Plus loin c'est Porquerolles mais il faut emprunter les vedettes qui font la navette.

La situation était grave : manque de pain, manque de fruits, manque de beurre. Mais il n'y avait que du beurre doux dans la toute petite épicerie et seulement des fruits et légumes chez le marchand du même nom.

Très bons les fruits et légumes, on s'est régalés à midi tandis que le vent s'invitait. Et puis il s'incruste : on en a pour l'après midi, la soirée et sans doute pour trois ou quatre jours avec, on l'espère, quelques accalmies les matins car l'endroit est bien joli.
Mais les journées peuvent être longues sur le bateau. La matin, c'est encore maniable, on peut se balader à terre. Il suffit de ne pas revenir trop tard quand le vent s'est levé et que le clapot gifle les boudins de PVC et nous trempe. Elle n'est pas chaude, l'eau, et les vêtements salés ne sèchent pas trop bien.
Là bas, sur la plage, le vent se ressent moins. Quand on est à l'abri, il fait presque chaud. Les promeneurs sont nombreux sur le sentier côtier. La malédiction de la Badine, ce sont les deux sources de musique sur les deux plages : à l'ouest un restaurant, au sud un village de vacances qui organise des soirées privées bruyantes et nombreuses. Il faut croire que les plages servent aussi à faire du bruit impunément.

Entre les deux, perdue dans une immense propriété, une maison domine la baie. Je ne sais s'ils supportent la musique toute l'année. On croirait, à juger de l'opulence de la propriété, on penserait que les occupants auraient dû poids, de l'entregent, enfin des relations qui leur permettraient de se débarrasser des fauteurs de bruit. Mais ceux-là ont sans doute aussi des relations qui leur permettent de s'affranchir des limites trop contraignantes d'un horaire à respecter.
Enfin, tout ce petit monde est sans doute parfaitement bien comme ça et il n'y a rien à changer.

Nous, c'est le changement du vent qu'on guette, mais ça prend du temps.

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