dimanche 9 juin 2024

Tout arrive, même quitter les Canoubiers

C'est un temps gris, humide. Il va pleuvoir sans doute Et le vent n'est pas encore là.
On déjeune assez rapidement et moteur.
C'est super frustrant de quitter la baie de Saint Tropez : il faut faire un grand détour pour virer plusieurs caps protégés par des balises qu'il faut viser une à une. Pour aller au sud-ouest, nous voici d'abord partis à l'opposé vers le nord-est pendant un bon moment et face à la mer, on ne va pas bien vite. Et on y va au moteur parce qu'il n'y a pas encore de vent et le moteur, comment dire, on ne lui faut pas encore une grande confiance. Alors on guette les bruits qu'il fait, des fois qu'il se mettrait à changer de régime.
Une après l'autre, les balises vont nous permettre d'infléchir notre route d'abord vers le sud-est (la Moutte), le sud (cap Camarat) et enfin notre cap du jour au 240 après le cap Taillat. Il nous aura fallu plus de deux heures pour faire ces onze milles, de quoi regretter un chenal qui relierait les Canoubiers à la mer sans passer par la baie de Pampelone célèbre pour ses yachts quand le temps est au beau.
Mais si le temps est encore gris, la mer reste très maniable et le vent va nous faire le plaisir de nous emmener à bonne allure vers les îles d'Hyères.
Ça avance tellement bien que ce serait dommage de ne pas en profiter plus longtemps et on ne s'arrête pas à Port Cros mais on continue vers la baie de l'Alycastre, à Porquerolles.

Même si la navigation était très agréable, il n'est pas sûr que ce soit une très bonne idée parce qu'on va là où le vent est le plus fort et le mouillage va se révéler bien agité ce soir sous les rafales qui dévalent des hauteurs de l'île sensées nous protéger.
Autant la journée aura été superbe, autant le mouillage ne va pas favoriser le sommeil !

Deux dépressions jumelées pour nous faciliter la nuit. Des rafales à plus de 30 nœuds, on confirme au matin que le coin n'était pas le plus tranquille. Le soleil se lève sur un temps gris et de beaux restes de rafales mais on sent bien que ça s'essouffle. C'est provisoire : un peu de sud pendant l'après-midi pour une petite balade à terre puis trois jours d'ouest soutenus sont prévus à partir de ce soir. Il faut déguerpir vers la presqu'île de Giens y trouver un abri.
On le trouve à la Badine à deux défauts près : d'abord une houle d'est qui nous fait rouler bord sur bord et puis la musique d'une boîte sur la plage, du genre pas discret et pas de notre goût, du genre qui ennuie tout le monde avec indifférence.

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