Des mondes peuvent
se croiser sans échange. Nous aurions pu nous interroger sur
l'opportunité de poser notre ancre aux îles des Lérins, à peine
au large de Cannes. Et oui, c'est la période du festival. Il y a
sans doute des vedettes répandues partout aux alentours du tapis
rouge. Nous n'en saurons rien. Nous ne les verrons pas.
A l'arrivée sur les
îles, la pluie (encore !) ne nous empêche pas de distinguer les
autres, de vedettes, celles qui sont au mouillage, répandues elles
aussi devant le port de la ville. Les Lérins, c'est juste à côté
et c'est sans doute trop loin. Nous y verrons un ou deux yachts,
quelques belles embarcations dont les plus petites utiliseront le
mini port de Saint-Honorat pour une heure ou deux.
Pour nous, cette île
est un jardin précieux offert à la promenade. On y a gardé les
chapelles, les moines, les vignes, les allées ombragées. On s'y
sent volontiers accueilli avec quelques attentions : un lieu
d'accostage, un point d'eau, des toilettes un peu sales, des plages,
une boutique de souvenirs. Il reste à voir le monastère, le fort
et un restaurant, deux fours à boulets du temps où la position de
ces îles justifiait le maintien d'une artillerie. Je n'y ai jamais
rencontré d'autre uniforme que celui des religieux.
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