samedi 7 mars 2020

Confinement

Tant qu'à parler du coronavirus, autant le faire en jouant.


On va se le prendre dans la tronche. Il ne va pas rester là-bas. On est tout proches, il arrive, il sera là bientôt. 
Quand il était en Chine, c'était l'affaire de la Chine. D'autant que les conditions étaient bonnes. Osons le mot : c'est quand même une dictature, là-bas, non ? Alors, ils pouvaient prendre dans l'urgence toutes les mesures qui s'imposaient, pas vrai ? Ils n'avaient pas à tergiverser comme nous le faisons dans nos démocraties électives. Parlons-en de nos élus. Déjà qu'ils ne savent pas le prix du pain, qu'ils vivent sur une autre planète, on ne va pas compter sur eux pour nous défendre, non ?
Là-bas, ils bâtissent un hôpital en deux semaines maximum, ils le remplissent de fonctionnaires et hop, les premiers malades sont parqués à défaut d'être bien soignés. Parce que les soins, je ne sais pas : même les médecins meurent au contact du virus. Il faut isoler les malades.
En Chine, ils arrêtent les gens en grand. Hop : 1 million de personnes ? Vous ne sortez plus. Il y a la télé et Internet pour vous amuser. Et vous ne racontez pas trop de bêtises parce qu'on viendra vous chercher. Méfiez-vous : nos prisons sont remplies de contagieux qu'on oublie.
Malgré ces mesures de première urgence, le virus est sorti de Chine. Alors, si là-bas ils ne parviennent pas à le contenir, comment on va faire ?
En Italie, c'est la panique. La démocratie, ça ne permet pas de tout faire. C'est moins efficace que la Chine. Pourtant, dans le Nord, avec la Ligue, ils auraient eu des ressources. Bon, ils ont fini par les boucler, les malades. Pas seulement eux, d'ailleurs, mais leurs voisins, leurs collègues, les soignants qui se sont occupés d'eux, des villes entières qu'ils ont fermées. Mais ça ne doit pas être très étanche, leurs barrages.
Alors, le virus, il arrivera bientôt. C'est une question de jours et puis il sera là, devant la porte. Et nous, on fera quoi ? Les enfants n'iront plus à l'école. C'est vrai que c'est un nid à germes ces établissements scolaires. Ils auront des cours à distance, des vidéos... On utilisera le progrès technologique. Les spectacles vont arrêter, les magasins se ruiner, les rues se vider, l'économie sera exsangue, je ne bougerai pas de chez moi.
J'espère que le boulanger ne fermera pas.

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