samedi 7 mars 2020

Coronavirus

Lu un article : En Chine, les masques en papier font dérailler la reconnaissance faciale
Voilà le truc : on s'équipe, on pense à tout, on aborde tous les aspects techniques du problème. Les ingénieurs concoctent un outil prometteur capable de mesurer l'angle des rides, la fossette sur le menton, l'écart entre la narine droite et la lèvre, entre le bout du nez et le menton. Tout est enfin au point, plus facilement qu'on ne le craignait. La société s'habitue et les gens commencent à percevoir ces avantages que nous promettions depuis longtemps. Même les portes d'immeubles s'ouvraient quand on s'offrait au selfie.
Les gens oubliaient leurs mots de passe, abandonnaient leur clés, voyageaient sans contrôle, s'abandonnaient en sécurité, observés, mesurés, choyés par notre surveillance sourcilleuse. Les incidents se raréfiaient, les incivilités appartenaient au passé tout comme les opposants trop bruyants, le monde s'organisait pour mille ans.

Nous n'avions pas prévu les masques en papier, ceux qui servent à protéger la population du virus qu'on va craindre davantage que le gouvernement, davantage que le manque de confort, davantage que la police, davantage...

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