jeudi 19 mars 2020

Coronapente glissante 2


Le bien fondé du confinement, je ne le discute pas. C'est l'affaire des experts et des politiques, ceux-là qui doivent rattraper leurs atermoiements du début de la crise. Il est décidé, il semble logique, sa mise en œuvre en recourant aux métaphores guerrières et à l'angoisse me questionne davantage. Pour une fois qu'un gouvernement sert à quelque chose dans ces temps de mondialisation financiarisée, le notre nous fait marcher au pas. C'est un exécutif de choc, du choc ; on l'a bien vu dans la manière qu'il a eue de gérer la crise des gilets jaunes ou celle des hôpitaux (oui, ceux-là).

Depuis l'interdiction du surf, même en plaisir solitaire, depuis l'interdiction des courses solitaires en montagne, depuis l'interdiction d'exhiber sur l'écran d'un smartphone notre déclaration sur l'honneur, depuis toutes ces mesures qu'on peut qualifier de liberticides même si leur bien fondé pourrait être discuté, depuis les communiqués à l'emporte pièce du gouvernement, ces communiqués parfois contradictoires... Depuis un certain temps, on assiste à l'envolée des bonnes raisons pour qu'un exécutif nous fasse prodigieusement chier :
  • les glissades en surf sont interdites par solidarité
  • les courses en montagne le sont pour éviter d'encombrer les urgences après des secours en montagne
  • le papier est devenu impératif pour la déclaration sur l'honneur. C'est au choix : 
    1. pour éviter de contaminer les gendarmes avec les germes du smartphone (je l'aime bien celle-là),
    2. pour éviter les arnaqueurs qui font payer ou siphonnent nos adresses de courriels (comme pour les restrictions après les balades dominicales des parisiens, il s'agit de réagir ou de punir)
    3. et, enfin, pour nous compliquer la vie. C'est dit et on revient au début de mon texte. c'est pour nous emmerder.

A force de traiter les gens comme des gamins retors, peut-être bien que la démocratie se fera à l'épidermique, les élections à l'impulsif. 



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