lundi 5 juillet 2021

Addaia

 

L'idée de remonter assez rapidement prend du plomb dans l'aile avec les courants du Nord prévus pour la semaine (au moins). Il aurait fallu partir hier alors que nous n'avions fait qu'effleurer Minorque. Ca nous semblait un peu prématuré. Peut-être aurons-nous eu tord de vouloir patienter ?

Depuis Algaierens, nous avons profité du vent d'Ouest pour passer devant Fornells et continuer un peu plus loin. C'est dimanche, les bateaux sont de sortie. Nous allons à Addaia.

Addaia, c'est un tout petit port dans une calanque étroite et compliquée. En contournant une petite île, on découvre les bateaux resserrés dans le coin le plus proche du grand quai. La zone technique est un parking avec le restaurant local au bout, du côté calme. Addaia, c'est un lieu de villégiature avec des maisons blanches, des petits immeubles, quelques restaurant et une superette plus haut. L'ambiance est préservée ; on ne semble pas souhaiter s'adapter au tourisme de masse.

Le vent qui souffle cet après-midi n'amène pas de houle. Il va se calmer le soir, nous permettant une de nos balades pédestres habituelles. A matin, le paysage boisé, l'eau calme, les chants des oiseaux : on pourrait se croire sur un lac si on n'entendait pas le ressac pourtant lointain, là-bas, vers l'entrée du fjord.


Ajout 8 juillet


Quelques jours à Addaia permettent des balades à pied : le tour du cap avec les villages voisins et leur exploitation des échancrures des côtes pour créer toutes sortes de petits ports plus ou moins abrités pour les embarcations, le traditionnel cami de cavalls qui longe ici quelques exploitations agricoles dont les vaches se contentent de peu, les anciennes salines un peu plus loin, à l'intérieur du périmètre du parc.




Pour aller plus loin, il faut prendre le bus, disponible 4 fois par jour pour Alaior, à l'intérieur des terres, ou bien pour Mahon mais avec une seule liaison quotidienne dont les horaires ne permettent pas de faire l'aller-retour dans la journée.



Et pour aller plus loin, il faudrait louer. Ce n'est pas encore la saison où les loueurs ouvrent les antennes les plus proches. Et puis le temps n'est pas assez stable pour laisser le bateau seul à l'ancre. Nous abandonnons l'idée de la location. Une balade en bus complètera les marches quotidiennes dans les environs.


Sauf aujourd'hui, jeudi. Le vent s'est invité en fin de nuit. Nous avons préféré remonter notre mouillage et poser l'ancre un peu plus en avant pour avoir davantage de place et mettre 40 mètres de chaîne sur 6 mètres de fond. Nous serons mieux équipés pour le temps prévu pour la journée.

Le bateau se balade un peu à droite et à gauche selon le vent. Ça tient dans les rafales quand le soleil se lève. Comme en navigation, il faut faire des quarts pour surveiller.

L'après-midi, le vent se calme un peu, permettant des bricolages sur le bateau puis une petite balade à terre. Rien de bien long. En réalité, la vie marine est faite de patience. Nous attendons. 
Nous attendons que le vent se calme, et plus tard, que la houle s'apaise. Alors nous pourrions aller, par exemple à Fornells mais la météo est formelle : il y aura trop de houle pour permettre un mouillage sympa, même demain vendredi.


Nous pensons aussi à la traversée, au retour. Mais la météo n'est pas assurée. Selon les sources, on pourrait se lancer avec des vents portants samedi, continuer dimanche. Pourquoi pas directement sur Martigues ? Selon d'autres sources, Martigues serait impossible à cause de vents contraires dans le golfe du Lion. Il faudrait se rabattre sur la Costa Brava où on attendrait la fin de l'épisode de tramontane qui occuperait une bonne partie de la semaine prochaine. Si rien de tout ça ne nous convient, nous pouvons rester aux Baléares, choisir nos prochains mouillages, côté Sud pour nous mettre à l'abri de cette tramontane qui arroserait le bassin Ouest de la Méditerranée. Elle n'est pas simple la vie de marin intermittent.

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