Nous sommes sur l'île de Port Cross. Partis en fin de matinée de Porquerolles, nous n'avons pas battu des records de vitesse sur le trajet, particulièrement au départ quand c'était "pétole" (pas ou peu de vent) et qu'on devait avancer à moins de 2 noeuds avec les voiles qui fasseyaient.
Le vent était plutôt prévu l'après midi mais nous étions partis un peu trop tôt parce que nous souhaitions d'abord tenter un réglage de l'alignement du moteur. Quand on ne peut pas le régler à sec, on tente le coup en avançant à différentes vitesses pendant qu'on règle un ou deux des silent blocs : si ça vibre où ça cogne, c'est pas bon ; dans le cas contraire, c'est tout bon ; pour nous c'est mieux mais pas encore parfait.
Après ce premier réglage, on a éteint le bourrin et on a continué à la voile. Sans trop de vent d'abord et puis il a soufflé entre les îles et nous sommes ainsi arrivés à Port Man vers 14h30. L'ancre a fait plouf, on a mouillé un poids au bout d'un fil pour contrôler la hauteur d'eau puisque le sondeur n'est pas encore réparé, et quand tout était bien on a essayé le hors bord.
Qui n'a rien voulu savoir.
Alors rame jusqu'au rivage pour une balade dans les chemins. Ici, c'est plus sauvage qu'à Porquerolles, il n'y a pas de grand chemin bien carrossable, sauf autour du village mais nous sommes à l'autre bout de l'île. Les visiteurs se déplacent à pieds.
L'anse de Port Man est flanquée d'un fort et d'un grande maison un peu cachée qui abrite des gîtes. Quant au fort, il est restauré et son accès est privé.
L'île est gérée en réserve. C'est beau sur terre, c'est beau dans l'eau mais je regrette un peu qu'on aie autant caché les traces historiques des occupations humaines d'antan, l'extraction de pierres, le charbon de bois... Il subsiste quand même des traces de pêche, d'agriculture et des occupations militaires avec différents forts.
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