dimanche 30 juillet 2017

Ile de Caprera


Nous n'en verrons que le sud. D'abord Porto de Palma, une superbe baie bordée occupée en partie par une école de voile qui recycle ainsi les anciennes installations militaires. Le reste de l'espace accueille les bateaux de passage et il n'en manque pas. C'est samedi soir, et toutes les dimensions se retrouvent dans cet espace, le gros yacht à l'allure patibulaire au centre, les embarcations campent près des rochers de la rive est.


Un chemin poussiéreux mène à la route goudronnée qui relie le pont de la Maddalena à la plage du sud est de Caprera. Étonnant, le nombre de voitures qui circulent sur ces îles. Un autre élément étonnant, c'est cet habitat dispersé souvent ruiné qu'on distingue de place en place dans le maquis.



Le bourg le plus proche, minuscule, renferme une église, un musée, quelques maisons basses et un superbe petit port dans une baie fermée par des rochers arrondis et clairs. Un forêt ferme l'horizon de ses pins maritimes. C'est désolé dans les terres, d'autant plus qu'il s'agit d'anciens bâtiments militaires, c'est splendide du côté de la mer. Au loin, la ville de la Maddalena dont on a peine à se convaincre qu'elle loge sur une île.



Nous montons au Poggio Baccà, d'au moins 66 mètres d'altitude, quand même... Il faut suivre un sentier très chaud pour atteindre des bâtiments décrépits desquels nous avons une vue à peu près à 360 degrés.



Une rencontre au bourg. Quand on soumet un chat à une chaleur estivale, il a tendance à s'aplatir en deux dimensions indifférentes à la verticale. Celui-là, il faudrait lui gratouiller le ventre pour le faire bouger...


vendredi 28 juillet 2017

Autour de l'île de Tavolara

C'est une côte découpée, creusée de multiples baies dont certaines sont terminées par une plage de sable, en premier plan devant les massifs de Sardaigne,acérés et bleutés. Le tout est très beau.

(photo à venir...)

Il y a du vent, des étapes courtes et peu de mer ces jours-ci. Ça pourrait être parfait mais il ne faut pas négliger la situation géographique : le nord est de la Sardaigne est très fréquenté, par à peu près tout ce qui navigue, de la jet set aux jet skis en passant par les zodiacs, et les pédalos.


Entre les îles au sud du golfe d'Olbia, l'une d'elles se remarque particulièrement, celle de Tavolara, un imposant bloc à près de 600 mètres d'altitude.


A l'est, c'est une base de l'OTAN, on ne touche pas. Ailleurs, c'est une réserve, on peut débarquer sur la plage d'un petit isthme dans sa partie ouest où on trouve deux restaurants et un petit hameau dont les maisons sont cachées par les arbres.

C'est aussi une histoire de royaume : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tavolara.

Nous avons seulement longé l'île sans nous arrêter, profitant des belles conditions du moment pour aller plus loin, traverser le golfe d'Olbia vers le nord et aller vers Golfo degli Aranci pour faire quelques courses, ce qui devenait urgent.


lundi 24 juillet 2017

Porto Brandinghi



C'est pas notre faute, mais avec ce vent d'ouest qui s'annonce dans les prochains jours, il va falloir soigner  notre mouillage, alors on accumule les milles beaucoup plus qu'on l'aurait souhaité.

Dommage de passer devant le Cap Comino sans s'arrêter, dommage de bouder les nombreux mouillages peu protégés qu'il y a avant ; et la Caletta qu'on aurait bien revue. Mais payer pour quatre nuits le tarif des marinas italiennes ne nous fait pas rêver.



Nous avons donc fait une longue course pour arriver au soir à Porto Brandinghi, avant le vent d'ouest, histoire de poser l'ancre en toute tranquillité et de nous préparer à quelques jours bien aérés.

Côté mer, voilà le paysage :


Côté plage, c'est très fréquenté :


L'après-midi, le vent rentre jusqu'à quarante kilomètres/heure. L'ancre tient bien dans le sable du fond pendant nos bricolages sur le pont.


Mardi, le vent est plus fort et ce n'est pas forcément une mauvaise idée de surveiller la tenue du bateau dans les surventes. Tout va bien : ça tient. Mais il y a trop de vent pour que nous puissions aller à terre avec notre pneumatique. Pas de balade aujourd'hui mais des bricolages, de la lecture...

La balade à terre, c'est pour mercredi, du côté du village de vacances qu'on aperçoit au nord. Pour y parvenir, le chemin le plus pratique passe par une exploitation dont on ne distingue que les barrières.


Comme il y a du monde qui se rend à la plage, la serviette ou le parasol à la main, il suffit de remonter le flot pour arriver au village lui-même.


 C'est propre, rangé, immense, arrosé et gazonné. C'est étonnant de sentir l'odeur du gazon fraîchement coupé, d'entendre le bruit d'une tondeuse. Nous sommes en Sardaigne du nord-est...


Un magasin vend assez cher toutes sortes de produits sur la place où on trouve aussi un restaurant, une boutique de souvenirs, une maison de la presse et des vieux qui patientent sur des chaises.


Les autres sont à la plage, autonomes sur le mètre carré qu'ils ont pu s'approprier.


C'est que l'espace est compté. Alors, ceux qui sont épris d'indépendance se trouvent un endroit à quelques mètres.


C'est pas moi, c'est le smartphone qui prend les photos en biais.


Pas de musique assommante, pas trop de cris, des discussions dans plusieurs langues...


Arbatax

Un port sur la côte est de la Sardaigne... Pour nous, une escale pratique. Pour les Sardes et leurs visiteurs, l'escale d'un ferry quotidien. Pour les touristes, le point de départ de vedettes pour aller visiter les grottes et les plages des environs et un centre de locations d'embarcations.

On sort le soir quand la chaleur retombe. La musique ne cessera pas de la nuit.



Le port ronronnait il y a vingt ans. Il y a maintenant deux ports à sec, une marina sympathique avec yacht club plus ou moins gastronomique, des pêcheurs, l'administration italienne en rapport avec la mer : capitainerie, gardiera costiera, dogana... Je m'y perds.



De l'autre côté du cap, Porto Frailis étale des villas plus soignées et un paysage moins industriel.


vendredi 21 juillet 2017

Traverser

Une traversée, en Méditerranée, c'est une ou deux nuits en mer pour arriver de l'autre côté... C'est vérifier la météo souvent capricieuse, l'état espéré de la mer et les conditions de l'arrivée.

C'est parti. On aime ou on n'aime pas. On stresse plus ou moins. C'est qu'il y aura les inconnues : les rencontres avec des cargos insouciants qu'on doit guetter, des pêcheurs imprévisibles qu'il faut éviter, des filets dérivants capables de retenir un bateau, la possibilité d'une panne puisqu'on sait déjà que le moteur va fournir une bonne partie du travail.



Après, c'est plus subjectif : certains apprécient l'horizon dégagé sur 360° quand d'autres le craignent ; la nuit en pleine mer produit des ciels étoilés extraordinaires ou des peurs du noir quand la pleine lune est absente.


Les rencontres animales dépendent de plusieurs facteurs : baleines, dauphins,puffins, poissons... Pas de chance pour nous, cette fois-ci : nous avons vu un puffin glisser au ras des vagues et... c'est tout !

Et puis c'est la dernière partie. On guette déjà les premiers signes de la terre : des nuages bien ordonnés, une montagne en ligne claire sur l'horizon ; à moins qu'on aie eu la bonne idée d'arriver au matin pour le plaisir de distinguer les phares dans l'aube naissante, comme premiers signes de notre approche.


Le mouillage prévu tiendra-t-il ses promesses ?


dimanche 16 juillet 2017

Termini Imerese

C'est juste une escale technique : un port de commerce étendu dont la jetée ménage un mouillage abrité. Il y a même un port de plaisance avec différentes concessions. Les pontons sont fréquentés : c'est le weekend.

La ville est sympathique, avec les petites rues auxquelles nous sommes maintenant habitués. Ce qui change de Palerme, c'est la propreté. Il reste quelques soucis de poubelles mais, globalement, c'est propre. Les commerçants sont d'un abord sympathique. Nous achetons du pain et de quoi grignoter dans une trattoria dont les tables sur la rue sont pleines, tous des hommes, pas de grands cris mais une ambiance relax. Tout le monde se connait.



Plus haut dans la ville, la police municipale règle la circulation pour faire passer une procession. un groupe d'hommes en sueur peine à porter une châsse qui semble très lourde.


Devant, les curés, les répons des femmes, la croix... Derrière, la fanfare, les scouts, la foule... Sur les trottoirs, les spectateurs. 


samedi 15 juillet 2017

Palermo

Une petite heure de train pour se rendre à Palerme depuis Cefalu et nous retrouvons une ambiance qui nous avait bien plu lors de notre première visite - en  plus sale ?



Bien entendu, il y a les monuments à visiter. Nous admirerons ainsi - et dans le désordre - la cathédrale incontournable, le palais de l'hôtel de ville où on déambule à côté des bureaux et dans la salle des conseils, quelques églises aux origines byzantino-musulmanes et catholiques, des palais anciens célèbres ou plus confidentiels : l'hôtel des pauvres et son exposition temporaire sur les migrants (ex migranti - très suggestive), la Cuba...


Nous passerons aussi par les catacombes.



Et puis il y aura surtout les rues, ces façades splendides et lépreuses sur les pavés usés, le luxe passé dans les ombres d'aujourd'hui, le grouillement du marché, les odeurs et les scooters, les cris, les artisans, ceux qui glandent en causant, ceux qui causent en hurlant, ceux qui bossent pour rien et ceux qui se connaissent tous, la vie quoi, le bordel...



C'est parfois difficile de marcher le nez en l'air en faisant attention à l'endroit où on pose les pieds quand la roue avant d'un scooter vous mord les chevilles et qu'un tricycle Piaggio bourré de cagettes multicolores force le passage de la foule dense.



Les noms des rues sont écrits en italien, hébreu et arabe. les verticales se perdent dans l'ombre et l'oblique, des anciens immobiles derrière leurs fenêtres ouvertes attendent un peu d'air. Il fait chaud.



On trouve aussi, comme dans toute la Sicile touristique que nous avons parcourue, les bistrots où on oublie de vous rendre le compte exact, le besoin de cramponner son appareil photo trop peu discret, la crasse colonisatrice et les puanteurs de toutes origines. Ça ne s'est pas arrangé en quelques décennies.

jeudi 13 juillet 2017

Cefalu

Pour nous qui arrivons de la mer, c'est d'abord un port. dont la longue jetée protège une baie où rester au mouillage. Il y a une bonne protection, du sable dessous, de la chaleur dessus, le tout recouvert d'un peu de gasoil : l'eau est huileuse, l'air est parfumé.






Et puis nous allons à terre. Cefalu est de l'autre côté d'un promontoire et n'a plus grand chose de l'aspect utilitaire du port. Dans le centre ville, les touristes déambulent dans les rues, fréquentent les terrasses à l'ombre ou la plage. On parle anglais, français et italien dans l'ordre croissant d'émission de décibels.


Les rues au soleil et celles qui sont excentrée sont désertées. Elles manquent de magasins. Les habitants discutent parfois d'un côté à l'autre, de leurs balcons. Ou alors, ils jettent un panier par dessus bord, par lequel ils remontent leurs provisions ou des objets très divers, s'épargnant sans doute des transports trop lourds ou encombrants dans des escaliers trop étroits ou trop chauds.Parce qu'il fait chaud. Un bon bain de pieds ne ferait pas de mal.


Nous laissons tomber le temple de Diane sur son promontoire, au bout d'un chemin au soleil et au péage automatique à 4 €. Nous admirons la cathédrale, le musée et, surtout, les façades des maisons de diverses époques.



C'est facile d'évoquer les époques à propos de la Sicile, entre les arabes, les espagnols, les normands et tous ceux qui ont mis la haine à Garibaldi qui est aussi évoqué ici.


Ah ! Il y a même des siciliens ici. On les reconnaît à leur dialecte. Et puis, il faut bien être du coin pour s'éclater ainsi dans les rues étroites avec des scooters et des voitures de toutes sortes

mardi 11 juillet 2017

Salina




C'est notre dernière île éolienne.




Nous n'en verrons pas beaucoup plus que le bourg de la côté Est, qui s'appelle Marina et qui ressemble plus ou moins aux autres ports des ïles : un port onéreux (très), des boutiques, des rues animées par les touristes, des hauteurs plus préservées des flux qui débarquent des ferries.



Il y a quand même des différences : une population autochtone plus visible, à la fois dans les rues et dans les propriétés et les jardins, nombreux sur les hauts, un usage de la voiture plus répandu avec des routes de liaison entre les différents bourgs de l'île qui semble largement occupée par les habitations et les cultures.


Ses deux volcans jumeaux lui donnent la silhouette caractéristique qui justifiait son encienne appellation de Didime.

lundi 10 juillet 2017

Stromboli

On avait déjà remarqué ce cône sombre, de loin. Plus de 900 mètres qui sortent de l'eau, le sommet d'un volcan qui s'assoit plus de 1500 mètres sous la surface.



Sur la grève, au sud-est, une petite maison et une annexe sans qu'on distingue quiconque. Après, le port. Nous sommes maintenant à peu près habitués à voir un quai qui pousse vers le large, des embarcations un peu n'importe où sur des corps morts, une place de sable noir sur laquelle se presse une foule, une autre sur laquelle se vautrent des barques tirées au sec par de petits engins de chantier.

A la racine du quai, les boutiques qu'on retrouvera un peu plus calmes dans le bourg. C'est cher : il faut profiter de la manne touristique. C'est beaucoup moins apprêté que Panaréa et il y a l'attrait du volcan pour lequel on loue de l'équipement de randonnée, les services de guides spécialisés, des tours de l'île en bateau.


Le village est encore parsemé de jardins, parfois de friches avec les canisses un peu partout. Le blanc est moins immaculé, le bleu moins présent, les voiturettes moins agressives. Le chantier naval a de quoi s'occuper avec la quantité de bateaux qui sont stockés là, dont beaucoup ne semblent pas bouger beaucoup.





Un groupe de randonneurs démarre devant le parvis de l'église après le briefing du guide. Compter trois heures de montée tranquille : nous n'avons pas le temps. Et puis, cette fois, nous regarderons les éruptions à la nuit tombée et depuis la mer.




Nous grimpons quand même au dessus du village, au niveau des cultures, friches, artisans plus ou moins improvisés. Ici, il fait chaud, il y a peu de monde et, peut-être, peu à faire. Quelques maisons retiennent l'attention, par leur point de vue (la maison des indigènes) ou leur jardin (le jardin secret).

Et puis, le soir, les éruptions depuis la mer. Il n'est pas capricieux, le Stromboli. Tous les quarts d'heure, il jette quelque chose en plus des fumerolles. Si sa dernière éruption sérieuse date de 2014, il nous laisse quand même admirer des jets rouges. A bord du bateau, on a l'impression d'une communion. Étonnant de voir l'attention des spectateurs et leur attente. Peut-être la prochaine sera-t-elle plus spectaculaire ?

Retour dans la nuit. Le spectacle est fini pour nous et le haut parleur énumère les prochaines navigations prévues dans la semaine, vers d'autres îles.