On n'y va pas : trop au nord, trop de houle, déjà que c'est bien beau d'avancer vers Milazzo, sur la côte nord de la Sicile. Pas question d'aller butiner vers les autres îles que nous repérons de loin : Panaria, Salina, Lipari, Vulcano... Ce sera pour plus tard.
Le lendemain plus exactement, après une nuit devant Milazzo où la houle est plus discrète que les ferrys. Et nous abordons Vulcano par le sud-est. Il s'agit d'un gros caillou posé là, les bords arrondis en feraient plutôt un galet avant qu'on n'approche, qu'on distingue des arêtes et de la végétation. Et pas question d'aller plus loin que cette très belle petite anse parce que le vent et la mer de face, ça commence à bien faire. Après-midi de relâche au programme.
Et sans regrets : c'est déjà très bien ici. Une petite plage de sable noir équipée de parasols et de pliants, mais le bar est aussi discret que la foule. Le public visé serait les passagers des multiples bateaux de promenade qui font le tour de l'île et proposent un arrêt baignade là où il y a de la monnaie à se faire. Du coup, le sentier qui grimpe sur les hauteurs n'est pas très fréquenté, lui aussi dans des couches de sable plus ou moins compacté et bien disposé en stries assez régulières, bordé de végétation.
Un peu plus haut, un complexe d'agro tourisme bien entretenu et bien désert, avec restaurant et bâtiments distribués au gré d'allées maçonnées et carrossables qui nous permettront de rejoindre la route.
Quelques petites maisons éparpillées dans les vignes bien soignées ou les cultures ; un domaine viticole produisant du malvoisie, une propriété "de riche", de celles qu'on reconnaît à leur portail, leurs panneaux d'interdiction de quelque chose, leurs allées et ces grands terrains bien entretenus et vains.
Tout ce coin regarde le sud et la côte de la Sicile surmontée par l'Etna. Nous abordons un archipel.
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