lundi 10 juillet 2017

Stromboli

On avait déjà remarqué ce cône sombre, de loin. Plus de 900 mètres qui sortent de l'eau, le sommet d'un volcan qui s'assoit plus de 1500 mètres sous la surface.



Sur la grève, au sud-est, une petite maison et une annexe sans qu'on distingue quiconque. Après, le port. Nous sommes maintenant à peu près habitués à voir un quai qui pousse vers le large, des embarcations un peu n'importe où sur des corps morts, une place de sable noir sur laquelle se presse une foule, une autre sur laquelle se vautrent des barques tirées au sec par de petits engins de chantier.

A la racine du quai, les boutiques qu'on retrouvera un peu plus calmes dans le bourg. C'est cher : il faut profiter de la manne touristique. C'est beaucoup moins apprêté que Panaréa et il y a l'attrait du volcan pour lequel on loue de l'équipement de randonnée, les services de guides spécialisés, des tours de l'île en bateau.


Le village est encore parsemé de jardins, parfois de friches avec les canisses un peu partout. Le blanc est moins immaculé, le bleu moins présent, les voiturettes moins agressives. Le chantier naval a de quoi s'occuper avec la quantité de bateaux qui sont stockés là, dont beaucoup ne semblent pas bouger beaucoup.





Un groupe de randonneurs démarre devant le parvis de l'église après le briefing du guide. Compter trois heures de montée tranquille : nous n'avons pas le temps. Et puis, cette fois, nous regarderons les éruptions à la nuit tombée et depuis la mer.




Nous grimpons quand même au dessus du village, au niveau des cultures, friches, artisans plus ou moins improvisés. Ici, il fait chaud, il y a peu de monde et, peut-être, peu à faire. Quelques maisons retiennent l'attention, par leur point de vue (la maison des indigènes) ou leur jardin (le jardin secret).

Et puis, le soir, les éruptions depuis la mer. Il n'est pas capricieux, le Stromboli. Tous les quarts d'heure, il jette quelque chose en plus des fumerolles. Si sa dernière éruption sérieuse date de 2014, il nous laisse quand même admirer des jets rouges. A bord du bateau, on a l'impression d'une communion. Étonnant de voir l'attention des spectateurs et leur attente. Peut-être la prochaine sera-t-elle plus spectaculaire ?

Retour dans la nuit. Le spectacle est fini pour nous et le haut parleur énumère les prochaines navigations prévues dans la semaine, vers d'autres îles.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire