mercredi 31 juillet 2019

Dublin


Parking : 26 €, c'est pas rien.
Mais en centre ville, qui accepte les véhicules de 2 mètres de haut, tout près des visites que nous avons programmées, pour réduire les distances et économiser un genou qui se fera d'ailleurs merveilleusement oublier.

Tourist office
A part se renseigner pour la route du Trinity College, ne nous a pas servi à grand chose. Mais il était sur notre chemin.

Trinity College


C'est un peu cher pour le contenu : 12 € chacun de nous depuis que nous sommes montés en classe senior et une file à l'entrée qui s'allonge, qui s'allonge au fil du temps et de la journée.


La pièce maîtresse, c'est le book of Kells, le Nouveau Testament en 340 feuilles de vélin, 4 tomes, , une histoire compliquée de 1200 ans environ et bien plus de visiteurs. La photo est celle d'une reproduction : il y avait trop de monde autour de l'original.


D'autant qu'ils profitent aussi, ces visiteurs, de l'écrin que constitue la Long Room, superbissime vieille bibliothèque anglaise de chez les Irlandais. La preuve, on y trouve une harpe de plusieurs siècles et une affiche de la proclamation de l'indépendance d'un seul (siècle).



National Museum 0f Archeology


Là aussi, c'est à l'anglaise. Un de ces musées où tu passerais la journée, puis le lendemain.


Nous allons trop vite pour la visite, bien sûr : il est question ici de toute l'histoire de l'Irlande. C'est aussi passionnant que gros à avaler. Nous ressortirons avec ujne sensation de trop plein. Il faudrait visiter ce musée en plusieurs fois, ce qui serait d'autant plus facile qu'il est tout à fait gratuit. Mais nous n'avons envie de rester à Dublin qu'un seul jour.

The Chester Beatty Library


Quand un chercheur d'or (très compétent puisque géologue) fait fortune dans le domaine des mines entre les Etats-Unis et l'Angleterre entre la fin du XIX° et la première moitié du XX°, eh bien, il voyage et il collectionne. Puis il va en Irlande parce que tout est beaucoup mieux qu'ailleurs, surtout Dublin (il n'a pas tort, la ville nous a bien plu à nous aussi). Et puis, comme il a amassé des objets sur tous les continents, comme lui et ses agents avaient du goût et quelques facilités financières, comme il a légué ses collections à la ville, nous nous retrouvons à arpenter les salles, à scruter les vitrines, à admirer, à admirer, à admirer.


Je ne pensais pas voyager des samouraïs aux Manichéens, des tablettes d'écriture cunéiforme à des bouddhas indiens, des corans, des guerriers chinois...


 Je ne continue pas une liste à la Prévert que le musée a organisée pour notre deuxième indigestion muséale.

Hugh Line Gallery


Et pour clore ces visites mais un peu trop loin à notre goût. Ce n'est pas le genou, non. Le genou a fait son travail sans broncher. Par contre, il est des moments pendant lesquels l'efficacité du parapluie montre des limites que le coupe vent ne peut compenser. En clair, on s'est un peu trempés sur le trajet. On a fait comme les autres en se protégeant dans les entrées d'immeubles ou de magasins mais ces averses orageuses étaient implacables. Alors, le Hugh Line Gallery, nous y allions d'abord pour voir l'atelier de Francis Bacon, démonté de Londres et reconstitué à Dublin. Comment les archéologues sollicités pour ce travail étonnant ont-ils pu réinstaller ce désordre étriqué et assez crasseux ? Ils ont photographié, numéroté, mesuré...


Nous profitons d'une plongée dans l'univers du peintre. Une salle expose ses tableaux. Plus loin, des impressionnistes.

Après


Après, de l'air, les rues, les pubs, les gens, même la pluie mais plus de culture pour aujourd'hui, plus rien d'intello, un café, encore des pubs, Temple Bar, Portobello, une déambulation voyeuse dans les rues, la vie quoi, d'autant qu'il ne pleut plus.











dimanche 28 juillet 2019

La péninsule de Dingle


La ville de Dingle : des paysages superbes dans le soleil du matin, un mélange de mer et de courbes douces. En vert, en bleu et en blanc, l'horizon est bloqué par une péninsule qui protège le port où les bateaux semblent capables de naviguer c'est-à-dire d'aller un peu loin.

Non pas qu'on en voie beaucoup sur l'eau, des bateaux. Quelques vedettes ou pêcheurs en nombre très limité, une ou deux voiles, et le compte est fait. Pourtant, il y e a des bateaux de plaisance à Dingle.
On y trouve plutôt l'image du dauphin, la star vieillissante du coin, exploitée à fond, rappelée dans les affiches, servant d’appât pour des magasins, permettant des sorties en mer pour les touristes ici en masse. C'est le weekend. C'est l'été.


Un peu plus loin, nous verrons successivement :
- une distillerie qui fait visiter mais ne vend pas sa production. Trop récente, son whisky n'est pas encore prêt. Elle se rattrape sur le gin et la vodka, mais surtout sur les visites.


- une ferme fait visiter des habitats préhistoriques à Fahan, Beehave Huts, huttes rondes de pierre sèche qui ont été utilisées jusqu'à il y a peu, au moins pour les bêtes. Du coup, on ne sait pas les dater mais le paysan a saisi l'aubaine.


- une autre ferme fait visiter des souvenirs celtiques. Ce n'est pas très clair... On n'y va pas. On a donné un peu auparavant.

- une chapelle de pierres, Kilmalkedar, du 12° mais sur un modèle datant du 6°, encore une fois des pierres sèches mais au montage soigné, à la forme élégante. On ne sait pas si c'était payant du côté du grand parking que vantaient les affiches. Nous avons pu trouver, un peu par hasard, le chemin public qui nous a permis d'éviter la foule et les droits d'entrée éventuels.

- le musée de Great Blasket Island, un mémorial plutôt, installé dans un long bâtiment moderne, à propos de cette île qu'on voit devant nous, à peine au large mais pourtant facilement isolée par le mauvais temps, dont les habitants furent rapatriés dans les années 1953.


Certains restèrent en Irlande, d'autres partirent en Amérique, un groupe s'installa à Springfield pour une immigration qui sembla réussie d'après les documents exposés, dont de nombreuses photos. Sympa de réunir ici des biographies, des documents collectés, des œuvres. Une large part est faite à leurs bateaux de bois et toile goudronnée qui servaient bien sûr un peu à tout.






Et puis nous nous immergerons dans ces paysages de bout du monde : larges vallées au fond plat (et vert), mouchetées de lacs, coupées de murs de pierres sèches au sud, de haies du côté nord ; falaises cassées par la mer et petits ports souvent mal abrités d'une simple digue accostables ; d'autres un peu plus grands colonisés par les tables d'un pub ; route de montagne culminant au Connor Pass à moins de 500 mètres ; vastes plages pas toujours simples d'accès ; beau temps ensoleillé, chaud, si, si...


Ce sera Connor Point, notre parking de ce soir pour un beau point de vue mais une fréquentation jusqu'à la tombée de la nuit. Si on trouve assez aisément un parking pour se poser, il est toujours aussi difficile de découvrir un coin dans la nature, isolé, tranquille. Nous gonflent tous ces touristes !
Nous discutons un moment avec un couple de français qui explorent la région depuis Corck. On les sent plus immergés que nous dans le pays, avec davantage de contacts. Le camping car isole.


samedi 27 juillet 2019

Autour de Killarney


Nous commençons par la péninsule de Kerry et de beaux coups d'œil sur la mer à condition de viser juste, par les trouées dans les arbres. La route traverse une forêt touffue qu'elle abandonnera d'un coup pour nous faire retrouver les landes dont nous venons de prendre l'habitude depuis quelques jours


Nous voulions traverser par l'intérieur des terres, retrouver des paysages de montagne. Nous sommes servis. Il y a les ingrédients nécessaires : routes tortueuses et étroites, montons repeints éparpillés dans l'herbe mouillée ou sur la route, forêts, lacs, giboulées, points de vue.


Et puis l'étonnant Gap of Dunloe par une petite route qui se faufile dans la montagne où elle profite de la tranchée d'un cours d'eau tour à tour ruisseau, torrent, étang, cascade, lac, dont nous sommes séparés par un muret. Nous sommes dans un gorge spectaculaire et nous n'y sommes pas seuls mais nous faufilons entre les marcheurs et les calèches. Si les premiers se garent volontiers pour nous laisser passer, les autres nous ignorent et nous font patienter.


Dans cette foule de promeneurs, nous nous sentons déplacés et ferons seulement quelques clichés rapides à travers le pare-brise. Nous pensions revenir par le même chemin, choisir nos points de vue mais après, il y a la vallée noire, plus large, cultivée, habitée (un peu), très beau paysage de vallée d'altitude ( 200 mètres ? ) qui nous mène plus loin au sud, à rejoindre la grand route de Killarney, ses autobus, ses points de vue, la foule.


Nous ne nous attarderons pas à Killarney.

vendredi 26 juillet 2019

Coups d'oeil irlandais

Au fil du temps...

Point de vue sur le Pays de Galles que nous quittons en ferry. Pas mal la verrière pour regarder le paysage.


La charrette des sauveteurs en mer. On tentait d'aider les naufragés depuis la côte. Les enfants s'en fichent mais ils sont contents d'avoir des jouets pour passer le temps.


En bas, le phare de Hook Head, un des plus anciens phares en service existants : 13° siècle, quand même ! Les modifications entreprises depuis ont concerné l'éclairage, le logement des gardiens, jusqu'à l'automatisation au XX° siècle.


Dans l'Irlande du Sud-Est, on trouve de ces petits ports un peu léthargiques. A marée basse, l'ambiance est au mieux nostalgique.


C'est vrai qu'avec cette côte découpée, il y a un certain intérêt à ce bac, pour économiser un aller retour de chaque côté de l'estuaire. 



Un port, un ancien château, parfois normand, des bateaux bien sûr, un pub souvent...


... et la pluie : bruine, averse, giboulée, il y en a pour tous les goûts. Alors, on s'équipe, vêtements imperméables ou parapluie, c'est selon.


D'autres préfèreront s'abriter dans les galeries marchandes, les supermarchés, les églises ou les pubs.


Aux pires moments, il n'y a plus grand monde dehors.


J'ai bien aimé les porte bébés de ces chariots. ll ne pleuvait peut-être pas assez ; c'était dimanche après-midi ; les chariots demeuraient inemployés.


Affluence minimum. On a vu davantage de monde. La religion tient une certaine place dans la vie.


Une belle organisation pour les visites. Dans cette abbaye, l'église a le sol en pente comme les bons cinémas, pour que chacun soit content de sa place.


Eclairés par la lumière filtrée par les vitraux, ces bougies se donnaient l'air comestible.


Dominant le paysage, un château. Rock of Cashelle est particulièrement imposant.

Un autre château : Cahir. On en profite pour regarder la ville comme on pouvait la contempler (surveiller ?) depuis les pièces d'habitation.


Ca s'appelle "faire salon".


Dans quels pays peut-on trouver une telle couvée à moins de dix mètres de la route, en pleine ville et à côté d'un supermarché ?


Le côté d'un pub. Ce sont les consignes de Guiness. Ca marche !


Il n'est pas rare de suivre ces longs murs sur de bonnes distances. La route faisait soigneusement le tour de ces grandes propriétés.


La cathédrale de Cobh, à côté de Cork, immense, disproportionnée par rapport à la ville.


La ville elle-même, vue depuis le parvis de la cathédrale, dominée.


Toujours du même point de vue, du côté de la rade et de ses nombreuses îles.


Magasins...



Nous ne sommes pas restés longtemps à Corck. Voici un magasin du quartier Shanton.


Dentiste. Leurs devantures sont rarement reluisantes. On est ici plutôt dans le fonctionnel, parfois on frôle le miteux.


Il fallait bien une photo rappelant le Sinn Fein pour raconter l'Irlande, non ? Nous sommes encore à Corck, dans le Shanton.


Et puis les pubs... Il y a de quoi faire. A l'intérieur, mais aussi en ce qui concerne les devantures et leur décoration.


Scène de rue...


Si j'étais capable d'apporter autant de soin à mes peintures...


... mais le résultat laisse admiratif.


Peinture fraîche...

... très fraîche.


Une place pour la nuit en vue...


A mesure que nous allons vers l'ouest,, le paysage change progressivement, les estuaires se creusent, le relief augmente, les rochers repoussent le sable au fond des baies, tout est plus vivant.


Les fuchsias sont partout, superbes. Ils forment des haies, des massifs jusque sur le bord des routes.


Sur les péninsules, des fermes partagent l'espace avec un habitat assez dispersé. Plus on s'éloigne des centres urbains, plus la route est étroite et malcommode. Quand on s'approche des villes, les maisons ont tendance à enfler.


A côté d'une ferme, un vestige d'un temps où on subsistait grâce à la mer ?


Les maisons s'ornent d'une véranda, parfois de deux. On peut comprendre l'importance de ces grandes ouvertures vers l'extérieur, au vu de la météo.


Encore une nuit. Mais ce ne sera pas sur une place mais dans un recoin de la route. Pour une fois qu'on trouve un bout de chemin.


Fond d'estuaire, îlots, fermes marines, visites organisées, nous sommes en pleine saison estivale.

Castletownbere, son école de pêche, ses énormes chalutiers rangés cul à quai. A croire qu'ils sont tous concentrés ici; sur le quai de la ville et, plus nombreux encore, sur l'île en face, côte à côte.


Encore un magasin des plus courants. Certains, les plus nombreux, sont en plus "Turkish"

Il va faire beau.. Si si. La pluie qui cingle dans le vent va cesser et le soleil briller un moment, entre deux nuages. Mais déjà, c'est très beau.


Côté face, le village d'Eyeries qui a décidé de faire honneur à non nom en jouant des couleurs. C'est réussi. Côté pile, les fermes n'ont pas toutes joué le jeu.


Est-ce un lac ? Ou alors la mer ? On peut se demander.


La montagne, elle est vite là. Il suffit d'emprunter la bonne route. Attention, une voie seulement et le temps se dégrade vite.


Eh bien, celui-ci, c'est un lac. La mer est plus loin. Il serait possible de l'apercevoir quand les conditions météo s'y prêtent. On dit que ça arrive de manière assez courante.


Il fallait bien faire remarquer que les rencontres les plus nombreuses que l'on fait sur ces petites routes sont avec les moutons, violemment tâchés de couleurs.


Y'a pas à se poser de questions. Quand ça tombe d'en haut, il faut bien que ça descende après. Et l'Europe souffre de canicule et de sécheresse pendant ce temps.

La vallée noire. Un parcours de toute beauté à côté de Killarney.