dimanche 28 juillet 2019

La péninsule de Dingle


La ville de Dingle : des paysages superbes dans le soleil du matin, un mélange de mer et de courbes douces. En vert, en bleu et en blanc, l'horizon est bloqué par une péninsule qui protège le port où les bateaux semblent capables de naviguer c'est-à-dire d'aller un peu loin.

Non pas qu'on en voie beaucoup sur l'eau, des bateaux. Quelques vedettes ou pêcheurs en nombre très limité, une ou deux voiles, et le compte est fait. Pourtant, il y e a des bateaux de plaisance à Dingle.
On y trouve plutôt l'image du dauphin, la star vieillissante du coin, exploitée à fond, rappelée dans les affiches, servant d’appât pour des magasins, permettant des sorties en mer pour les touristes ici en masse. C'est le weekend. C'est l'été.


Un peu plus loin, nous verrons successivement :
- une distillerie qui fait visiter mais ne vend pas sa production. Trop récente, son whisky n'est pas encore prêt. Elle se rattrape sur le gin et la vodka, mais surtout sur les visites.


- une ferme fait visiter des habitats préhistoriques à Fahan, Beehave Huts, huttes rondes de pierre sèche qui ont été utilisées jusqu'à il y a peu, au moins pour les bêtes. Du coup, on ne sait pas les dater mais le paysan a saisi l'aubaine.


- une autre ferme fait visiter des souvenirs celtiques. Ce n'est pas très clair... On n'y va pas. On a donné un peu auparavant.

- une chapelle de pierres, Kilmalkedar, du 12° mais sur un modèle datant du 6°, encore une fois des pierres sèches mais au montage soigné, à la forme élégante. On ne sait pas si c'était payant du côté du grand parking que vantaient les affiches. Nous avons pu trouver, un peu par hasard, le chemin public qui nous a permis d'éviter la foule et les droits d'entrée éventuels.

- le musée de Great Blasket Island, un mémorial plutôt, installé dans un long bâtiment moderne, à propos de cette île qu'on voit devant nous, à peine au large mais pourtant facilement isolée par le mauvais temps, dont les habitants furent rapatriés dans les années 1953.


Certains restèrent en Irlande, d'autres partirent en Amérique, un groupe s'installa à Springfield pour une immigration qui sembla réussie d'après les documents exposés, dont de nombreuses photos. Sympa de réunir ici des biographies, des documents collectés, des œuvres. Une large part est faite à leurs bateaux de bois et toile goudronnée qui servaient bien sûr un peu à tout.






Et puis nous nous immergerons dans ces paysages de bout du monde : larges vallées au fond plat (et vert), mouchetées de lacs, coupées de murs de pierres sèches au sud, de haies du côté nord ; falaises cassées par la mer et petits ports souvent mal abrités d'une simple digue accostables ; d'autres un peu plus grands colonisés par les tables d'un pub ; route de montagne culminant au Connor Pass à moins de 500 mètres ; vastes plages pas toujours simples d'accès ; beau temps ensoleillé, chaud, si, si...


Ce sera Connor Point, notre parking de ce soir pour un beau point de vue mais une fréquentation jusqu'à la tombée de la nuit. Si on trouve assez aisément un parking pour se poser, il est toujours aussi difficile de découvrir un coin dans la nature, isolé, tranquille. Nous gonflent tous ces touristes !
Nous discutons un moment avec un couple de français qui explorent la région depuis Corck. On les sent plus immergés que nous dans le pays, avec davantage de contacts. Le camping car isole.


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