C'est le dernier texte de cette balade. La Badine, c'est un ou
deux jours de navigation de Martigues, notre port d'attache. Ça
sentait déjà la fin.
Et puis il y avait un beau vent d'Est de prévu, une météo qui
fait d'abord hésiter, surtout quand on sent les rafales en fin de
nuit. Il fait encore noir, le mouillage tient bon (on a vérifié par
une sortie nocturne sur le pont), l'idée de partir perd un peu de
son attirance. Alors, on se tourne de l'autre côté pour se
rendormir...
C'est un peu plus tard après le petit déjeuner que l'idée
revient faire son chemin dans nos optimismes renaissants : si on
profitait de ce bon vent pour avancer ? Ça va secouer un peu mais on
va avaler une trentaine de milles facilement.
Nous sommes donc partis en fin de matinée, pour l'Ouest, poussés
par un bon vent et un peu chahutés, comme prévu. Et nous avons bien
avancé, comme prévu. Passés les Embiez, nous avons passé la nuit
dans la baie de Saint-Cyr les Lecques, au mouillage devant la
Madrague, abrités de l'Est.
Nous sommes en Méditerranée, le temps ne dure pas, et nous avons terminé notre navigation vers Martigues au moteur... Snif.
Voici le bateau à sec, quelques jours de travail soutenu, entre jet d'eau et graisse, huile de moteur et liquide de refroidissement, un hivernage de notre bête de navigation sous la chaleur de ce début juillet. Puis nous devrons passer à une autre balade, plus frais et humide, du côté anglophone de l'Europe et cette fois en fourgon. Il nous faudra d'ici là résoudre la mauvaise volonté de notre téléphone.
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