mardi 23 juillet 2019

L'Irlande du sud-est


Côté mer, on y trouve des plages et des côtes découpées qui viennent casser les croupes vertes qui les dominent. C'est une région de tourisme, de monuments plus ou moins ruinés, de bourgs veillant sur des ports plus ou moins vivotants, nichés dans des estuaires soumis au rythme des marées. Des villas colonisent les hauteurs, sans souci de discrétion.


L''intérieur des terres fait la part belle aux exploitations agricoles qui rythment l'alternance des prés et des haies. De temps en temps, un mur interminable clôt un domaine, un bourg dispose des maisons plus modestes le long de la route, avec quelques magasins, un ou deux pubs. C'est là qu'on peut trouver du monde.


Les villes collectionnent les pubs d'abord, puis les restaurants et la cuisine rapide, dans l'ordre et derrière des façades qu'elles colorent volontiers. Les rues sont passantes, quel que soit le temps.
Nous retrouvons l'absence de chemins et la nécessité de trouver des parkings accueillants pour la nuit. Les poubelles sont rares, les Irlandais croisés sur les chemins saluent volontiers, parlent souvent haut et fort. Garés près d'un supermarché, nous sommes abordés par un homme qui nous conseille d'aller visiter le château, "construit par des français, des Normands !" S'ensuit un cours rapide sur l'histoire qu'il interrompt bien vite, un peu confus de nous avoir dérangés. Le voilà qui repart en poussant son chariot. Il me rappelait mon père. Je n'ai pas eu le temps de lui demander s'il était passionné d'histoire.


Une abbaye ce matin, le château de Cahir cet après-midi, un port engourdi, c'était la journée vieilles pierres.


Mais nous n'avons pas visité le Roc de Chassel, formidable forteresse à l'ouest de Kilkenny, où les touristes se pressaient. C'était la première fois que nous retrouvions autant de monde, des boutiques de souvenirs, un joueur de violon dans l'allée qui menait au château, et deux adolescentes qui dansaient des claquettes irlandaises sur des bouts de contreplaqué qu'elles frappaient de leurs chaussures en tentant de ne pas déraper. Leur père ( ? ) surveillait l'exhibition et s'occupait de lancer la musique. Elles ont dû se faire quelques sous, sans doute.


Nous sommes passés à Ar Moor, voisine d'un élevage intensif de campings-cars, avec un port bien modeste où un seul bateau de pêche traînait sur une remorque.


Il faut reconnaître que la mer n'est pas très vivante. Bien sûr, il nous arrive de voir quelques dériveurs, des canoës ou des kayaks, mais la bande côtière est généralement vide : pas de bateaux de pêche, pas de voiliers de plaisance à la voile ou dans un mouillage. D'ailleurs, quel mouillage pratiquer, autre que les estuaires aménagés où ces bateaux patientent ? Les oiseaux eux-mêmes sont peu nombreux ; on voit davantage de corbeaux dans les terres que de mouettes sur les bords de mer. Mais ce sont des mouettes rieuses. Nous en voyons peu en Méditerranée, remplacées par des goëlands. Ca fait plaisir de les retrouver.

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