samedi 27 juin 2020

L'anse de Tuara et le mouillage organisé de Girolata


Nous sommes à mi chemin entre Calvi et Ajaccio, à l'entrée du golfe de Porto. L'arrivée du large, c'est une vue exceptionnelle sur les montagnes de la région découpées en ombres chinoises sur plusieurs plans. Plus près, les caps rocheux occupent davantage le panorama, rocailleux et arides, souvent surmontés d'une tour de guet génoise et précédés de quelques rochers à fleur d'eau. Cet ouest corse ne doit pas rigoler tous les jours avec le temps qu'il fait.


Le golfe de Porto est très ouvert sur le large avec la ville tout au fond que nous ne distinguerons pas : nous nous dirigeons au fond d'une grande baie du nord bordée de parois abruptes couvertes de maquis.  Cette odeur lourde, épicée, c'est lui, le maquis, avec une variété de plantes dont je n'ai pas idée mais que je sens depuis la mer.


A gauche, une tour, mieux qu'une tour, un fort, et en réfection avec des murs tout blancs un peu choquants : c'est la Girolata avec son mouillage organisé, donc cher. On y trouve aussi des résidences secondaires, des restaurants en nombre, des débarcadères pour les bateaux qui amènent les visiteurs depuis Porto, quelques résidents permanents qui doivent trouver que c'était bien plus tranquille avant. La Girolata, c'est magnifique mais tout le monde le sait. Heureusement, ce n'est pas encore la saison.
De toutes manières, notre destination est à côté, dans l'anse de Tuara. Plus sauvage, plus préservée plus ouverte, ce n'est qu'un mouillage de beau temps et il faudrait vite en partir si les conditions étaient mauvaises.


Là, le temps est calme, l'endroit est très beau, la plage accueille notre annexe et nous pouvons faire quelques balades autour par des chemins de randonnée caillouteux, poussiéreux, caniculaires, entravés par des racines tortueuses qui peinent à se faire leur place entre les rochers, le rêve.


Il faut vivre ce passage dans quelques zones d'ombre, la fraîcheur soudaine, le soudain confort de pouvoir déplisser les paupières. Il fait trente degrés. quelques vaches maigres et sombres arrachent leur pitance dans les buissons autour sans crainte de la pente.


Elles vivent en compagnie de lézards... nombreux, de cochons sauvages, de chèvres aussi. On les retrouve parfois sur la plage. L'endroit n'étant parcouru que de sentiers, on croise des randonneurs ou des membres de l'équipage d'un bateau. La foule, c'est pour la Girolata.


Ah ! C'est là que nous nous baignons pour la première fois. L'évènement d'importante très limitée montre toutefois que la température de l'eau est montée.



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