samedi 5 novembre 2022

Une nuit à Tbilissi

Lever 6 heures. Nous devons prendre le bus pour Tbilissi à 7 heures. L'auberge de jeunesse est encore silencieuse ce matin. Hier soir, la salle commune était bruyante jusqu'à un heure assez tardive, la ville aussi entre les démarrages laborieux, les discussions des passants, les objets qui raclent les pavés et surtout le peu d'isolation.

Ce matin, la ville est encore très calme et le taxi nous emmène rapidement à notre point de rendez-vous. Ce n'est pas intime : il y a plein de monde, les minibus à 8 passagers n'y suffiront pas. Nous aurons le luxe d'un petit car avec un coffre à bagages. Il a même la conduite à gauche.


 Nous partirons avec du retard et ça file vite dès le début. Pas de souci à avoir : une croix brinquebale au-dessus de la tête du conducteur.

8h15, il faut un peu frais mais j'imagine que le soleil va réchauffer l'atmosphère. Nous longeons le lac Sevan. C'est la fin de l'autoroute. Un troupeau de vaches, un autre de moutons, tous deux gardés par des cavaliers munis de longs bâtons. Nous nous enfonçons au milieu des montagnes. Peut-être l'atmosphère ne se réchauffera t elle pas tant que ça ?

Nous nous arrêtons dans un de ces stations qui remplissent les fonctions d'une autre d'autoroute : toilettes, grand magasin, distributeur de boissons. Trois ou quatre minibus et notre car dune petite vingtaine de places, ça fait du monde plusieurs fois par jour avec les voitures individuelles. La route est fréquentée.

Plus loin la douane assez vite passée. Nous devons descendre et nous présenter piétons aux douaniers dans leur bâtiment comme à l'aller. Retour à Tbilissi sous un temps morose. Notre hôte tarde à répondre à mon message.

Il tarde tellement que nous abandonnons cette location. C'est le début d'une galère qui durera jusqu'à la soirée, un petit événement raté s'enchaînent avec une urgence et puis de fil en aiguille on se retrouve à chercher un logement pour le soir même.

 Je récapitule : à 15 heures aucune nouvelle de notre hôte. Je fais une réclamation auprès d'Airbnb, en attente évidemment. Ce n'est pas le plus important. Nous trouvons un deuxième logement et le réservons immédiatement mais voici le raté : l'entrée n'est pas libre, la propriétaire doit se déplacer. Nous la contactons donc, elle et son mari sont pris par surprise avec cette réservation de dernière minute. L'anglais au téléphone ne paraît pas évident. Pourtant, ils souhaitent retarder notre arrivée autour de 18 heures, ce qui est bien compréhensible.


Nous partons au marché. Pendant ce temps, le mari de la propriétaire nous contacte pour mous apprendre qu'il est à l'appartement et qu'il nous attend. Le pauvre, il va attendre longtemps.
Je lis son message après 17 heures 30. Nous récupérons en vitesse nos bagages chez Hoëllenn et partons prendre le bus pour le point GPS indiqué par Airbnb. Le bus est bondé. Avec nos bagages, nous sommes des éléphants dans uns boîte de sardines qui veulent sortir, entrer alors que nous restons longtemps, bousculés, encombrants.

Nous quittons le bus au plus proche du point visé et cherchons longtemps. Sans trouver. Téléphone, compréhension bien imparfaite. Visiblement, nous ne sommes pas au bon endroit. Il est 19 heures. Un brave monsieur s'offre à nous aider, téléphone pour nous en géorgien. Le résultat, c'est que nous sommes bien à 1,5 km de l'adresse réelle où nous sommes attendus. Marche à pied, douleurs au genou, enfin nous arrivons un peu penauds.

Juste le temps d'une douche pour chacun(e) et nous repartons en taxi retrouver Hoëllen à une cave à vin où nous nous sommes donnés rendez-vous et où nous arriverons avec un peu moins d'une demi heure de retard. Bien le restaurant. Enfin, on ne vient pas ici pour faire un dîner mais plutôt pour grignoter avec un bon verre. Ça y est, on boit géorgien, des vins ambré, rouge léger et rouge naturel plus corsé. Raconté ainsi, ça semble faire beaucoup mais il faut se souvenir que nous commandons les vins au verre que nous partageons. Sympa le propriétaire, et passionné - et le vin est bon, les plats aussi, c'est cher aussi.


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