vendredi 11 novembre 2022

Deux jours à Athènes

Finis les débarrassages rapides des tables au café ou au restaurant. En Géorgie, les serveurs récupéraient les assiettes dès la dernière bouchée avalée ;en Grèce, comme me l'a redit un serveur devant lequel je commençais à chercher de la monnaie : "on a le temps, goûte d'abord au café". On peut rester ainsi à observer la rue devant sa tasse vide et, en regardant bien les autres convives, on voit bien que les habitués ne sont pas là en coup de vent.

Et ces sourires. Les Géorgiens que nous avons vus étaient en général sympas mais le sourire est en option chez la plupart d'entre eux. Disons qu'ils n'utilisent pas le même guide de savoir vivre que nous. A Athènes, on sourit franchement, on renseigne gentiment mais les rabatteurs de restaurants sont pénibles. Je sais, je l'ai déjà écrit.
D'ailleurs, la plupart des magasins ont une personne qui fait au moins le pied de grue devant la porte. Les prix ? Eh bien ce ne sont pas les mêmes que de l'autre côté de la mer Noire. Par contre, notre appartement est d'un coût à peu près comparable.
La grève est terminée. Les bus, trolley, tramway roulent à nouveau. Ce sont des engins récents, en bon état, en nombre, mais on ne distingue pas leur efficacité en ce qui concerne l'allègement du trafic. Les vélos ont compris les risques, ils sont rares. Mais les deux roues à moteur ont la côte. Il faut reconnaître qu'avec le climat d'Athènes, ce serait un moyen de déplacement parfait si on occulte les risques, d'autant qu'un nombre non négligeable de motards roulent sans casque.
Les lointains s'estompent dans une brume insidieuse. Y aurait-il tout à fait éventuellement des problèmes de pollution à Athènes ? Et de bruit peut-être ?
J'ai toujours cru que l'Acropole était le point culminant d'Athènes. Nous avons grimpé la colline de Lycabette, encore plus haute. C'était une chouette vue de là haut. On l'a partagée, bien entendu, avec quelques touristes, un vendeur de boissons fraîches malchanceux, deux restaurants et une chapelle. Les Athéniens adorent encombrer les sommets.
A évoquer l'encombrement, notre visite de ce matin au marché central était bien dans cette idée de mettre le maximum d'éléments en agitation dans le minimum de place. Les bouchers, poissonniers s'agitent en permanence, les étals sont soignés, la vie y est trépidante, enfin pour les humains seulement.
Nous avions prévu de déjeuner dans une auberge du marché et puis nous sommes partis sur le Lycabette, tant pis.
Tout le quartier se voue au commerce dans un curieux mélange de boutiques à touristes et de fournisseurs en semi gros.
Mais c'est plutôt dans les quartiers plus aérés du centre, vers les restaurants aux vastes terrasses, où la place est moins comptée et la circulation des touristes plus fluide, qu'on trouvera les petits étals d'artisanat d'art. 

 Enfin, il faut bien évoquer le nombre étonnant de mendiants dans les rues d'Athènes, ainsi que les nombreux SDF qui dorment sur les bancs.

Notre départ, ce sera demain. On va bien se déguster une petite glace ?

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