dimanche 27 août 2023

Le Nord de la Bohème (1)

Kadan, tout proche, nous réserve la surprise de sa fête annuelle et moyenâgeuse. Même la temps est de la partie : il pleuvait ce matin et il fait simplement gris. Le soleil est là pour midi, ponctuel. Les discours officiels peuvent confirmer la bonne ou ouverture des festivités. Cet après midi, on attend le roi Charles IV.

Ça commence par un groupe de rock folklorique qui fait penser aux Hu Mongols, rythmes à la batterie, grosse présence d'une longue cornemuse et du violon, contrebasse plus discrète. 
 

La place de la ville est couverte de kiosques de fêtes foraines, grignotages, boissons, bijoux... Les gens, badeaux ou marchands sont facilement déguisés, souvent avec soin.
C'est d'ailleurs une observation que nous avons déjà faite dans d'autres pays de l'Est, le soin qu'apportent les personnes à leurs toilettes, surtout les femmes (jolies) qui accordent une grande importance à leur apparence mais auront tendance à se laisser grossir à partir d'un certain âge.
 Cela étant, on remarque dans la foule beaucoup de gens largement en surpoids, et des cannes médicales, des jambes gonflées, des pansements, des plâtres, des orthèses. Alimentation ? Diabète ? Sédentarité entraînée à la bière-saucisse ?
Des joutes à cheval, un travail de fauconnerie sont prévus plus tard. Nous verrons l'oiseau bien dressé (j'ai trouvé cette représentation un peu triste).
 Nous manquerons les joutes qui auront lieu bien plus tard l'après-midi après l'arrivée en grande pompe du roi et une cérémonie de remise des clés de la ville.
Mais à ce moment, nous aurons gagné dans le Nord, les monts Métallifères nous aimantent.
Bonne pioche, un peu au hasard, le Château de Mítso, des quatorzième et quinzième, se ruine lentement au milieu des forêts.
 C'est également un départ de chemins de randonnées.
  Parce qu'il y a aussi plein de sportifs qui arpentent leur pays à pied ou sur des vélos.
Nous voulions jeter un coup d'oeil à un autre aspect moins écologique : les suites visuelles de l'ère communiste dont les plans faisaient de la région un pôle énergétique et industriel.
 Les usines sont nombreuses, grandes tours fumantes de production électrique et pétro-chimiques odorantes. Carrière à ciel ouvert comme une grosse lacune noire dans la olaine, barrières d'immeubles sur les coteaux qu'on imaginerait mieux cultivés, maisons et jardins ouvriers et des grands prés puis des petites villes.
 Les couleurs pastel des immeubles, le tram coloré, les routes en bon état, c'est plus recent.
Nous quittons la vallée. La route gagne en hauteur en serpentant au milieu des forêts de conifères. Nous voilà dans un grand Livradois. J'imagine beaucoup de neige en hiver dans un froid montagnard dès 700 mètres d'altitude. De nombreuses forêts sont clôturées soigneusement. Une vision jardinée de la nature ?
En persistant dans les comparaisons amusantes (pour nous), voici les hautes chaumes du Forez, bien plus étendues et exploitées avec vue sur l'Allemagne voisine et un grand lac touristique à Fláje.
Au-dessus de Mikulov, c'est le domaine du ski de fond. Nous sommes à un peu plus de 800 mètres d'altitude et les affichages ne laissent pas de doute : il y a de la neige ici en hiver. On trouve même un tire fesses (les poteaux sont bien rouillés mais la piste est éclairée), et deux auberges miteuses dont les avis sur Internet sont... repoussants. Il semblerait que les notions de menage ne soient pas encore montées jusqu'ici. Les photos sont assez terribles quant à l'état des sanitaires.
Ce sera pourtant sur le parking voisin que nous choisissons de passer la nuit. Tant pis pour notre envie d'aller passer la soirée là-bas. Au soir, toutes les voitures nous ont quittés, la nuit est tranquille.
Voici la photo d'une carte avec des marques à peu près illisibles des endroits où ont été prises les photos. Il va vraiment falloir que je cherche une meilleure méthode 🛠️.

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