jeudi 29 juin 2017

Vibo Valencia (Marina)


Changement d'ambiance. D'abord, il faut (très) chaud. Il est difficile de se protéger d'une chaleur sèche sous un vent chaud : 34° et 25% d'humidité en début de nuit.

Et puis, l'environnement apprêté pour le tourisme n'est pas de mise ici. On retrouve la plage privatisée avec ses pliants et ses parasols alignés, son sable ratissé soigneusement et, bien entendu, la meilleure place quand la plage publique est reléguée plus loin. Il y a un port de plaisance, fermé avec trois concessions privées, des restaurants.

La ville est un peu sale, les façades fatiguées, l'environnement collectif peu soigné, des lieux de rencontre, places ou quais sur le port où fait la passagiata. Sur les bancs, quelques personnes âgées discutent plus ou moins fort. On n'hésite pas à laisser tomber par terre un vieux papier, la plastique qui enveloppait son paquet de cigarettes. On croise beaucoup de fumeurs, dont le marchand de légumes qui semble atteint de bronchite chronique dans sa petite boutique climatisée à fond.


Des petites boutiques qui semblent n'avoir pas évolué depuis des décennies, on en trouve au hasard des rues. Leurs occupants passent le temps sur leur pas de porte en attendant un client. C'est tranquille et bon enfant.

lundi 26 juin 2017

Amalfi



Amalfi croule des montagnes pour s'entasser au fond d'un vallon, bloquée là par les quais du port où le trafic est important et les traces de sa grandeur passée très discrètes, mangées par l'appétence pour le tourisme.

Les rues piétonnes et le port sont animés par les défilé des touristes ou des promeneurs du dimanche, ceux qui viennent là pour passer leur dimanche, ceux qui sont en transit pour Capri par un de ces multiples bateaux qui les emmèneront à toute vitesse, ceux qui viennent pour se baigner, ceux qui passent en voiture, en voiturette électrique, en scooter... On peut croiser un ancien, vêtu du costume clair et du chapeau qu'on a bien connus dans les films sur la mafia. Il y a du monde, des restaurants, des boutiques en tous genres.


En levant la tête, on remarque la falaise qui bouche l'horizon vers le nord, derrière les toits, la statue de Flavio Gjova qui popularisa l'usage de la boussole, les fontaines décorées, la cathédrale dont on remarque d'abord l'escalier monumental. Dedans, le décor se veut grandiose. On prépare un baptème. Une chapelle est dédiée aux confessions qu'on pratique assis à une table, face à un prêtre, les yeux dans les yeux et sans crier parce que les suivants ne sont pas si loin.

Les ruelles sont plus calmes, très propres et labyrinthiques à souhait. Elles semblent cacher parfois de superbes appartements dans des passages resserrés.


dimanche 25 juin 2017

Procida, Chiaolella

Nous y arrivons en soirée. Le paysage est superbe avec ces maisons resserrées sous le fort. L'île de Procida nous apparaît très urbanisée. Une ville dont le port est sur la côte nord-est qui se continue sur la crête et se déverse ici, au sud. La banlieue se dilue à l'ouest et gagne du vert soutenu quand les façades citadines restent claires, entre les pastels et le blanc plus ou moins cassé.

Plus ou moins cassés, les crépis et quelques murs qu'il a fallu renforcer avec des madriers et des étais. Comment ne pas se demander si l'effondrement d'un mur n’entraînerait pas celui de tout un versant ?

Le port est modérément protégé, les barques de pêche sont nombreuses et les terrasses des restaurants occupent les quais où l'on trouve quand même un chantier pour les embarcations et quelques îliens au travail.


Il faut grimper les rues en escalier pour trouver le centre du bourg avec une vie moins apprêtée. Les magasins sont ouverts, l'église œuvre à un enterrement et il y a foule. Le corbillard est un break Mercedes noir qui nous semble immense en comparaison aux petites voitures qui se faufilent dans les rues. L'autre véhicule répandu est le vélo électrique qu'on trouve partout sous diverses apparences, plus ou moins design.

Tout en haut, un fort délabré domine la baie de Naples où on peut voir les sillages des nombreuses vedettes à l'assaut des îles. C'est le weekend. Bientôt, ce sera l'enfer au mouillage, un gigantesque chaudron où toutes ces embarcations tanguent dans la bonne humeur et une bonne dose d'inconscience. Les ancres sont posées à peu près n'importe où, les embarcations jouent à touche touche dans un shaker effréné qui semble ne déranger que nous.

On s'en va le plus vite possible. Tout à l'heure, outre les remous provoqués par tous ces véhicules à moteur, nous aurons les vagues des navettes rapides qui assurent la liaison avec Capri. J'imagine qu'on prendra un jour la mesure des dégâts environnementaux générés par tous ces engins...


Durant la semaine sainte, des processions ont lieu. On balade des reconstitutions des scènes bibliques transposées à Chiaolella. Celle-ci est splendide, trop grande pour être transportée.


samedi 24 juin 2017

Ischia Castello


On repère la citadelle de loin.  Elle domine la ville voisine à laquelle elle est reliée par un pont de 200 mètres de long.


C'est haut, il fait chaud. Il est possible de s'épargner la montée en empruntant un ascenseur. De toutes manières,on devra quand même composer avec des escaliers et des passages pentus en plein soleil.


La citadelle a contenu plusieurs milliers d'occupants aux grandes époques troublées, quand il fallait d'abord se protéger et laisser la "grande" île d'Ischia.

Et puis, il y a eu les bombardements quand les Anglais expliquaient leur manière de voir aux Français qui ont bien compris.

Les remaniements successifs ont interprété assez librement les terrasses et les jardins bien entretenus par lesquels nous déambulons. On faisait du vin qu'on cultivait sur Ischia, on priait beaucoup dans des chapelles dont certaines n'ont jamais été terminées, on organisait un cimetière macabre pour les moniales qu'on asseyait, mortes, sur ce qui ressemble à un WC à la cuvette en céramique. Tenir compagnie à ces mortes en décomposition devait permettre de se familiariser avec la mort et de s'y préparer au plus vite.

Des expositions, un petit musée des armes et de la torture, un festival de cinéma, le château continue sa vie pendant que la mer attire les gens qui, à défaut de plage, colonisent les rochers et les quais. Il fait chaud.


Ischia Sant Angelo

Ce n'était pas prévu. Depuis Ponza, nous devions aller à Ventotène, une petite île assez proche et renommée pour la beauté de son port romain taillé dans la roche.

Le port romain, la visite du bourg nous intéressaient bien.

Mais, dans la houle du moment, le mouillage était inconfortable, difficile à prendre au milieu des rochers qui guettent les ancres au fond de l'eau pour les garder et ne jamais les rendre. Ils sont parfois traîtres, les rochers, quand ils sont en groupes.

A Ventotène, il y également un port moderne. La gestion de ces lieux nous échappe complètement. On préfère (qui ?) les garder à peu près vides mais proposer des tarifs à une centaine d'euros la nuit. C'était déjà le cas pour Ponza, ce sera encore celui de Sant Angelo, au sud d'Ischia.


Après Ventotène, nous irons jusque là pour ancrer dans la baie. Ici, c'est du sable, il y a des plages, un bourg et un port onéreux et peu rempli, où les canards se plaisent. Les plages sont couvertes de parasols pour les estivants qui devraient venir, les terrasses des restaurants sont déjà prêtes le matin, quand nous nous promenons dans les rues très propres au milieu des villégiatures.


C'est un joli village de vacances où les épiceries s'oublient sur les prix et les sourires. Normal.

 

Tout est bien propre, souvent blanc et très soigné avec, parfois des propositions architecturales étonnantes. 


Ces petits véhicules électriques grimpent des côtes terribles.


jeudi 22 juin 2017

Ponza

C'est la fin de la fête du solstice ici. Nous avons une vue superbe sur un feu d'artifice  qui  illumine la baie, autour de minuit et demie.




Aborder Ponza, c'est d'abord et très logiquement passer par le port où on trouve un peu de tout, depuis le ferry jusqu'aux pneumatiques...


Beaucoup de pneumatiques !




Restaurants, ventes de fruits et légumes, de souvenirs, locations de véhicules divers, pensions et hôtels, tous les moyens de faire de l'argent avec les touristes sont bien présents. La tomate coûte trois fois plus cher que sur le continent, la place d'un bateau de 10 mètres est facturée 80 € la nuit, le pain est difficile à trouver, les sourires des commerçants encore plus.



C'est très beau, avec des façades aux couleurs pastel qui s'imbriquent pour former un front de mer coloré. Le blanc gagne quand on monte dans le bourg vers des ruelles plus tranquilles qui rappellent un peu la Grèce des Cyclades.




Plus haut, il y a encore des cultures, de la vigne bien entretenue à laquelle on accède par une rue étroite à la pente étonnante, puis par des sentiers entre deux murets.


Nous suivons un chemin de croix dont les pierres ont été polies par l'usage.


 La montée mène à un phare ruiné dont le plan rappelle celui de Fiumara Grande. C'est un endroit qui fait particulièrement déglingué dans un environnement en général bien entretenu.




mercredi 21 juin 2017

Nettuno

Dans la région, il vaut mieux négocier les prix des ports au téléphone. Anzio est trop cher, notre choix sera Nettuno, à peine plus loin. C'est à peu près plein, c'est serré comme tout, mais c'est abordable pour la région. Il faut reconnaître qu'ils poussent bien, sur les prix.


La ville est toute proche. On arrive l'après-midi, bien avant l'heure des sorties au restaurant. Les terrasses sont déjà en place.


Tout à l'heure, ce sera à peu près bondé. Pourtant, c'est plutôt une ville assez préservée de l'ambiance habituelle des ports de plaisance. Peut-être parce que ce n'est pas encore la saison ?



vendredi 16 juin 2017

Fiumare Grande

C'est un endroit un peu spécial, assez proche de Rome. En plein estuaire, une grande jetée a été construite pour abriter un port qui n'a pas vu le jour pour l'instant. Ce n'est pas beau mais c'est plaisant.


Ce grand bassin un peu déglingué patauge dans une eau chargée... mais de quoi ? Les hydrocarbures sont à la fête ici avec un terminal pétrolier au large et des odeurs un peu partout.



Au fond du bassin, des maisons tendent des carrelets et une porte rouillée donne accès à un petit port sympathique prolongé par un terre plein poussiéreux et un phare plus ou moins ruiné qu'on peut monter jusqu'à l'endroit où était fichée la lanterne. C'est maintenant le coin des tagueurs et des gravats.


jeudi 15 juin 2017

Ile de Giglio



C'est devenu un endroit célèbre au moment de la tragédie du Concordia. Maintenant que le paquebot est reparti pour Gênes, il reste une grosse barge devant le port, quelques bateaux de travail qui doivent appartenir à l'entreprise chargée du renflouement et une quai tout neuf, tout beau qui premet d'accueillir l'afflux de visiteurs.

Nous ne sommes pas trop loin du continent et les ferrys font la navette, transportant voyageurs, touristes, voitures et camions... Autour du port, on retrouve l'ambiance habituelle : restaurants, vendeurs de souvenirs et de balades en bateau, loueurs de scooters, vélos électriques, le sourire en moins mais ce n'est pas une règle...




D'après ce que nous avons pu voir, trois hameaux se partagent l'île avec des maisons individuelles disséminées. Un bus fait la navette pour Castello, dans les hauteurs et les virages : une citadelle bien protégée enferme un vieux village aux ruelles étroites et aux restaurants endormis. Ce n'est pas encore l'été, il y a peu de visiteurs, tout est très propre et très entretenu. L'église protège son trésor à base d'argent repoussé, de reliques. A côté de la vitrine sacré, deux sabres et un pistolet abandonnés par des pirates...



Au pied des remparts, un bourg bénéficie de la vue et du bon air. Nous sommes ici à peu près au point culminant de l'île, où les îliens venaient se réfugier lors d'attaques de pirates. Les touristes de nos jours semblent se concentrer sur les axes qui mènent aux plages. Ailleurs, une vie autochtone est toujours possible.

Je ne parle pas seulement des magnifiques propriétés dont les terrains en terrasses réclament l'attention d'un jardiner à temps plein, mais nous remarquons des artisans à l’œuvre un peu partout. L'immobilier est florissant.

lundi 12 juin 2017

Porto Azzurro


On peut arriver tard à Porto Azzurro, sur l'île d'Elbe. Il fait nuit mais les magasins ouvrent tard et les clients sont là. Même si les photos ne le montrent pas, il y a foule aux terrasses d'innombrables restaurants. Les boutiques de souvenirs, les bijouteries, les bistrots, à peu près tout est ouvert dans les rues piétonnes. Une envie de glace ? C'est possible.


Le lendemain, on y voit plus clair. On est bien en Italie du littoral. Il y a des scooters, des rues plus ou moins étroites qui descendent vers le port. Ce qui est moins courant, c'est le pénitencier immense et délabré qui surplombe la petite ville.

Ces îles ont longtemps servi de lieux de relégation. Il en reste de nombreuses traces qu'on occulte plus ou moins pour accueillir les touristes, jusqu'à changer le nom de la localité.


Et ça fonctionne bien. Des touristes, il y en a beaucoup, italiens, allemands. L'île est proche du continent, on peut venir avec sa voiture, son camping-car ou sa moto...


Les pierres semi précieuses sous toutes leurs formes, tranchées ou en bijoux, génèrent un commerce assez important. Ici, un musée rappelle l'exploitation des mines locales.

Comme à peu près partout, l'ambiance est plus populaire durant la journée. La soirée sera plus chic. Les magasins commencent à ouvrir vers 17 heures, les étals se mettent en place.





dimanche 11 juin 2017

Ile de Capraia


L'île de Capraia, vue de l'ouest, c'est un gros caillou pelé posé là. La pointe sud est surmontée d'une tour. Quelques bateaux sont mouillés dans des anses plus ou moins abritées. Leurs occupants sont là pour le paysage ou pour l'eau mais débarquer à terre leur serait difficile.

Pour trouver un paysage plus gai, il faut remonter la côté est jusqu'à la calanque de Porto Capraia. C'est le seul port de l'île, surmonté par un fort et un village. L'île était occupée par un pénitencier, au temps où les italiens disséminaient ces établissements dans la mer Ligure. Ce sont maintenant des réserves dont la protection est plus ou moins rigoureuse selon les endroits.

Le port est desservi par un ferry. Il a été agrandi et embelli depuis notre dernier passage, il y a une dizaine d'années. On trouve là un grand bassin pour la plaisance avec les prix correspondants, des bateaux qui se montrent au quai d'honneur devant les terrasses des restaurants.




Le nombre de voitures est étonnant, même quand on sait que le village est distant d'à peu près... un kilomètre. Mais c'est en montée. Il y a même un bus qui fait la navette. Là haut, les commerces doivent aussi pouvoir profiter de la manne touristique.

D'ailleurs, les pavages des rues sont refaits, les maisons sont belles et des travaux continuent. on imagine une certaine aisance, peut-être une gentrification ?


mardi 6 juin 2017

San Rėmo

C'est l'Italie dès l'entrée avec un port public bordélique et un port privé bondé mais rangé et hors de prix.

Direction le port public et son quai de transit pour les bateaux de passage, les pêcheurs, ceux qui se baladent, ceux qui regardent les lointains depuis leur voiture, quelques ouvriers d'un chantier ou de la station service.

C'est un grand quai qui occulte la vue sur la mer, avec des poubelles, un parking, des filets, des cabanes où on vend la pêche de la nuit, de la chaleur et des voix qui portent loin...

Même si on snobait les vendeurs de glace tous les deux cents mètres (ce serait difficile), San Rémo resterait une ville attachante. D'accord, il vaut mieux éviter la saison touristique.  

Aussi nombreux que les glaciers, on trouve les restaurants, en général très fréquentés ; les terrasses de bistrots où le café est une institution, et puis, autour du port, les rues piétonnes avec les boutiques de fringues et de chaussures aux prix surprenants, mais on est là dans le quartier touristique.

Plus haut la vieille ville est plus calme et garde au frais ses ruelles moyenâgeuses, ses immeubles à 5 étages qui tiennent les uns contre les autres avec des arcs boutants, ses cordes à linge et les places où quelques uns toujours discutent.

Il y a des quartiers plus aérés vers les grands hôtels, ou sur la dorsale derrière la cathédrale. Là, on a la place d'établir des jardins et des parkings pour les voitures, on a la vue sur les immeubles des banlieues, les serres à fleurs qui s'exposent sur les hauteurs, et la mer.


 

samedi 3 juin 2017

Port Man (photo)

On n'a fait qu'y passer un moment pour le déjeuner...


C'est vraiment joli. On y serait bien restés mais il nous fallait faire un peu de route pour nous avancer vers l'est.



jeudi 1 juin 2017

Porquerolles (balade)

Matin calme à Porquerolles au moment de l'arrivée de la première navette.


 Dans les rues, on s'affaire gentiment. C'est le moment de décharger les quelques camions qui viennent du continent. On prépare les étals de fruits et légumes qui coûteront chaud aux touristes tout à l'heure, on vend déjà du pain aux plaisanciers et aux autochtones, on se fait la bise, on discute une minute avec une connaissance, on se plaint des dernières décisions de la municipalité qui vous empêche de coloniser un espace qu'on occupait pourtant depuis...


Les prochaines navettes apporteront leurs lots de visiteurs. A côté du bateau-taxi, une étiquette d'aéroport...

Ce n'est pas encore l'été mais la saison a démarré : il faudra se méfier des vélos et se laisser tenter par les glaces, mais pas trop car, insulaires, elles auront subi la même inflation que les fruits.