samedi 2 septembre 2023

Cesky Krumlov

C'est notre point le plus Sud. On craignait d'avoir fait trop de voiture pour l'atteindre mais Cesky Krumlov valait le déplacement.
Pourtant, toutes les voitures sur la route, et puis les parkings pour accueillir les visiteurs, et puis tout écrit en allemand, c'était pas gagné.
Nous étions tout proches de la frontière autrichienne, les panneaux indicateurs affichaient Wien ou Linz. Heureusement, nous sommes arrivés avant la foule pour un premier tour dans les rues.
Une heure après, l'ambiance aura changé, les pavés seront piétinés par des Tchèques, Autrichiens, Allemands, Chinois, Japonais, anglophones non déterminés et même quelques Français au milieu. Je ne m'attendais pas à cette affluence mais, après tout, ils ont raison ces gens, c'est vraiment une ville exceptionnelle.
D'abord par l'immense château qui la domine. On ne fait pas dans la métaphore ici : de la forteresse grise qui barre l'horizon au Nord, on vous voit déguster votre canard-patates-choux - ou votre cochon-patates-choux !
Le château a été comme d'habitude restylé et on y retrouve les ”parpaings" blancs qui peuvent faire si laid ailleurs. Là aussi! S'il n'y a pas de sgraffites, c'est moche, sans fantaisie sans idées. L'intérieur serait superbe mais on s'est contentés des jardins à la française qui n'arrangeaient rien.
La ville elle même est lovée dans un méandre de la rivière. C'est superbe, 8n peu défiguré par les boutiques à touristes bien sûr, mais on y retrouve cette architecture bien préservée avec un soupçon d'influence autrichienne.
D'ailleurs, les documents écrits au début du vingtième sont encore rédigés en allemand Comme dans ce chouette musée reconstituant la demeure et l'atelier d'un photographe local. Nous étions alors en Autriche-Hongrie.
Le rivière permet un peu de navigation, une échelle à saumons procure quelque impressions aux passagers de quelques pneumatiques.
Ceskē Bidejovice, à côté, c'est décevant. La grande ville ne soutient pas la comparaison avec sa petite voisine. C'est un peu une perte de temps, une perte de temps multipliée par notre étourderie qui nous fera suivre bêtement le GPS vers Zvirov. Il y en a deux, des Zvirov, et nous nous retrouverons une trentaine de kilomètres à l'Est au milieu d'une fête de village, au lieu de partir au Nord vers le Château de Zvikov à la confluence de la Vltava (qui deviendra l'Elbe après Prague) et l'Otava.
Nous y arriverons vers 18 heures quand tout le monde repart.
 Le château est fermé mais le parc est accessible, superbe, perché au dessus des deux cours d'eau sur lesquels quelques bateaux profitent du weekend.
Un barrage construit à l'époque socialiste à fait monter les eaux presqu'au niveau des fortifications en noyant les fonds de vallées. Maintenant, des vedettes de croisière emmènent des voyageurs sur les cours d'eau. Ici, un ponton est situé à 50 mètres de la porte Ouest.
Nous prenons notre temps dans le calme de cette fin de journée après le bain de foule de tout à l'heure. Mais l'affluence, la vraie, ce sera sans doute à Prague à partir de demain.

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