Elle est immense, le propriétaire s'est inspiré de Versailles et il avait 10 hectares de terrain à sa disposition. On ne faisait pas les choses à moitié quand on était fortuné au XVIII°.
Pour notre part, on va laisser tomber la visite du palais : 14 € pour admirer les remaniements laissés par Napoléon quand il a acquis cette maisonnette, ça nous semblait onéreux. Et les jardins à 8 €… on appelle ça un piège à touristes (j'avais en tête une expression moins policée).
Alors le labyrinthe inaccessible, les immenses pelouses parcourues par les tondeuses, les salles inaccessibles, on a vu tout ça et on ne reviendra pas.
On continuera le long de la Brenta avant de bifurquer vers Chioggia sur un long pont digue au sud de la lagune.
En réalité, nous nous garons sur un parking libre et gratuit de Sottomarina. C'est l'heure creuse, il y a des places et c'est à deux pas de l'île de Chioggia accessible par plusieurs ponts.
Sottomarina dort hors saison. Elle ne nous offre pas grand chose : des plages privées à perte de vue, quelque supermarchés et des immeubles pas toujours soignés. La population semble partagée entre ceux qui fréquentent Aldi et les autres qui sortent du complexe sportif "piscine et fitness" de l'autre côté de la rue. Même leurs vêtements trahissent le côté de la rue où on les trouve.
Chioggia est plus proche de l'idée qu'on se faisait d'une île de la lagune. Bien qu'elle soit accessible en voiture, ses ruelles étroites n'incitent pas à la conduite rapide. Une grande avenue tranche le bourg. Là, c'est clair, large, aéré, bordé de restaurants et d'immeubles imposants. De chaque côté, c'est étroit et sombre ; il faut attendre de buter sur le prochain canal pour espérer la terrasse d'un café ou d'un restaurant.
Et les canaux sont animés ici. La pêche est omniprésente, depuis le chantier naval et les hauturiers jusqu'à la petite barcasse. Ça vit, un chalutier accoste pour décharger, une barque se glisse dans un espace à peu près libre, un pêcheur revient chez lui avec un seau et trois poissons, une femme l'interpelle du troisième étage pour qu'il nous montre ses prises.
Nous allons passer l'après midi dans une errance tranquille, passer d'une rive à l'autre en escaladant ces drôles de ponts bien bossus, boire un espresso bruyant en italien... Rien d'extraordinaire mais une bien belle découverte. J'ai peur que Venise ne fasse bien plus artificielle demain.
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