mercredi 30 octobre 2024

Retour en Croatie

Nous avons changé de pays, ce mardi est idéal pour jouer aux différences :
 - Sur la route, dans les villes, les scooters ont remplacé les vieilles mobylettes
 - Parmi les véhicules, ces vieux camions soviétiques (Tata ?) ont également disparu
 - Le revêtement des routes est en meilleur état
 - Les dépôts sauvages de poubelles sont plus discrets sur les bords des routes, les poubelles ne vomissement plus leur contenu en ville
 - Les minarets ont disparu, les églises sont moins nombreuses
 - Le cyrillique n'a plus cours
 - Nos téléphones fonctionnent à nouveau sur le réseau européen (une erreur de manipulation ou un incident technique nous a coûté une cinquantaine d'euros de fonctionnement hors d'Europe)
 - Les gens sont bien moins accueillants (sauf la douanière qui m'a fait ouvrir le fourgon pour un contrôle. Quand elle a vu que c'était un camping car, elle m'a mis la main sur l'épaule, j'ai eu droit à un grand sourire et des souhaits de bon voyage)
 - Nous sommes maintenant au bord de la mer.
D'ailleurs, il était superbe le paysage qui s'ouvrait largement devant nous quand nous descendions vers la frontière : les côtes découpées, les îles, Dubrovnik au loin et ces coteaux qu'on devine écrasées de chaleur en été.
Je crois que les ponts ottomans font aussi partie de la liste des disparitions. Celui de Trebinje était splendide, encore utilisé, aussi intéressant que celui de Mostar, pas trop mis en valeur mais c'est bien comme ça.
Après deux jours en Bosnie Herzégovine, il y a franchement beaucoup trop de tourisme à Dubrovnik pour qu'on puisse apprécier la ville. Il va falloir avouer notre petit tour très rapide, le bon chocolat chaud, l'excellent chocolat chaud qu'on y aura bu, et une fuite vers le nord sans égard pour les remparts (et puis 35 euros la visite en file indienne, bof).
Alors, on file à Ston. Il y a moins de monde, davantage de place, on ne risque pas de faire la queue pour circuler dans les ruelles et sur les chemins de ronde immenses !
La colline de ce bout de péninsule est barrée par ces murs qui relient la citadelle du haut (Ston) à celle du bas plus petite et jolie (Mali Ston). Tout est en pente et en escaliers, la vue est magnifique sur le petit port, les marais salants, la baie et les reliefs environnants.
La Croatie était partagée. Pour atteindre Dubrovnik, il fallait passer en Bosnie qui possède ici son unique accès à la mer. Une particularité dont les racines seraient à chercher dans la vieille rivalité entre Venise et Raguse (Dubrovnik) : la dernière ne souhaitant pas de frontière commune avec l'ogresse, les Ottomans ont fait le rôle de tampon. Désormais, une route a été créée qui passe par les îles par un grand pont et des tunnels assez longs. Les travaux ont été importants mais la Croatie est désormais unifiée et nous circulons un peu plus vite vers le nord.

Un peu plus vite parce qu'il faut composer avec les incessantes limitations de vitesse, les innombrables radars et les nombreuses agglomérations. Et puis les paysages que procure cette côte avec à droite des montagnes et à gauche des baies successives, des petits ports et des enfilades d'îles qui donnent parfois l'impression de circuler à côté d'un lac très long jusqu'à ce qu'un espace ouvre sur le large.
Il fait nuit depuis longtemps quand nous arrivons à notre logement, le parking n'est pas tres adapté à notre véhicule et l'accueil manque un peu de chaleur. On sent bien qu'on est passes de la Bosnie à la région la plus touristique de Croatie.

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