mardi 29 octobre 2024

Bosnie-Herzégovine, deuxième étape


Dire qu'on se réveille en plein centre ville à deux pas du grand pont de Mostar ! Dire que le temps est superbe. Dire que la nuit a été ballonnée apres le restaurant d'hier soir. Au menu de la viande et puis de la viande et un peu d'autres choses : pain, frites, poivron, courgettes grillées (c'est bon). Alors petit déj léger en ville, balade, essai malencontreux de viennoiseries locales (j'avais prévu d'éviter de manger ce matin, c'est fichu).

À peu de distance, la forteresse de Bocac nous attend sur sa colline. Ça nous fera une balade à pied. Ça lui fera une autre compagnie que les vaches placides. Et la forteresse elle-même peine à rester debout.
Après la balade, un petit café muet à Blagaj Tekke. Muet le café parce que placé en dehors de la zone touristique de la ville, l'endroit n'a pas l'habitude d'accueillir des étrangers et on se débrouille avec quelques sourires et des gestes, et puis les clients font semblant de ne pas nous regarder et c'est réciproque.
De l'autre côté du bourg, les derviches ont installé un monastère. La rivière sort d'une grotte au bas de la falaise. Le monastère est posé là à la fois en surplomb de l'eau et à l'abri de la falaise. L'endroit est exceptionnel et très visité, les restaurants ont installé leurs terrasses vers l'eau, les visiteurs ne manquent pas.
On doit se couvrir les cheveux pour les femmes, les jambes pour tout le monde, une jeune femme y veille avec force sourires et beaucoup d'attention bienveillante.
A l'intérieur, il est assez difficile de se faire eune idée de l'organisation spatiale : les salles d'eau, hamam et toilettes se repèrent bien. Les autres jolies salles font penser à des études ou des lieux d'échanges où je me verrais bien avec un bouquin, pas obligatoirement un des corans usagés de la bibliothèque. Enfin, une salle conserve des tombeaux des deux saints qui sont à l'origine du lieu.
Nous terminons la journée par deux curiosités.
La forteresse de Vidoski à Stolac, juchée au dessus de la ville, aux travaux de réhabilitation interrompus depuis longtemps, sans grand intérêt malgré le financement européen ; et deux nécropoles dans un coin très rural et pour tout dire assez paumé à Boljuni.
 C'est à côté de champs de tabac, la région oscille entre maquis et petites forêts, les gens saluent quand tu passes.
Le soleil baisse sur l'horizon et la lumière rasante est très bien pour découvrir les gravures sur les pierres tombales. L'épée, le bouclier, le croissant de lune, la fleur de lys, des animaux fantastiques, ce sont les signes laissés autour du quatorzième siècle par des riches bosniaques ou aroumains.

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