jeudi 16 avril 2020

Coronapente glissante 11


C'est dit et redit : on rêve d'une politique de long terme menée avec honnêteté pour sortir de la pandémie, éviter les séquelles du confinement, orienter la sortie de crise vers une meilleure prise en compte des difficultés sociales et environnementales, abandonner aussi les contraintes de ce nouvel état d'urgence sanitaire .


Car ces contraintes pourraient bien perdurer dans nos vies futures... L'état d'urgence précédent a facilement disséminé quelques règlements assez liberticides dans nos vies. Qu'en sera-t-il pour celui-ci, provoqué par un coronavirus qui ne mourra pas brusquement ?


On rêve d'une politique adaptée à la situation. D'ailleurs, peut-être l'est-elle maintenant, adaptée... Mais ne pourrait-elle être réglée de manière plus fine ?


Depuis le début, nous sommes interdits de parcs, de plages, de montagnes, de forêts, de ces étendues plus ou moins désertes sur lesquelles on pourrait se balader de manière autonome. Il ne faut pas oublier que ce qu'on souhaitait éviter, c'était d'abord le contact physique ou la proximité.


Le confinement a été mis en place en urgence et peut-être avec un peu de retard. Il faudrait demander ce qu'en pensent les familles des élus et assesseurs décédés du Covid après le premier tour des élections. Il y a sans doute eu faute. Je la comprends assez : le soir des élections, inconscient de l'urgence du risque, je buvais une bière avec des amis après avoir voté. Mais nous vivons dans une région qui était alors épargnée


Et justement, ne pourrait-on imaginer des variations dans la rigueur des règles du confinement ? Selon les régions, par exemple. A se demander s'il ne faudrait pas déconfiner dans le Cantal ou la Lozère, et à quelles conditions ?


Enfin, c'est terrible de laisser les personnes âgées de nos Ehpads en isolement. A tout prendre, certains préféreraient sans doute courir un risque limité mais garder une vie sociale. Ne pourrait-on imaginer des visites sécurisées ?


Les dégâts de ce confinement long pèseront sur l'état de santé des personnes âgées, des pensionnaires, des enfants en situation fragile, des SDF, de nous tous. Il me semble que nous tous gagnerions à une gestion plus fine, peut-être plus permissive et le plus tôt possible. La gestion sur le moyen terme ne devrait-elle pas être différente de celle de l'urgence ?





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