lundi 6 avril 2020

Coronapente glissante 7



Lundi matin, 6 avril, beau temps, bien calme, comme l'est notre vie confinée, loin des zones à risques, du "pic de la pandémie", des services d'hôpitaux surchargés, des travailleurs "au contact".

Au contact, nous ne le sommes pas : les cas sont encore peu nombreux dans notre région, nous nous confinons correctement. Si correctement qu'il serait incroyable que nous soyons au contact du virus. Et alors ?

Alors, il est possible qu'on ne soit pas près de sortir. Nous sommes chanceux à la campagne, en ce qui concerne nos conditions de réclusion : de la place à la maison, du beau temps, un jardin, des espaces libres devant les yeux, de quoi s'occuper les mains et la tête malgré une connexion aux réseaux plutôt affligeante.

Peut-être ne serons-nous pas parmi les premiers  être "libérés" ? Nos défenses immunitaires ? Rien. Notre utilité pour la nation ? Disons pudiquement que notre zone rurale est un autre monde, différent du quotidien des zones et des gens d'influence qui se concentrent habituellement en ville quand ils ne se réfugient pas à l'abri. Rien que pour cet éloignement habituel, ce serait étonnant qu'on passe dans les premiers. Quant à ceux qui ne sont pas comptés dans les "forces vives" du pays, il est envisageable de les laisser attendre encore un peu, en l'absence de traitement.

Imaginons l'idée d'une sortie de la pandémie en essayant de répandre progressivement l'épidémie parmi la population préservée. Ça ne pourrait être dit comme ça ; on ne pourrait volontairement, officiellement, exposer ainsi les personnes fragiles. Il y faudrait des tests, une progressivité maîtrisée loin du laisser-faire, loin de notre élargissement.

C'est pas fini.

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