mardi 14 avril 2020

Coronapente glissante 9


 
 
J'ai préféré celui-là, le président de lundi soir, à celui qui nous sonnait les cloches bien avant Pâques, celui qui ne "laisserait pas dire que"..., Jupiter qui menait à la guerre contre une mini bestiole qu'il fallait cerner d'abord, alors on mettait tout le monde derrière et pas une mauvaise tête qui dépasse. 
 
 
Celui-là, celui de lundi 13 avril, il semblait un poil plus humble, en tout cas plus cohérent, plus compréhensif, que ce soit le résultat d'un travail de communicant ou une réelle évolution personnelle. Les mesures annoncées n'étaient pas faciles : prolonger le confinement, c'était mettre une pression extraordinaire sur ceux qui sont mal confinés, fragilisés pour de multiples raisons. Ceux-là qui sont les sujets au centre de la démocratie. Les autres, confortables et gagnants systématiques, ceux-ci se débrouilleront toujours dans n'importe quel régime politique.
 
 
Il n'a pas été très précis au sujet des actions à mener. Comment compenser ces retards presque assumés, comment fabriquer ces produits qui permettront de faire évoluer la situation sanitaire dans le bon sens, quelles formes prendront les aides aux individus ? Autant de questions aux réponses encore bien fragiles. C'est bien pratique de séparer la position présidentielle de l'action gouvernementale : on se retrouve du bon côté des consignes, là encore.
 
 
Oui, l'Europe a bien mieux réagi qu'il y a dix ans, malgré un grippage au démarrage ; oui, l'argent abonde pour compenser les effets de la crise ; oui, l'état d'urgence et les positions caricaturales de certains interdisent un débat pourtant nécessaire sur l'attribution de la manne ; oui, depuis le début, c'est quand même le peuple qui supporte le plus gros poids des contraintes ; oui, ça va durer parce qu'on ne sait pas comment en sortir, de ce merdier.

 
 
 "J'aimerais pouvoir tout vous dire mais en toute franchise, en toute humilité, nous n'avons pas de réponse à cela."
 
 

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